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Sociologie - socialisation

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Par   •  31 Octobre 2019  •  Cours  •  2 871 Mots (12 Pages)  •  575 Vues

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EC3 - Sociologie

INTRODUCTION

Lors de la socialisation primaire, l’enfant va être confronté à plusieurs instances de socialisation telles que la famille et l’école par exemple.En France, le système scolaire actuel rencontre des difficultés ( mauvaises performances dans certaines matières, violences au sein des établissements scolaires…) qui peuvent être liées à ces instances de socialisation complémentaires ou concurrentes avec les principes de l’école. Les instances de socialisation jouent un rôle essentiel dans la socialisation des individus : il s’agit des personnes ou des institutions qui évoluent dans leur entourage et exercent sur eux une certaine influence; les principales, lors de la socialisation primaire, sont la famille et l’école. Elles sont complémentaires (elles constituent un complément, viennent compléter les principes de l’école) mais parfois concurrentes (elles sont en rivalité d'intérêt aux principes de l’école). La socialisation, quant à elle, est le processus d’intériorisation des normes(tout comportement qui nous est prescrit ou interdit et dont le respect ou le non-respect peut faire l’objet de sanction positives ou de sanctions négatives) et des valeurs(idéaux collectifs d’un groupe : ce qui y est valorisé, ce qui y est recherché, ce qui y est important; très générales, les valeurs sont traduites en normes) d’une société. Elle permet ainsi à chacun de s’intégrer à une société ou un groupe donné, en intériorisant ses normes et ses valeurs. La socialisation peut prendre des formes diverses. On parle d’inculcation, lorsque l’agent de socialisation cherche volontairement à transmettres certaines normes ou valeurs en usant notamment de sanctions négatives ou positives; et d’imprégnation, quand il va constituer, par son propre comportement, un modèle(ou un contre-modèle), le plus souvent inconsciemment. Elle se déroule de l’enfance (socialisation primaire) à l’âge adulte (socialisation secondaire). Il existe aussi des rôles, on attend de nous que nous nous comportions d’une certaine façon, en rapport avec ce que nous sommes socialement: d’un lycéen on peut attendre certains comportements bien précis, le respect de certaines normes.

On peut donc se demander si les valeurs transmises par les familles, les normes de comportement et les rôles qui s’y rattachent, le registre de langage sont-ils adaptés aux attentes de l’école. Dans quelle mesure le capital culturel et la position sociale des familles peuvent-ils renforcer ou au contraire faire obstacle à la complémentarité des processus de socialisation développés au cours de l’enfance et de l’adolescence par ces deux instances de socialisation ?

Dans une première partie nous verrons que l’école et la famille sont deux instances de socialisation aux objectifs complémentaires. Dans une deuxième partie, nous verrons qu’elles sont des instances de socialisation qui peuvent aussi parfois être concurrentes.

PREMIÈRE PARTIE

Dans cette première partie, nous allons voir que l’école et la famille sont deux instances de socialisation aux objectifs complémentaires. Le capital culturel constitue un ensemble : niveau de diplôme, biens culturels possédés et bonnes manières (éducation). Tout d’abord, il est important de dire que le capital culturel peut être un atout pour l’acquisition des savoirs scolaires. Dans le document 1, il nous est dit ici que le capital culturel familial est un atout à prendre en compte dans la réussite scolaire des enfants. En effet, les écarts selon le diplôme de la mère ou du père (un des éléments du capital culturel) sont plus importants que les écarts selon le métier du père (sa position sociale dépend de son capital économique et culturel) et on voit alors l’importance que peut avoir le capital culturel. Puisque les ressources dont dispose une famille, notamment sa dotation en capital culturel, vont être complémentaires avec le capital transmis par l’école au cours du processus de la socialisation primaire, on pourra dire que ces deux instances de socialisation se complètent et se renforcent. De plus, étant donné que la mère de l’enfant va passer plus de temps à se consacrer à son éducation lors de son enfance (congé parental, temps partiel, mise entre parenthèses d’une carrière professionnelle) puis dans son adolescence (temps consacré en moyenne par les pères et les mères pour ce type d’activités dans la répartition des tâches domestiques). On ne s’étonne donc pas de voir que le niveau de diplôme de la mère a une plus grande importance sur la réussite scolaire des enfants car c’est elle qui occupe un rôle essentiel dans la transmission des éléments qui vont favoriser la réussite dans le système scolaire. Le capital culturel prend également en compte les registres de langue (soutenu, courant, familier; correction et complexité de la syntaxe). Les enfants des milieux favorisés disposent d’une grande proximité culturelle avec le système scolaire grâce à leur environnement familial, car ils ont une maîtrise précoce des expressions langagières complexes; il en résulte des écarts dans l’apprentissage en fonction du milieu social d’origine. On peut donc faire l’analogie de ce constat avec les analyses du sociologue Basil Berstein qui avait étudié le rapport entre les registres de langue utilisés dans la famille et celui attendu dans le milieu scolaire. L’acquisition des savoirs scolaires est favorisée par de bonnes conditions de travail, qui sont possibles grâce aux effets du capital culturel et économique : les biens culturels que la famille peut mettre à disposition des enfants (chambre à soi avec un bureau), les ressources monétaires et matérielles dont elle dispose. Cet avantage matériel dépend des ressources économiques de la famille (taille du logement - capital économique) et il peut conduire à améliorer les résultats scolaires (capital culturel). La proximité culturelle des classes dominantes avec la culture scolaire est un réel atout pour leurs enfants, on fera l’analogie avec les analyses de Pierre Bourdieu sur l’influence du capital culturel familial des familles des classes dominantes.

Ensuite, le modèle éducatif adopté par la famille peut faciliter l’adoption par l’enfant des normes et des rôles attendus par le système scolaire. Le document 3 met en évidence l’influence du style éducatif des familles sur la réussite scolaire des enfants. Ce style éducatif se traduit par des représentations de ce que doivent être les rôles des parents pour inculquer à leurs enfants les normes de comportement attendues notamment à l’école. Ces styles éducatifs sont fortement

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