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La croissance est-elle soutenable?

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Par   •  25 Avril 2017  •  Dissertation  •  1 594 Mots (7 Pages)  •  2 234 Vues

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Le 30 Novembre 2015, se déroula la 21ème conférences (d’où COP21) des parties siégeant à la Convention des Nations-Unies sur les changements climatiques et la 11ème réunion des signataires du protocole de Kyoto. Chaque année, de nombreux représentants nationaux se réunissent afin d’établir des mesures mondiales en vue de limiter le réchauffement climatique. La protection de notre environnement devient donc une question centrale aussi bien au niveau politique qu’économique. En effet, depuis quelques décennies la question du développement durable a fait surface dans notre société ou la consommation massive et ou notre mode de production actuel détruit à petit feu nos ressources naturelles telle que la pureté de notre air, nos glaciers ou bien nos territoires marins. Le développement durable se définit par la capacité à répondre aux besoins de la société présente mais sans pour autant compromettre celle des générations à venir de répondre aux leurs. La soutenabilité de la croissance correspond à la compatibilité de notre modèle économique avec l’idée de développement durable. Dans quelle mesure la croissance économique incessante est-elle compatible avec la préservation de notre environnement et plus globalement de notre espèce ? Dans un premier temps, nous verrons que la soutenabilité de la croissance peut être envisageable mais dans un second temps nous montrerons que notre modèle économique mène à une destruction massive de notre environnement, qui nuit fortement à l’espèce humaine.

Pour certains économistes ou politiciens, le bilan écologique n’est pas aussi alarmiste qu’il en paraît. En effet, plusieurs arguments défendent nôtre modèle économique, qui pourrait être compatible avec la préservation de notre environnement.

Tout d’abord dans notre ère de l’avancée technologique et scientifique, le progrès technique apparaît comme une des solutions pour rendre la croissance économique soutenable. Le développement des énergies renouvelables apparaît comme un moyen fiable afin d’assurer la préservation de notre planète tout en conservant notre mode de consommation. En effet, par le biais de ce type d’énergie il serait possible de se chauffer ou de produire de l’électricité grâce à des éléments naturels tels que le vent (éolienne) ou le soleil (panneau solaire) tout en limitant la diffusion de gaz à effet de serre. De plus, le progrès technique permet l’invention de nouveaux procédés plus favorable à l’environnement comme par exemple la voiture électrique mais aussi de maximiser l’efficacité énergétique en augmentant la production de biens et services tout en diminuant l’utilisation de matières premières et d’énergies. On peut aussi évoquer la règle d’Hartwick qui dit qu’une partie des bénéfices de l’exploitation des ressources non renouvelables soit être utiliser en recherche et développement qui permettrait soit de limiter le cout écologique soit d’arriver à remplacer le capital naturel par un accumulation de capital physique par exemple. En effet, les partisans de la soutenabilité faible soutiennent l’idée que le développement durable est assuré lorsque le stock des quatre capitaux (naturel, physique, humain et institutionnel) reste le même dans le temps et donc que les différents capitaux sont substituables les uns aux autres. Par exemple, le capital naturel serait remplaçable par une innovation technique qui augmenterait le stock de capital physique ; on peut prendre l’exemple du nucléaire qui remplace la ressource non renouvelable et de plus en plus rare qu’est le pétrole. Dans cette optique, notre modèle économique est soutenable car grâce au progrès technique se suffit en quelque sorte à lui-même.

On constate donc que le progrès technique favorise la soutenabilité de la croissance économique ; cependant on peut quand même reconnaître que certaines ressources naturelles comme l’air sont nécessaires à la survie de l’espèce humaine et pour l’instant irremplaçable. On peut donc se demander comment dans ce cas-là il est possible de rendre la croissance économique compatible à la préservation de l’environnement afin de préserver l’espèce humaine ?

Les pouvoirs publics apparaissent comme un des garants de la soutenabilité de la croissance. En effet, les politiques environnementales et climatiques cherchent à combiner l’accroissement des richesses produites à la préservation de l’environnement dans une logique de développement durable. Tout d’abord, la réglementation est un instrument des politiques climatiques qui transforme de manière radicale le comportement des agents économiques en interdisant et faisant planer le risque de sanction si non-respect de certaines règles favorables à l’environnement. Par exemple à un moment, l’exploitation du thon rouge était totalement interdite sous peine de sanction afin de relancer cette espèce de poisson. Les pouvoirs publics peuvent aussi appliquer le principe du « pollueur-payeur » qui cherche à inciter à transformer le comportement des individus par le système de bonus/malus. On parle de taxe pigouvienne car cette méthode a été créé par l’économiste anglais Arthur Cecil Pigou. Cette politique climatique fait en sorte que les pollueurs prennent en compte les externalités négatives en étant puni par une taxation et sont donc poussé à modifier leurs comportements. Le document 4 montre le fonctionnement du « pollueur-payeur » : par exemple si une voiture neuve rejette entre 156 et 175 g de CO2/km le détenteur devra payer 750€ de malus en 2012 pour dédommager les externalités négatives de sa pollution. De plus ce document nous montre aussi que les malus augmentent fortement d’une année sur l’autre ; par exemple pour les voiture rejetant entre 181 et 185 g de CO2/km, le prix du malus a doublé entre 2012 et 2013 (de 1300 à 2600€). L’individu peut donc décider de protéger l’environnement mais est fortement incité à le faire. Cependant ces deux premières politiques économiques sont limitées car la première n’est pas incitative et du coup pousse au dumping et la seconde est complexe à mettre en vigueur car le « prix de la pollution » est difficile à trouver. Pour cela Ronald Coase met au point le principe de marché de quota, c’est un marché ou s’échange des « droits à polluer » pouvant être vendu par les peux-polluants aux très polluants pour une compensation financière. Cette politique climatique est incitative et oblige une grande part des entreprises à soit respecter l’environnement soit à rembourses ce qu’elle « détruit ». Comme nous montre le document 3, ce type de marché nécessite des améliorations mais permet assez efficacement à contraindre à la protection de l’environnement tout en assurant la croissance. Cependant, ces trois politiques climatiques ne sont efficaces seulement à échelle mondiale pour éviter le dumping et aussi assurer le bon fonctionnement du marché de quota. Cependant, les USA n’ont pas voulu participer au protocole de Kyoto et donc prendre part au marché de quota ; ils sont de plus les principaux pollueurs et ce refus limite donc beaucoup les effets des politiques climatiques, qui doivent être appliquées à échelle mondiale.

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