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Explication de texte Bergson (La conscience et la vie)

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Par   •  15 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  1 297 Mots (6 Pages)  •  27 684 Vues

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Shiraz                                                                                                 TL

MINASSIAN

EXPLICATION DE TEXTE

Extrait de texte de Henri Bergson : La conscience et la vie

        Le texte de Bergson, La conscience et la vie, traite de la conscience et de ses limites. Bergson décrit des degrés d’intensité de la conscience : de la plus endormie à la plus vive. Par exemple, lorsqu’on ferme la porte à clé par habitude, puis que plus tard nous ne sommes plus sûrs de l’avoir fait, la conscience est ici endormie, Bergson parle d’automatisme. Lorsque la conscience est « exaltée », elle est stimulée ; par exemple, quand nous devons faire un choix important, décisif pour notre avenir ou ayant de lourdes conséquences notre conscience fait preuve de plus de vivacité. Il faut noter que ces moments de vivacité sont rares et que la plupart de nos actions du quotidien sont de l’ordre de l’habitude et de la routine et donc de l’automatisme. Cependant, s’il on part de l’idée que l’homme est un être conscient, comment est-ce qu’on peut comprendre que la majorité de ses actions s’effectuent de façon automatique ? C’est à ce problème que Bergson répond en disant que les variations d’intensité de la conscience humaine correspondent à la somme plus ou moins considérable de décisions que nous prenons dans notre vie quotidienne. L’on pourrait alors se demander quelles seraient les conséquences si l’homme n’avait pas de conscience et donc comment Bergson prouve le contraire en disant que la conscience ne fait que s’endormir et qu’il y a en fait des degrés d’intensité de la conscience.  Afin d’exprimer son propos, Henri Bergson présente dans un premier temps l’idée d’automatisme et d’endormissement de la conscience. Puis dans un deuxième temps, il traite l’idée de vivacité et de spontanéité de la conscience. Enfin, dans un dernier temps, Bergson recentre son propos et conclue sur « la conscience est synonyme de choix. »

        Dans un tout premier temps, Bergson introduit son sujet en définissant les deux extrêmes des degrés d’intensité de conscience : l’endormissement et l’exaltation. Il faut noter que Bergson ne parle pas de la conscience chez l’homme mais dans la vie en générale : il dissocie donc la conscience de l’homme et insinue une conscience chez toute forme de vie (humaine, animale, etc.).

L’endormissement de la conscience se définit donc par un manque de spontanéité, de créativité dans l’action. L’exaltation, en revanche, se caractérise par un mouvement spontané, libre. Ces différents degrés correspondent à différents types de conscience.

Ensuite, à travers la question « qu’arrive-t-il quand une de nos actions cesse d’être spontanée pour devenir automatique ? » l’auteur annonce la thèse de cette première partie. Nous pourrions reprendre l’exemple de la porte où nous n’agissons pas de façon consciente mais par habitude, par automatisme. Mais ce que nous montre Bergson, via cette question, c’est que même lorsque j’agis par automatisme, il y a une conscience endormie. L’on peut comparer cette conscience endormie à l’instinct animal : ce dernier n’a pas de réflexion quant à ses actions, il agit par automatisme (chasser, boire, se reproduire, etc.). Attention, ici « spontanée » et « automatique » ne peuvent signifier la même chose. Bergson va opposer ces deux termes : la spontanéité veut dire, dans ce cas-ci, acte de création et donc a contrario, l’automatisme sous-entend que l’action a été écrite à l’avance.

Dans la phrase suivante, Bergson dit « La conscience s’en retire. » Cela ne constitue pas une réponse à la question ou une conclusion, mais plutôt un appel à notre propre expérience. Il nous demande de regarder dans nos propres actions afin de comprendre ce qu’il énonce et de le constater par nous-même. Pour finir, Bergson utilise un exemple pour illustrer sa thèse : celle de l’exercice. Nous pouvons l’affiner en utilisant un personnage de musicien qui, à ses débuts est conscient de tous ses mouvements, de la position de ses mains sur l’instrument puis qui, au fur et à mesure du temps qui passe, prend le pli et effectue les mêmes mouvements qu’au début mais par automatisme, sans y réfléchir. Toute action suppose donc une mémoire. Afin de passer au point suivant, Bergson va de nouveau poser une question, portant sur les moments de vivacité de la conscience. Il marque cette transition par la locution « d’autre part ».

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