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Max Weber, essais sur la théorie des sciences

Fiche de lecture : Max Weber, essais sur la théorie des sciences. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Décembre 2022  •  Fiche de lecture  •  1 460 Mots (6 Pages)  •  314 Vues

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Le texte étudié est un extrait des essais de Max Weber, Essais sur la théorie de la science, paru en 1992 dans l’édition Pocket. Cet ouvrage se compose de plusieurs articles publiés entre 1904 et 1917. Max Weber est un sociologue et économiste allemand né en 1864 et mort en 1920. Il est issu d’une famille protestante très aisée, ce qui va d’ailleurs inspirer ses travaux sur le protestantisme et plus précisément sur le calvinisme. Il effectue des études de philosophie, de théologie mais aussi d’économie politique. Weber s'intéresse beaucoup à la politique et va d’ailleurs être une figure importante dans la fondation du parti démocrate allemand, notamment en participant à la conception de la Constitution de Weimar en 1919. Le début du XXe siècle en Allemagne est marqué de changements politiques, économiques mais aussi sociologiques avec la “querelle des méthodes”. La querelle des méthodes est un débat d’intellectuels qui remet en cause l’objectivisme et le subjectivisme. Weber va lui se positionner du côté de la méthode compréhensive tout en essayant d’assembler l’objectivisme et le subjectivisme. La méthode compréhensive est une méthode qui cherche avant tout de comprendre le sens subjectif des “activités sociales” pour ensuite les expliquer.

Dans l’extrait étudié Weber nous introduit son concept d’idéal-type et de tableau idéal. Max Weber nous montre que l’idéal-type est un instrument de recherche sociologique. En effet, la société se rationalise, c'est-à -dire qu’elle devient plus facilement explicable car elle devient plus cohérente et suit une logique de fonctionnement. Ce processus rend la société plus prévisible, c’est pourquoi Weber va théoriser à travers cet ouvrage, son concept d’idéal-type.

Nous verrons donc en quoi les idéaux types nous permettent d’analyser la société et plus précisément les activités sociales. Pour répondre à cette question, nous verrons d’abord ce qu’est un idéal-type puis nous finirons par expliquer le rapport des idéaux types et de la science empirique.

Dès le début de l’extrait, Weber nous présente son concept d’idéal type et de tableau idéal. Un idéal type¹ est pour Weber est une construction idéale de la société dont l’observateur a isolé certaines caractéristiques. On entend par construction idéale une construction non-contradictoire et pure, et non pas idéale au sens de ce qui conviendrait le mieux.  L’idéal type ne représente pas la réalité et ne cherche pas à la représenter; Weber l’écrit d’ailleurs à plusieurs reprises: l’idéal type est une utopie. Le but de l’idéal type est avant tout de comprendre les activités sociales. Selon Weber une activité sociale se définit comme “l’activité qui, d’après son sens visé par l’agent ou les agents, se rapporte au comportement d’autrui par rapport auquel s’oriente son déroulement” (Max Weber, (1919-1920), Économie et Société). Pour comprendre cette activité sociale, il faut agir en trois étapes: l’étape compréhensive, l’étape interprétative et l’étape explicative.² C’est principalement de l’étape interprétative qui nous intéresse ici car c’est dans cette dernière que le sociologue va faire un travail d’observation et va pouvoir construire son idéal type. Pour construire un idéal type, comme nous l’avons dit ci-dessus, il faut isoler un ou plusieurs traits de la réalité sociale. De ce fait, en appuyant une caractéristique plutôt qu’une autre, on peut se concentrer sur le but concret de l’activité sociale. C'est-à-dire qu’on simplifie la réalité en effaçant les traits les moins importants pour ne voir que les caractéristiques qui vont nous aider à former l’idéal type. On comprend ici que l’idéal type est une utopie car dans la réalité, il existe une multitude d’aspects or, tous ne sont pas essentiels dans l’analyse d’une activité sociale spécifique. Ainsi, on pourrait comparer l’idéal type à une caricature, qui grossit les traits les plus imposants pour les mettre en valeur. Il est aussi important de noter que, comme Weber l’écrit page 172: “[l’idéal type] n’est pas lui-même une “hypothèse”, mais il cherche à guider l’élaboration des hypothèses”. Ce que Weber veut dire ici est que l’idéal type est une idée et qu’il ne peut être une hypothèse en soi vu qu’il ne représente pas la société dans la réalité mais uniquement une partie accentuée de la société. Weber nous montre, à l’aide de l’exemple des économies urbaines, que, en formant des idéaux types de plusieurs points de vue, nous allons pouvoir organiser ces derniers dans un tableau idéal qui nous permettra de classer les idéaux types et les points de vue. Weber nous dit au début de la page 173 qu’il s’agit maintenant de comparer ce tableau à la réalité et de voir à quel point il diffère ou, au contraire, coïncide avec la réalité. Aussi, Weber nous montre qu’il est également possible d’imaginer une société en créant un idéal, à travers l’exemple d’une société purement artisanale ou purement capitaliste. Pour ce faire, le processus de l’élaboration de l’idéal type est le même, ce qui change ici c’est que l’idéal type est une idée imaginée. Weber précise en bas de page que nous ne cherchons pas à savoir si une telle conception est possible et comment elle serait possible car il pourrait exister une multitude de conceptions différentes en fonction des points de vue. Cela nous amène à nous questionner sur la véracité de ces conceptions.

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