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Rapide historique du sampling

Résumé : Rapide historique du sampling. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Avril 2021  •  Résumé  •  1 680 Mots (7 Pages)  •  418 Vues

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Rapide historique du sampling - RECAP

1913. Luigi Russolo, l'art des bruits, le manifeste futuriste.

Première véritable rupture plastique dans le monde musical qui ne pouvait advenir que par un peintre. Luigi Russolo y décrit les caractéristiques d'un instrument à même de réaliser ses idées musicales révolutionnaires.

Russolo crée dans un premier temps les « orchestres de bruiteurs » intonarumori, puis le rumorharmonium, pour enfin réaliser le russolophone.

« [...] par le jeu des touches, de frapper, pincer, agiter. Ainsi des plaques métalliques étaient mises en branle, des débris de vaisselle s'entrechoquaient, des cylindres de carton résonnaient [...] Une pédale faisait cesser tout bruit en cours. On passait ainsi des halètements de machines ou de coassements de crapauds à des dégringolades de porcelaine, des gifles, des appels étouffés, des cris... ».

Le russolophone est le premier instrument capable de jouer et de centraliser des sons de natures hétéroclites. Commandé par un clavier de type carillon, il fut une source d'intérêt pour les compositeurs de l'époque.

1948. Pierre Schaeffer

Pierre Schaeffer découvre la musique concrète à travers l'expérience fondatrice de la « cloche coupée ». Par la suppression de l'attaque d'un son de cloche, il obtient un son de hautbois.

Il découvre donc que la modification du profil dynamique donne une perception différente de l’entendu.

Dans la même période, à la faveur d’un disque endommagé, il fixe le phénomène de l’écoute réduite.

Pierre Schaeffer élabore le plan d'un instrument qui serait à même de venir concrétiser sa découverte théorique :

« Soit un orgue dont les touches correspondraient chacune à un tourne disque dont on garnirait à volonté le plateau de disques appropriés ; supposons que le clavier de cet orgue mette en action les pick-up simultanément ou successivement, à l'instant et pour la durée que l'on veut, grâce à un commutateur-mélangeur à "n" directions : on obtient, théoriquement, un instrument gigogne capable non seulement de remplacer tous les instruments existants, mais tout instrument concevable, musical ou non, dont les notes correspondent ou non à des hauteurs données dans la tessiture.

Cet instrument est pour le moment une vue de l'esprit, mais il est réalisable jusqu'à un certain point. En tous cas, faute d'une réalisation prochaine, pratique et économique, il peut servir, en tant qu'hypothèse de travail, à l'échafaudage d'une théorie. »

Sa vision est celle du sampler.

« [...] entouré de douze-douzaine de tourne-disques, chacun à une note. Ce serait enfin, comme diraient les mathématiciens, l'instrument de musique le plus général qui soit. »

Aujourd’hui, il suffit de voir fonctionner le logiciel Ableton Live en imaginant un tourne-disque à la place de chaque occurrence audio pour redécouvrir le sillon fermé.

Avec l’aide de Jacques Poulin, il inventera d’autres machines dont nous utilisons tous les jours les descendants.

Morphophone ⇒ Delay

Phonogène ⇒ Harmonizer

La réduction phénoménologique renvoie à la « mise entre parenthèses » de l'existence du monde extérieur et de ses habitudes perceptives par laquelle le sujet est capable de se concentrer exclusivement sur le phénomène.

Cette mise hors contexte consiste à faire varier par le biais de tous les critères d'un objet afin d’en dégager un dénominateur commun :

C'est de cette manière que l'on atteint alors enfin l'essence même de l'objet.

La plus célèbre application du principe de la réduction phénoménologique au domaine musical reste sans doute l'écoute réduite, introduite dès les débuts de la musique concrète par Pierre Schaeffer.

L'écoute réduite vise, par le bais d'une décontextualisation totale, l'écoute du son « pour lui-même » et pour ses qualités propres de forme et de matière.

La décontextualisation, comme forme de réduction phénoménologique qu'est l'écoute réduite, met en avant deux intentions principales de la disposition d'écoute naturelle :

•L'identification des informations de causalité (source et provenance du son) et

•D'éventuelles significations (parole, code, etc.) portées par le son.

L'écoute réduite n’est donc pas naturelle, c'est une pratique qui s'apprend et nécessite la reconnaissance de nos propres habitudes d'écoute afin de mieux les placer en dehors de cette réflexion. Constituant la principale approche de « l'objet sonore », l'écoute réduite se pose bien comme étant directement lié à cet objet sonore. Ce dernier étant toujours perçu à travers l'intention particulière qui le vise.

Le « sillon fermé » est l'accident originel révélateur de cette écoute réduite : le son bouclé sur lui-même engendre la décontextualisation du son à partir de laquelle peut alors naître la perception d'un objet sonore autonome. Cette décontextualisation provoquée par le sillon fermé nous enseigne que la répétition d'un même son provoque des phénomènes temporels différents.

Évoluant en effet au fil des répétitions, l'intentionnalité fait apparaître l'influence des différents processus de mise en mémoire étudiés par la phénoménologie : C’est le principe des rétentions.

1963. Le mellotron

Le clavier du Mellotron renferme sous chacune de ses touches un mécanisme de magnétophone, la pression sur une touche du clavier venant déclencher la lecture d'une bande magnétique préalablement enregistrée.

Un peu avant l'arrivée du synthétiseur « portable », le Mellotron constitue l'un des moyens de réalisation de l'esthétique progressiste du rock progressif, autorisant la réalisation d'arrangements orchestraux.

• Strawberry fields forever

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