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Explication de texte Bergson

Commentaire de texte : Explication de texte Bergson. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Mai 2017  •  Commentaire de texte  •  1 154 Mots (5 Pages)  •  2 412 Vues

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        Le texte étudié est un extrait de l’Essai sur les données immédiates de la conscience, écrit par Bergson en 1889. Dans ce texte, Bergson définit son sens du mot liberté.

        Nous sommes libres quand nos actes sont le produit, le reflet de toute notre identité, quand ils sont l’extériorisation de notre intériorité, quand ils entretiennent avec elle le même type de liens qui existent entre l’œuvre d’un artiste et l’artiste lui-même. Être libre, c’est n’obéir à soi-même l’acte libre est donc celui qui n’est pas dicté par quelqu’un d’autre que moi, qui émane de mon moi véritable, et non d’un personnage que je croirais être. C’est donc notre « moi » qui dois guider nos actions. Notre personnalité, c’est tout ce qui fait de nous ce « moi » particulier que nous sommes : ce sont nos valeurs, nos idées, mais aussi nos goûts, nos penchants, nos désirs. Toutes ces choses sont intérieures : l’acte doit donc être l’extériorisation de ce que je suis intérieurement : il doit en être l’expression. L’acte doit manifester l’identité de celui qui le commet, on doit pouvoir reconnaître l’individu dans son action, voir son « moi » dans son comportement : comme c’est le cas dans l’œuvre d’art. Freud a dit : « l’artiste est celui qui sait donner une forme extérieure, communicable, à ses idées, à ses désirs et à ses rêves ». La suite du texte cherche à répondre aux objections qui semblent s’opposer à cette approche de la liberté.

        Si la liberté se définit comme l’obéissance à ce qui caractérise notre identité propre, alors elle ne consiste qu’à être l’esclave de notre caractère. Je n’ai pas choisi d’être introverti ou extraverti. Je n’ai pas choisi mon caractère, mes goûts, mes désirs, mes penchants, etc. Ils me sont imposés. La seule chose qui dépende de moi, c’est ce à quoi je peux aboutir par mon travail, par l’exercice de ma raison. La liberté ne serait pas l’obéissance à ce qui me caractérise en tant qu’individu particulier, mais au contraire à ce qui est universel en moi.  

Notre caractère n’est pas quelque chose qui s’impose à nous, c’est une part de nous-mêmes. On peut différencier théoriquement le « moi » passif (qui reçoit des émotions, des sensations, des désirs, des idées, etc.) et le « moi » actif (qui décide de ses actions) : mais ce n’est qu’une distinction théorique. L’un des « moi » n’est pas la « cause » de l’autre. La conception classique de la liberté repose sur la distinction entre le sujet qui agit (qui va choisir ceci ou cela, faire ceci ou cela) et celui qui reçoit les motifs de son action (qui va ressentir ceci ou cela. L’action est-elle causée par des impulsions sensibles (désirs, passions, penchants, goûts, inclinations, etc.), dans ce cas il n’y a pas de liberté, mais de la soumission. L’action libre ne doit pas être déterminé par mes désirs, mais rêves, mes sentiments, mais par la raison.  Pour Bergson, cette façon d’approcher la question n’est pas pertinente. Elle revient à se demander ce qu’est le vrai « moi » : suis-je ce que je pense, ce que je ressens, ce que je désire ? Ou suis-je ce que je choisis, ce que je fais ? Pour Bergson, je ne suis ni ce que je suis intérieurement, ni ce que je suis extérieurement : je suis irrémédiablement les deux à la fois. Obéir à notre personnalité, ce n’est pas être soumis à quelque chose qui s’imposerait à « moi », puisque la personnalité fait partie de ce que je suis. Mon caractère ne s’impose pas à « moi », il est (en partie) moi.

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