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Pourquoi l’approche en termes de classes sociales a-t-elle des limites ?

Dissertation : Pourquoi l’approche en termes de classes sociales a-t-elle des limites ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Février 2023  •  Dissertation  •  977 Mots (4 Pages)  •  350 Vues

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Pourquoi l’approche en termes de classes sociales a-t-elle des limites ?

          L’approche en termes de classes sociales pour rendre compte de la société française contemporaine fait l’objet de critiques. Dans une approche générale, les classes sociales sont définies comme étant des groupes d’individus ayant une position économique, un statut social et des intérêts proches. A présent, nous allons voir si cette approche en terme de classe sociale est-elle toujours pertinente ?

         

          Selon le sociologue Henri Mendras, la période allant de 1965 à 1984 a été celle d’une moyennisation de la structure sociale. C’est le processus de rapprochement des modes de vie et de réduction des inégalités qui a créé une vaste classe moyenne classe moyenne pendant les Trente-Glorieuses. Les Trente-Glorieuses sont la période de forte croissance économique et d'augmentation du niveau de vie qu’a connue la grande majorité des pays développés entre 1945 et 1975. Pour illustrer son raisonnement, Il propose alors un schéma en forme de toupie dans lequel, hormis une faible partie qui représente l’élite (3%) et une autre qui représente la pauvreté (7%), la majorité de la société française serait regroupée au sein d’un vaste centre (doc 1 p172). Les distances inter-classes (écart de revenus, de consommation, de mode de vie entre les classes) se sont largement réduites durant cette période. Cela a donc été une période d’homogénéisation sociale. Par conséquent, selon Mendras, si « tout le monde est moyen » alors il n’est plus pertinent de raisonner en termes de classe sociales.  Ainsi, la moyennisation et la réduction des distances inter-classes rendent le concept de classe sociale moins pertinent.                                                                                                                                                                                                                    

             Mais il faut également prendre en compte les écarts à l’intérieur des classes sociales. Au sein même d’une classe sociale, il peut y avoir une fragmentation des statuts en fonction de plusieurs facteurs : le type de contrat, l’âge, le statut de l’employeur, la qualification, le secteur d’activité… Ce qui confirme une hétérogénéité entre les membres d’une même classe sociale (doc 2 cours). On assiste donc à un accroissement des distances intra-classes. Avec cette multiplication des facteurs d’individualisation, les individus se reconnaissent moins dans les classes. Si l’on prend l’exemple du sondage effectué sur le sentiment d’appartenance à une classe sociale (doc 2 p 172),  lorsque l’on demande à certaines personnes si elles ont le sentiment d’appartenir à une classe, il y a plus de « oui » que de « non », quelque soit l’année. La majorité des « oui » figurent parmi les classes moyennes (hétérogènes) et augmentent au fil des années. En revanche, ceux qui répondent « non » sont le signe que les employés n’ont pas le sentiment d’être intégré dans une classe sociale. Ainsi, les distances intra-classes et le non-sentiment d’appartenance rendent eux-aussi le concept de classes sociales moins pertinents.  

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