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La Nouvelle Vague

Note de Recherches : La Nouvelle Vague. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Mars 2013  •  1 534 Mots (7 Pages)  •  1 364 Vues

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Nouvelle Vague

La Nouvelle Vague est un mouvement du cinéma français de la fin des années 1950.

Le terme apparaît sous la plume de Françoise Giroud dans L'Express du 3 octobre 1957, dans une enquête sociologique sur les phénomènes de génération. Il est repris par Pierre Billard en février 1958 dans la revue Cinéma 58. Cette expression est attribuée aux nouveaux films distribués en 1959 et principalement ceux présentés au Festival de Cannes de cette année-là. Une campagne publicitaire du CNC va définitivement effacer le sens sociologique du terme pour l'appliquer plus strictement au cinéma.

Le coup d'envoi est donné par Le Coup du berger, court métrage de Jacques Rivette en 1956, mais le rejet du cinéma français officiel remonte en fait à la Libération et à la découverte enthousiaste, au lendemain de la guerre, du cinéma américain. La Cinémathèque puis la célèbre « revue à couverture jaune », d'André Bazin, les Cahiers du cinéma, servent d'école aux critiques qui vont bientôt s'emparer de la caméra.

La Nouvelle Vague ne se définit pas seulement par ses techniques cinématographiques révolutionnaires pour l'époque, mais aussi par ceux qui la composent tels François Truffaut, Éric Rohmer, Agnès Varda, Jean Eustache, Jacques Rivette, Claude Chabrol et Jean-Luc Godard, qui constituent le cœur du mouvement. Le mouvement n'est pas le fruit d'une longue recherche sur le cinéma, mais le produit immédiat d'une époque et le fruit de la rencontre de plusieurs jeunes cinéastes. Il s'inscrit dans le contexte historique de l'époque et traduit les mouvements de société : début des Trente Glorieuses, des révoltes étudiantes, guerre d'Algérie, Mouvement de libération des femmes. Le cinéma se fait miroir de l'époque. Ainsi, la saga Antoine Doinel suit de près l'évolution de la société, des transformations du modèle familial (Les Quatre Cents Coups), de la jeunesse avec la modernisation des foyers (Antoine et Colette dans L'Amour à 20 ans) jusqu'au divorce (L'Amour en fuite). La Nouvelle Vague ne se limite pas à un nouveau genre cinématographique, mais se fait, par le vent de liberté qu'elle apporte et tout ce qu'elle sait représenter, l'instantané d'une époque.

La Nouvelle Vague et les Cahiers du cinéma

L'histoire de la Nouvelle Vague est aussi l'histoire d'une relation ambiguë entre réalisateurs et critiques. En effet, la majeure partie des figures tutélaires du groupe, à l'image de François Truffaut, Jean-Luc Godard et Jacques Rivette, sont issus des Cahiers du cinéma. À partir de 1952, une nouvelle génération de critiques apparaît dans les pages de la revue (Godard au n°15, Truffaut n°21, Rivette n°23). Bientôt surnommés « Jeunes Turcs », ces critiques se caractérisent par leur assiduité à la cinémathèque et par leur véhémence.

Sous l'impulsion de François Truffaut, les « Jeunes Turcs » conçoivent la politique des auteurs. Ils prônent alors une posture critique consistant à attribuer à certains réalisateurs un statut d'auteur, et à mettre à jour la cohérence interne de l'œuvre de ces réalisateurs, en termes de mise en scène plutôt que sujets ou de thèmes comme le faisait la critique conventionnelle. Ils instituent cette politique au sein des cahiers du cinéma1. Mais leur activité au sein des Cahiers, et de la revue Arts sert surtout aux Jeunes Turcs à défendre des idées nouvelles en termes d'écriture, de réalisation, de production. Ils attaquent ce qu'ils considèrent comme l'académisme du cinéma français dominé par les scénarios littéraires et un jeu d'acteur venu du théâtre, et défendent ce qui à leurs yeux représente des formes plus proprement cinématographiques, qu'ils repèrent chez des cinéastes aussi différents que Alfred Hitchcock, Jean Renoir, Jean Cocteau, Ingmar Bergman, Howard Hawks, Vincente Minnelli, Fritz Lang ou Friedrich Murnau.

Les réalisateurs associés

En 1958 ou 1959, François Truffaut, Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, Claude Chabrol et Éric Rohmer, Pierre Kast, Jacques Doniol-Valcroze réalisent leurs premiers longs métrages. Ils sont tous issus des Cahiers du Cinéma. D'autres cinéastes partagent les mêmes valeurs, même s'ils ne sont pas issus de la critique comme Agnès Varda, Jacques Demy, Jean Rouch, Jacques Rozier, Jean-Daniel Pollet. Chris Marker et Alain Resnais ont déjà tourné de nombreux courts métrages remarquables, le dernier marque la période avec son premier long, Hiroshima mon amour. Louis Malle ne se définira jamais comme appartenant au mouvement (ou plutôt il s'estimera rejeté par les figures du mouvement). Maurice Pialat ne parviendra pas à passer au long métrage à cette époque et "ratera le coche de la Nouvelle Vague", comme il le dira lui-même. Jean-Pierre Melville tient un rôle un peu à part, ayant été le grand frère respecté dont les jeunes réalisateurs ont voulu s'affranchir progressivement tout en prenant des conseils auprès de lui.

Sans être à l'origine du mouvement, de nouveaux

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