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Explication linéaire Notre Dame de Paris – livre huitième, chapitre IV

Rapport de stage : Explication linéaire Notre Dame de Paris – livre huitième, chapitre IV. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Décembre 2022  •  Rapport de stage  •  873 Mots (4 Pages)  •  8 869 Vues

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Explication linéaire Notre Dame de Paris – livre huitième, chapitre IV

INTRODUCTION

Le romantisme, un des trois mouvements majeurs du 19ème siècle. Victor Hugo est le chef de file de ce dernier. Dans son œuvre, il évoque les Sentiments et la Nature. Il cherche à mettre en exergue la passion et les émotions ressenties par ses personnages. Toutefois, il est engagé politiquement, notamment contre la pauvreté.

En 1831, il écrit Notre Dame De Paris, un roman qui parle de l’amour entre Quasimodo, un sonneur des cloches de la cathédrale Notre Dame de Paris qui représente la difformité et la laideur et Esméralda, une égyptienne qui représente la fraicheur et la beauté de la jeunesse. Ces personnages ont en commun la misère et la solitude, et sont tous deux confrontés à la toute-puissance du personnage de Frollo, lui-même tourmenté.

Dans l’extrait étudié, Frollo, prêtre renégat, se livre à une supplique devant une Esmeralda impuissante, faite prisonnière par le prêtre. La logorrhée du prêtre dévoile un amour obsessionnel et maladif, qui essaye de se mettre en position de victime alors qu’il vient tout juste de tuer l’amour d’Esmeralda, soit Phoebus.

En quoi ce discours pathétique révèle-t-il l’impuissance paradoxale de Frollo ? Pour y répondre, nous allons d’abord explorer la déploration et l’aveu d’impuissance de l’antagoniste, puis nous allons étudier la jalousie et le désir destructeur qui habite le personnage, pour enfin analyser la recherche de la pitié d’Esmeralda entreprise par Frollo.

I/ La déploration et l’aveu d’impuissance de l’antagoniste (Oh ! à dégoût)

  • « jeune fille » l.1 -> périphrase -> met en exergue le fait que Frollo n’associe pas Esmeralda à une personne -> faiblesse, infériorité sociale -> périphrase reprise à la fin
  • « hélas » l.1 -> répétition -> fait office emphase
  • « aimer une femme ! être prêtre ! être haï ! l’aimer de toutes les fureurs de son âme » l.2 -> Énumération exclamative -> expression de ses sentiments -> déploration, impuissance + chiasme avec « aimer » -> amour/haine inséparable + infinitif actif et passif => antithétique/opposition des 2 énergies
  • « sentir qu’on donnerait pour le moindre de ses sourires son sang, ses entrailles, sa renommée, son salit, l’immortalité et l’éternité » -> allitération en s -> caractère musical, typique des œuvres de Victor Hugo -> gradation => caractère mortel, spirituel -> blasphème -> renégat, apostat
  • «  roi, génie, empereur, archange, dieu » l.5 -> gradation -> divinise Esmeralda => Frollo se soumet
  • « livrée de soldat » l.6 -> métonymie -> réduction de Phoebus à son statut social -> tente de mettre en relief une sorte de superficialité de la part Esmeralda
  • « n’avoir […] qu’une » l.6 -> restriction -> opposition livrée/soldat – amour/peur, dégoût
  • Parle d’esmeralda a la troisième personne -> emporté par son discours -> portée généralisante -> pas de temps => amour intemporel, universel

II/ La jalousie et le désir destructeur qui habite le personnage ( Être présent à quatre chevaux)

  • « misérable fanfaron imbécile » l.8 -> pléonasme -> périphrase péjorative -> Esmeralda aveuglée par Phoebus, un vantard
  • Champ lexical du feu l.8 et plus -> métaphore du désir incontrôlable
  • Accumulation en rythme ternaire l.9 à 11 -> sentiments poignants et exacerbés -> tient le lecteur en haleine
  • « lit de cuivre » l.12 -> tournure euphémistique -> lit de torture -> allusion à des techniques de torture
  • l.13-14 -> torture physique > torture mentale

III/ La recherche de la pitié d’Esmeralda entreprise par Frollo (Sais-tu à Aie pitié de moi)

  • « tu » l.14 -> retour au singulier
  • allitération en c l.15-16 -> énumération de souffrance -> démontre le désespoir et la souffrance => dépossédé de son propre corps
  • Pronoms 2e personne du pluriel -> recherche de pitié, ironique
  • Allitération en r -> musicalité rude -> éléments du corps écartelés -> corps de Frollo dépossédé -> monstrueux -> diable -> aspect physique qui est le reflet de son âme
  • « tourmenteurs acharnés » l.16 -> personnification -> Frollo est devenu son propre bourreau
  • Allitération en r -> instabilité, désarroi
  • « gril ardent » l.17 -> comparé à l’amour, désordre émotionnel de Frollo
  • l.18-19 -> image Christique -> blasphème car les images rappellent la souffrance de Jésus
  • « torture-caresse » l.19 -> antithèse -> écartèlement

CONCLUSION

Ainsi, tout au long de notre analyse, nous avons pu montrer que l’aspect paradoxal du personnage de Frollo : en effet, ce dernier est soumis à ses désirs ardents envers Esmeralda, qui vont pourtant à l’encontre des principes qui se lient à sa condition de prêtre, mais il décide toutefois de blasphémer, de faire un apostat, de par son amour obsessionnel et maladif. Il se pose en victime alors qu’il est l’instigateur de la souffrance de tous les personnages du roman, y compris lui-même. De fait, nous mettons ainsi en exergue l’ambivalence de ce personnage, tourmenté par plusieurs vices, qui s’avère être à la fois impuissant et tout-puissant, ce qui révèle un aspect paradoxal dans sa psychologie. Il serait donc judicieux de poursuivre notre étude sur un écrit de Emily Brontë : Les Hauts de Hurlevent. Ainsi, nous pourrions donc analyser et comprendre en quoi l’amour joue un rôle essentiel dans la psychologie des personnages, notamment chez le personnage de Heathcliff.

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