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La nouvelle vague, un mouvement d'opposition

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Par   •  5 Décembre 2022  •  Discours  •  2 880 Mots (12 Pages)  •  209 Vues

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Eliot DENHARD                L1 Arts du Spectacle TD2

La Nouvelle Vague

        La Nouvelle Vague est un mouvement cinématographique français prenant place de la fin des années 1950 au début des années 1960. Le mouvement se définit par des techniques et une esthétique cinématographique révolutionnaires, en marge des normes de l’industrie cinématographique française et internationale de l’époque. Mais il se définit aussi par sa volonté de représenter l’instantanéité d’une époque, poussée par un élan de liberté. Il est ancré dans une période de changement politique et de modernisation de la société, avec l’instauration de la Vème République et la vague de déclaration d’indépendance d’ex-colonie française. Mais cette période est aussi marquée par un renouveau artistique lié entre autres aux moyens mis en place par l’État pour la culture, en particulier pour les œuvres participant à ce renouvellement, qui affirme une certaine qualité française. Cette « nouvelle vague » est constituée de nouveaux jeunes réalisateurs qui participent consciemment ou non à cette dynamique. En effet, entre 1957 et 1962, 150 premiers films ont été réalisés, soit en moyenne 30 premier films par an ce qui représente le double de la production de premiers films de celle des années précédentes. Cette multiplicité de cinéaste entraîne évidemment une importante diversité. En effet, malgré des origines sociales très similaires (le milieu de la petite et moyenne bourgeoisie), on peut distinguer deux mouvances majeures : les Jeunes-Turcs qui sont les anciens critiques et théoriciens des Cahiers du cinéma et la Rive gauche constitué de cinéastes issus du milieu du court-métrage expérimental (Les Trente). On peut ainsi parler ici d’éléments composites. Ces mouvances ne sont pas toujours d’accord et vont parfois se confronter, au point même où certains considèrent que la Rive gauche est un mouvement à part entière ne faisant pas partie de la Nouvelle Vague.

Ce qui nous amène à nous demander :

        Comment le mouvement de la Nouvelle Vague se définit-elle par la multiplicité d’individualités si différentes qui la composent et qui l’identifie comme un mouvement d’opposition novateur et paradoxal ?

        Pour répondre à cette problématique je vais me baser sur plusieurs extrait d’œuvres et de revues. Je me baserai essentiellement sur l’article de Denis Lévy, « De la politique des auteurs à la Nouvelle Vague » paru dans la revue L’Art du cinéma n°55-56 à Paris en 2007 qui me permet de définir ce qu’est la Nouvelle Vague à partir des théories des jeunes Turcs, leur mise en pratique et les limites de celle ci. Je vais aussi beaucoup me basée sur le travail de Geneviève Sellier avec 2 textes écrit par celle ci, d’un coté l’article « Images de femmes dans le cinéma de la Nouvelle Vague » paru dans la revue Clio. Histoire, Femmes et Sociétés n°10 paru à Toulouse aux éditions Presse universitaire de Murail en 1999 (que j’appellerais texte 1 pour plus de simplicité) et de l’autre « Les francs-tireurs de la rive gauche : une alternative « féministe » ? » p183-191 du livre La Nouvelle Vague un cinéma au masculin singulier paru à Paris aux éditions CNRS en 2005 (que j’appellerais donc texte 2), Le texte 1 va me permettre de construire un contexte socio-politique pour mon raisonnement et aussi de développer les différence entre les cinéastes de la Nouvelle Vague. Dans le texte 2, l’autrice réutilise des passages complet de son article paru en 1999 (texte 1). Il m’a tout de même paru important de choisir ce deuxième texte car il va me permettre de développer l’idée de diversité au sein du mouvement et surtout l’importance de celle ci en partant de l’exemple de la Rive gauche qui montre une vision différente de celle des jeunes Turcs. Pour finir j’utiliserais l’article de Michel Ciment, « Clouzot, la Nouvelle Vague », paru dans la revue Positif n°579 à Paris aux éditions SCOP en mai 2009. Je vais moins utiliser ce texte pour mon argumentation mais il va tout de même me servir afin de relativiser les avancées revendiqué par la Nouvelle Vague, de plus la position explicitement « anti-Nouvelle Vague » permet de mettre en lumière certains paradoxes de ce mouvement

        Je vais d’abord exprimer en quoi le mouvement de la nouvelle vague s’inscrit dans une démarche d’opposition au système de l’industrie cinématographique et à ses codes, puis en quoi consiste la diversité au sein du mouvement et enfin les paradoxe et les limites du mouvement lié entre autre à sa diversité.

        Les cinéastes de la Nouvelle Vague se positionne en totale opposition des normes de l’industrie cinématographique de leur époque. Cela passe par plusieurs aspects, dans leur films, évidemment, mais aussi dans leurs textes et critiques.

 Geneviève Sellier nous apprend donc dans son texte 1 que les films de ce mouvement ce caractérise déjà par de faible coût de production pour la moyenne, cela est lié à plusieurs choses, le fait de tourné le plus souvent en extérieur avec des récit relativement peu spectaculaire en est déjà une mais la prime qualitative mis en place par André Malraux1 va aussi permettre aux réalisateurs de ne pas être dépendant des studios de productions traditionnels, ce qui va permettre à beaucoup d’autoproduire leurs films et donc s’assurer une total liberté artistique.

 Ces films ont une volonté modernistes2, que ce soit par la forme selon les jeunes Turcs, nous explique Levy, que par les thèmes abordés selon la Rive gauche, nous dit Sellier. Les représentations vont aussi être plus moderne, Sellier nous démontre, dans son texte 1, qu’il y a une réel volonté de montré, par exemple, la femme d’un nouvel œil comparé au représentation misogyne des grands réalisateurs de l’époque, (Sellier nous parle ici de French Cancan de Jean Renoir et Touchez pas au grisbi de Jack Becker sortis tout deux en 1954)3 .

 Dans son texte Denis Lévy nous apprends que certains de ces cinéastes sont issue du milieu de la critique, ces « Jeunes-Turcs » ont pu théorisé et préparé leur cinéma par ce biais dans Les Cahiers du Cinéma et l’hebdomadaire Arts avec par exemple ce que Truffaut va appeler la « politique des auteurs »4. C’est ici que des critique virulente on pu être porté à l’égard de ce que Michel Ciment appelle le « cinéma de qualité »5, c’est d’ailleurs dans son article pour Positif, qu’il expose ce que les critiques des Cahiers remettaient en question, c’est à dire ce qui fait l’essence d’un film de qualité. Pour Denis Levy, ce qui faisait l’essence des films de ces « grands » du cinéma hollywoodiens (Hitchcock, Hawks, Walsh…) ce trouvait dans le fond, c’est à dire dans le scénario, et même si la mise en scène relevait d’une grande qualité on ne pouvait pas identifier un style bien précis qui définirait le metteur en scène comme un auteur6.

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