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Dans quelle mesure la croissance est-elle compatible avec la préservation de l'envrionnement?

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Par   •  21 Décembre 2017  •  Dissertation  •  2 796 Mots (12 Pages)  •  1 334 Vues

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—> Dans quelle mesure la croissance est-elle compatible avec la préservation de l’environnement?

Le XIXème siècle, période d’innovations, de nouvelles méthodes de production, mais surtout période d’essor important pour le monde de l’industrie donnant lieu à une croissance économique (hausse durable du PIB en terme réel) constante et soutenue. Or, l’industrie à l’origine de cette croissance est essentiellement basée sur les énergies fossiles et autres combustibles ainsi que l’utilisation de ressources naturelles (pour la plupart épuisables). Cette activité entraîne des gaz à e et de serre (GES) qui présentent un danger, ainsi que de lourdes conséquences, parfois désastreuses, sur l’environnement (réchau ement climatique, inondations, disparitions d’espèces, accidents industriels etc...). A partir de 1969, la biocapacité (surfaces de terres et d’eaux nécessaires pour produire les ressources qu’une population consomme) de la planète est inférieure, et plus faible par rapport à l’empreinte écologique (mesure de l’impact de l’Homme sur la biocapacité) mondiale. Le monde se retrouve donc en situation de dépassement écologique et la conséquence première reste la disparition des ressources naturelles (contribuant au bien-être car elles font parti du capital naturel). Pendant les années 80’, avec l’appui des économistes mais aussi des évènements comme des accidents industriels, manques de ressources et pollution etc... Le rapport de Brundtland est soumis à l’ONU et la notion de développement durable (perspective de croissance qui répond aux besoins du présent tout en préservant, ou améliorant la capacité des générations futures à répondre aux leurs) fait surface. Face à cette situation, plusieurs questionnements se font sur la conciliation d’une croissance économique continue et d’une préservation de l’environnement. Dans quelle mesure la croissance est-elle compatible avec la préservation de l’environnement ? D’abord, nous nous focaliserons sur l'existence d’une éventuelle possibilité de compatibilité de croissance économique et de préservation de l’environnement. Puis, nous aborderons les limites écologiques de cette croissance.

Une compatibilité entre croissance économique et préservation de l’environnement est bel et bien envisageable. En e et, suite aux grands débats environnementaux sur la fragilité des ressources naturelles, du risque de la baisse de la biodiversité, des effets néfastes de la pollution, mais aussi au questionnement des entreprises sur le lien entre leurs profits et la préservation de l’environnement, les gouvernements ont mis en place l’idée de Développement Durable (DD) : c’est une perspective de croissance qui répond aux besoins du présent tout en préservant, ou améliorant la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Perspective où il sera compte de limiter voire réduire l’impact de l’activité économique sur l’environnement. C’est un objectif mondial suivi de très près par les institutions internationales : PNUE, Banque Mondiale, Etats et pouvoirs publics. Ces derniers mettent place la RDE (Responsabilité Sociales et Environnementales) et introduit la nécessité de considérer le capital naturel comme fondamental pour les bien-être des générations futures. Effectivement, le bien-être se résumerait au cumul des quatre capitaux (humain, naturel, physique et institutionnel) et à la croissance économique. Dans ce cas-là on considérerait donc davantage ces capitaux tout autant que le capital technique. Cela conduira par la suite à une meilleure allocation des ressources, limitant et réduisant l’empreinte écologique, évitant ainsi un dépassement écologique, préservant la biocapacité et limitant donc la sollicitation de matières premières primitives aux GES.

A partir de là, se pose le débat sur la manière d’allouer ces ressources et quel est le niveau optimal pour persister dans cette optique de croissance économique accompagnée d’une préservation de l’environnement. C’est là qu’intervient la notion de soutenabilité faible.

Du point de vue des libéraux, la croissance n’a pas pas de limite et l’épuisement des ressources n’est pas un problème car le marché créera des moyens de se passer du capital naturel (grâce à l’investissement et au progrès technique). La soutenabilité faible part donc du principe que les capitaux sont substituables. Elle accepte la destruction du capital naturel et la dégradation de l’environnement à condition que le stock de capital global continue d’augmenter grâce au progrès technique et aux connaissances (exemple : la pisciculture est une alternative à la sur-pêche). C’est ce que relate le document 3 extrait de « La consommation d’énergie dans l’industrie en France » publié par l’Union française de l’électricité. Présentant l’évolution de la consommation d’énergie des filières énergo-intensives françaises pour 5 secteurs d’activité (industrie alimentaire, papier carton, chimique, métallurgie) ainsi que pour l’ensemble de l’industrie, il montre que la consommation de cette énergie a baissé. En e et, en France, entre 2001 et 2012, la production réalisée par l’industrie chimique a augmenté de 5%. Puis, la production d’un même bien dans cette industrie en 2012 nécessite 21% d’énergie en moins qu’en 2001. D’un point de vue général, entre 2001 et 2012, l’efficacité énergétique du secteur secondaire a augmenté de 1,4% en moyenne par an. Cette amélioration de l’efficacité énergétique (soit en moyenne une augmentation de 1,33% par an) s’explique par le renouvellement technologique. L’idée de la soutenabilité faible peut être représentée à travers la courbe de Kuznets. Son principe se résume au fait que dans un premier temps l’accroissement de l’activité économique conduit en lui-même a une pression plus forte sur l’environnement. Plus de production nécessite plus d’impôts (intrants de production), et crée plus de déchets et de pollution. C’est l’e et d’échelle. Au fur et à mesure que les richesses s’accumulent, la structure du système productif évolue et c’est l’e et de composition. L’hypothèse est qu’au-delà d’un certain seuil de développement la société tend à augmenter la part des activités plus écologiques. Dans un premier temps le passage d’une économie rurale à une société urbaine et industrielle aggrave les rejets polluants et les ponctions sur l’environnement. Mais le déclin de la part des industries lourdes (intensives en

énergies et l’émergence des secteurs des services intensifs en capital humain), en énergie et en technologie, desserre la contrainte économique en exerçant une action à

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