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Analyse Délivrance (film) (Séquence Du Banjo) de John Boorman

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Par   •  25 Janvier 2013  •  1 155 Mots (5 Pages)  •  2 347 Vues

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Le premier plan du film est un conséquent plan séquence, il pose le décor dans lequel nous allons passer un certain moment avec deux panoramiques consécutifs sur la droite pour accompagner Bobby. Plus précisément, la bande d’amis «nouveaux arrivants» occupe tout d’abord tout le cadre en plan pied. Tout autour d’eux à l’air branlant, ils sourient et font les fiers dans ce milieu pourtant étranger. Leurs regards balaient la surface que nous offre le grand angle sans y rencontrer une résistance quelconque, Bobby s’avance donc le premier pour explorer le territoire. Orgueilleux, il tourne le dos aux baraques vides et est rapidement approché dans le dos par un homme au visage dans l’ombre qui grandit à l’image. Dès le début de la séquence, malgré la court focale utilisée, les indigènes surgissent tels des ombres pour venir protéger leurs foyers. Arrogant mais lâche, Bobby recule vite vers ses camarades quand il voit la première menace se profiler, laissant venir le stéréotype même de la grosse brute s’occuper de ce genre d’affaire, l’archer «à la Rambo». La présence inquiétante de l’indigène passe vite, les bons américains se retrouvent à trois dans le cadre, ils sont donc en supériorité numérique bien que leur adversaire soit dans l’ombre : rien n’est encore joué.

Bobby, en confiance alors qu’il se sait entouré de ses amis va se moquer du pompiste en critiquant son chapeau. Cette fois la suite est annoncée comme une guerre froide : le cadre est serré autour d’eux, ils y sont seuls et séparés par la pompe. Maintenant qu’il est coupé du reste de sa «meute», Bobby est faible et perd son espèce de duel en rebroussant chemin, ridiculisé par l’insulte du pompiste.

Drew est seul avec sa guitare, une grande profondeur de champ derrière lui permettant de voir la nature : il est le stéréotype du hippie musicien à la recherche d’une vie simple, et surtout n’est pas un chercheur d’embrouilles. Sa bonté naturelle l’attirera dans son duel avec le jeune joueur de banjo, il est un bon joueur qui acceptera la défaite. La musique sera le seul lien raisonnable et pacifique entre les deux civilisations, établissant un rapport de force au fur et mesure que les personnages du guitariste et du joueur de banjos se rapprochent, ainsi que les focales se resserrent pour ne plus dépasser le plan rapproché taille pour Drew. La première vision du jeune adversaire est en contre plongée : nous sentons immédiatement que celui-ci nous domine, et pourtant il ne fait toujours pas démonstration de ses talents musicaux.

Alors que le duel se met en place, un «plan de coupe» sur Ed annonce avec un zoom avant assez improbable une situation de danger que le personnage à l’écran est le seul à voir venir. Les plans de l’enfant le présentent avec une moitié de la face éclairée, l’autre restant dans l’ombre : il n’a pas encore dévoilé tous ses talents mais impressionne déjà Drew qui s’approche de lui, naïf, ne décelant pas encore l’embuscade qui se met en place autour de lui. Les deux américains basiques, Lewis et Bobby, discutent de leurs côté sans même prêter attention à ce qui les entoure alors que Ed fixe attentivement les protagonistes. Le joueur de banjo, qui était déjà vu en contre-plongée, s’assoit, alors que Drew est vu en plongée : bien qu’on ne le sache pas vraiment, sa défaite est déjà assurée par la confiance mystérieuse mais dure comme fer de son adversaire.

Parallèlement à cela, Lewis va se poser en position de force face au pompiste, encombrant le

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