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Fiche de révision (Chapitre 3) - ÉCONOMIE

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Par   •  22 Février 2017  •  Fiche  •  1 451 Mots (6 Pages)  •  1 442 Vues

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FICHE 3 : INSTABILITÉ DE LA CROISSANCE ET POLITIQUES ÉCONOMIQUES

3.1. En quoi les fluctuations sont-elles au cœur de la croissance économique ?

Quelles différences peut-on faire entre fluctuations économiques et cycles ? 

L’observation de l’évolution des taux de croissance permet d’identifier des fluctuations économiques, c’est-à-dire des alternances de périodes d’expansion et de ralentissement de la croissance (crise). Les fluctuations économiques se définissent comme des mouvements de ralentissement ou d’accélération de l’activité économique. Ils sont repérables non seulement en étudiant les variations de la production (P.I.B.) mais aussi celles des prix (inflation ou désinflation) ou encore celles du chômage qui sont assez nettement corrélées avec celles de la croissance.

L’observation des fluctuations économiques permet d’identifier des cycles, c’est-à-dire des phases d’expansion suivies de phases de récession. Il est possible de déterminer des cycles économiques qui correspondent à des fluctuations économiques de fréquence périodique et d’amplitude plus ou moins fixe.

Au sein d’un cycle :

  • le point de passage de l’expansion à la récession est un pic d’activité
  • le point de passage de la récession à l’expansion est un creux d’activité.

La crise économique est le point de retournement de conjoncture (croissance → récession)

  • au sens strict est le point de retournement à la baisse de la croissance économique (récession)
  • au sens plus large, une baisse durable de l’activité productive accompagné d’un chômage élevé et prolongé (dépression).

Certaines récessions peuvent se transformer en dépression. Lorsqu’elle dure pendant plusieurs mois (au-delà de deux trimestres) voire plusieurs années, les récessions se transforment en dépression, c’est-à-dire une baisse importante et durable de la consommation, de l’investissement et de la production.

Trois cycles sont distingués :

  • le cycle Kitchin (1923), cycle mineur d’une durée de 40 mois, s’explique à partir des fluctuations des prix de gros aux Etats-Unis entre 1890 et 1923 (cycle mineur)
  • le cycle Juglar (1862), cycle majeur d’une durée de 8 à 9 ans, correspond au « cycle des affaires » (business cycle)
  • le cycle Kondratieff (1926) ou cycle long d’une durée de 50 ans est observé de 1790 à 1945 en Europe et aux Etats-Unis

Le cycle est associé aux cycles des innovations par Joseph Alois Schumpeter (1883 – 1950) mise en application et développement d’une grappe d’innovation, saturation et remplacement par une nouvelle grappes d’innovation). Pour Schumpeter, le progrès technique est au cœur de l’économie. Il apparait sous la forme de « grappes d’innovations » qui se diffusent dans l’économie et produit un effet de « destruction créatrice » (Histoire de l’analyse économique, 1950).

[pic 1]

L’identification de ces cycles permettent de prévoir les fluctuations économiques futures. Leur utilisation a relativement bien fonctionné tout au long du 19ème et dans la première moitié du 20ème. Cependant dans la deuxième moitié du XXème siècle, il existe une remise en cause des modèles cycliques. Depuis les années 50, les cycles s’atténuent sous l’effet de l’Etat providence et des politiques de stabilisation de la conjoncture et depuis le milieu des années 70, les crises se multiplient et sont moins synchrones.

Depuis la seconde guerre mondiale, la France a connu trois récessions, en 1975, en 1993 et en 2008. En 2009, le PIB réel a chuté de 3,8 % aux Etats-Unis et de 2,7 % en France. La question d’une nouvelle récession mondiale est aujourd’hui posée du fait de la déstabilisation du moyen orient, la chute du prix des énergies fossiles (avec ses conséquences sur l’environnement), le ralentissement de l’économie chinoise et les risques d’instabilité sur les marchés financiers (Davos, janvier 2016)

3.2. Comment peut-on expliquer les fluctuations économiques ?

Quelles sont les causes exogènes de la crise ? 

Selon les économistes néoclassiques, les crises et les cycles économiques sont provoqués par des causes exogènes du marché (ou « chocs externes »). Ils évoquent tout d’abord des chocs d’offre qui peuvent conduire à des modifications brutales des prix et des coûts de production (hausse des prix du pétrole, des matières premières ou du coût du travail). Il existe également des chocs de demande qui peuvent conduire à un freinage de la croissance (politique monétaire ou budgétaire restrictive, baisse de la production mondiale, éclatement de la bulle spéculative, incertitudes et anticipations négatives…).

Le choc d’offre affecte les conditions de production d’une économie donnée

  • le choc d’offre négatif engendre un déplacement de la courbe d’offre vers la gauche (tsunami au Japon en 2011)
  • le choc d’offre négatif engendre un déplacement de la courbe d’offre vers la droite (mise en place d’une innovation de produit ou de procédé, le taylorisme ou O.S.T. (1880) et le fordisme (1920)

Le choc de demande concerne la demande adressée à l’entreprise

  • certains événements peuvent avoir un effet stimulant sur la demande globale et donc participer aux phases d’expansion (réunification allemande, baisse du prix du pétrole)
  • dans le cas inverse, lorsqu’ils génèrent un ralentissement voire une baisse de la demande, il s’agit d’un choc de demande négatif (hausse d’impôts)

En quoi peut-on contester cette thèse ? 

Selon les économistes keynésiens (et néokeynésiens), les crises économiques sont inhérentes aux économies de marché : les causes sont dites « endogènes ». Les cycles s’expliquent ainsi largement par l’abus de crédit lorsque la croissance est soutenue (et inversement). Les phases d’expansion et de récession résultent de phénomènes cumulatifs dans lesquels l’investissement joue un rôle important en accentuant le cycle (effet multiplicateur).  Pour Joseph Schumpeter (1883 – 1950), c’est la diffusion des innovations et leur tarissement qui commandent le rythme des cycles économiques.

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