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Le Paris Haussmanien

Fiche de lecture : Le Paris Haussmanien. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Décembre 2016  •  Fiche de lecture  •  1 344 Mots (6 Pages)  •  691 Vues

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Philippe Panerai, architecte, urbaniste et professeur à l’Ecole d’Architecture de Paris-Villemin, aborde dans le premier chapitre « Le Paris Haussmannien », les transformations et travaux effectués par le préfet Georges Eugène Haussmann dans le but de rendre Paris bourgeoise, et ce suite à la commande de Napoléon III. Ce chapitre est extrait de l’ouvrage intitulé « Formes urbaines : De l’îlot à la barre. », paru en 1977 et écrit afin que la vision architecturale ne vise point uniquement des monuments ou des œuvres singulières, mais qu’elle englobe l’ensemble de la ville comme étant un paysage, une image cohérente composée de ces entités individuelles. L’auteur introduit dans ce chapitre les méthodes suivies par Haussmann et les compare à celles antécédentes, le rapport établi entre ces dernières est assimilé à celui entre le capitalisme des banques d’affaires et celui de la haute banque parisienne. La ville est gérée comme une affaire capitaliste ; Ceci se reflète également dans les outils (financiers, juridiques, etc…) employés par Haussmann.

En effet, Haussmann utilisa l’excèdent des dépenses productives en vue de créer un roulement d’argent pour que la société puisse consommer et s’enrichir de plus en plus. On fit également appel à l’intervention de grands groupes financiers pour la réalisation de grandes entreprises de travaux qui auront un rôle important dans la stimulation du développement de l’outil capitaliste. La ville Haussmannienne devient équipée ; En effet, plusieurs équipements voient le jour parallèlement avec la transformation de la notion de la voierie cependant il fallait penser à une distribution de ces derniers dans l’ensemble du paysage et structure urbaine. Les équipements engendrent une spécialisation fonctionnelle qui vise la systématisation et le contrôle de la ville qui est désormais perçue comme un système devant répondre au problème de quantité résultant du fait que le nombre d’habitant et ouvriers augmenta suite à l’industrialisation. L’espace est conditionné par la classe bourgeoise qui use des différents instruments de contrôle et donne lieu ainsi à un nouveau type d’espace. Ceci peut être assimilé au contexte marocain et plus précisément à Casablanca où l’on optait pour de grandes avenues afin de pouvoir contrôler les grandes émeutes.

Avec l’établissement du nouveau réseau viaire, les voies subirent des « corrections » ou furent restructurées et agrandies de sorte à ce qu’elles soient rectilignes et offrent des perspectives sur les monuments qui devinrent les nouvelles portes de la ville, permettant également la mise en place de la stratégie de gestion et de contrôle.

Saint-Sulpice et la rue du Vieux-Colombier, avant et après les grands travaux.

L’auteur présente, dans un second temps, les modes d’intervention de Haussmann sur la ville. Ces interventions furent jugées cohérentes (Le plan que possédait Napoléon III insinuait une certaine harmonie et cohérence) par les critiques qui voyaient en Haussmann une forte capacité de maîtriser la ville toute entière contrairement à ce qui se faisait auparavant. Les réseaux de percées établis permettaient de contrôler la ville à une échelle globale qui est représentative de la nouvelle totalité et s’établit en continuité avec la culture classique.

Ces percées avaient pour principal rôle le cisaillement de la ville, la revalorisation de grandes implantations monumentales et ceci en les isolant et les reliant visuellement, l’établissement des images de modernité en allant contre l’insalubrité, et la circulation. Place Charles de Gaulle.

Les modes d’interventions comprenaient trois réseaux de percées tributaires du mode de financement

Le 1er réseau englobait des opérations essentielles prises en charge par l’état.

Le 2ème réseau est pris en charge par la ville et l’état et consacre le cisaillement de Paris par des voies en étoile autour de nœuds stratégiques

Le 3ème réseau permet l’achèvement des opérations écartées du 2ème réseau et est pris en charge par la ville.

Ces percées, considérées comme axes structurants, modifièrent la croissance urbaine et donnèrent lieu à un mode de croissance particulier qu’on devait étudier au niveau des tissus et de l’agencement des quartiers. L’auteur suit une démarche comparatiste afin d’expliquer ce mode de croissance. Lors de la restauration, Paris eut une croissance par fragments. La ville n’était qu’une collection de fragments ; (« Les théories de Laugier et les montages de Piranèse affirment que l’espace

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