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La décroissance

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Par   •  13 Mars 2017  •  Dissertation  •  9 297 Mots (38 Pages)  •  1 732 Vues

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DECROISSANCE, DECROISSANTS, VIVE LA RECESSION !

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 La décroissance peut-elle s’imposer comme le nouveau modèle de société?

 I/ La décroissance en réponse aux limites de la croissance et à celles de la société de consommation

1/ La croissance, la société de consommation et leurs limites

2/ La décroissance en réponse en ses limites

a) Naissance de la théorie de la décroissance

b) La décroissance, comme programme politique

c) La décroissance, comme vision philosophique

II/ La décroissance en pratique : les décroissants

1/ Leur mode de vie

2/ Ce qu'ils rejettent

3/ Les limites de ce mode de vie et investissements à long terme

III/ Les débats qu'elle suscite et les arguments défavorables à ses principes

1/ Une mise en place difficile voire impossible

a) Un système économique trop ancré

b) L'humanité n'est pas prête à adopter ce nouveau système

2/ Une critique du système décroissant 

a) La décroissance, un caprice de pays riches

b) Un décroissance sans limite

3/ Une solution alternative à la décroissance :"la croissance verte"

« Depuis les années 1970, la conviction qu’il existe des limites à la croissance est l’un des traits caractéristiques de la pensée écologiste dans le champ politique. C’est une idée profondément subversive, qui suggère de réviser de fond en comble notre imaginaire politique, aujourd’hui phagocyté par l’espoir d’une croissance salvatrice. Les autres grandes familles idéologiques ont certes reconnu la crise écologique et développé des discours sur l’environnement, mais elles peinent à reconnaître que la croissance peut ou doive un jour s’arrêter. Elles maintiennent leur conviction que le progrès technique permettra de toujours repousser la finitude des ressources et de l’espace. » Luc Semal, maître de conférences au Muséum national d’histoire naturelle, Le Monde, 5 novembre 2014.

La décroissance est apparue  avec la prise de conscience des conséquences de la course à la consommation et à la productivité à partir des années 1960, et avec le club de Rome en 1968, qui a commencé à  s’interrogé sur l’impact écologique de la société de consommation .Ce club se fit connaître mondialement avec la sortie en 1972 de « The limit to grow». Les décroissants reconnaissent l’économiste américain Nicholas Georgescu-Roegen comme le précurseur de la décroissance qui l’a soutenue dans des thèses et dans un ouvrage paru en 1979: "Demain la décroissance. Entropie, écologie, économie"

« Chaque fois que nous produisons une voiture, nous le faisons au prix d’une baisse du nombre de vies humaines à venir. »

                                                                    -Nicholas Georgescu-Roegen

« L'humanité devrait progressivement réduire sa population à un niveau qui lui permettrait de pouvoir être nourrie par la seule agriculture biologique. Bien entendu, les nations qui connaissent aujourd'hui une forte croissance démographique auront un effort difficile à fournir pour obtenir le plus rapidement possible des résultats dans cette direction. »

- Nicholas Georgescu-Roegen

La décroissance peut se définir comme : une « idéologie »  qui  suppose une récession et  s’oppose à la croissance. Par conséquent, dans son sens premier la décroissance peut être entendue comme une diminution à long terme de la production de richesses d’un pays donc de son PIB. Toutefois, la décroissance ne revêt pas uniquement une dimension économique,elle allie d’autres aspects : sociaux, politiques, et environnementaux. C’est pourquoi, certains voient dans la décroissance un nouveau modèle de société possible comme alternative à la société de consommation.

L’objet de ce travail a été de comprendre les motivations des décroissants et d’analyser la faisabilité de leur projet

 I/ La décroissance en réponse aux limites de la croissance et de manière générale aux limites de la société de consommation

1/ La croissance, la société de consommation et leurs limites

Depuis 1950, le PIB (Produit intérieur Brut) de la France n’a quasiment jamais cessé d’augmenter. Le PIB a été multiplié par 5,66 et a augmenté de 1700 milliards d’euros entre 1950 et 2011. En 2014, le PIB de la France était de 2060,6 milliards d’Euros.

Le PIB est un indicateur produit par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans le cadre de la comptabilité nationale. Il permet de mesurer la production de richesses à l'intérieur d'un pays. Il correspond à la somme de toutes les valeurs ajoutées produites sur un territoire (métropole et départements d'Outre-mer dans le cas de la France) par l'ensemble des agents économiques résidents (entreprises et ménages), que ces derniers soient ou non nationaux. Pour calculer la valeur des richesses créées par une entreprise, on calcule sa valeur ajoutée. Elle correspond à la différence entre la valeur de la production et celle des biens et services qu’elle a acheté à d’autres entreprises et qui sont transformés ou détruit lors du processus de production. Le terme "brut" indique que ce sont les valeurs ajoutées brutes (avant amortissement des équipements) qui sont retenues pour le calcul du PIB.

Il est important de ne pas confondre le PIB avec le PNB (Produit national brut). Ce dernier comptabilise les revenus provenant de l'étranger et exclut ceux destinés à l'étranger.

Le calcul du PIB intègre différentes composantes : [pic 3]

-La consommation : l’ensemble des biens et services consommés par les ménages au cours de l’année.

-Les investissements : l’ensemble des biens d’équipement achetés par les entreprises au cours de l’année.

-Les exportations : l’ensemble des biens et services vendus à des ménages et des entreprises basés à l’étranger.

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