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Cours fluctuations économiques

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Par   •  19 Décembre 2019  •  Cours  •  5 833 Mots (24 Pages)  •  610 Vues

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THEME 1 : Croissance, fluctuations et crises

Chapitre 2 : Comment expliquer l’instabilité de la croissance

  • Comment la croissance évolue-t-elle ?
  • Quelles sont les causes de l’instabilité de la croissance

CROISSANCE ÉCONOMIQUE

Augmentation sur longue période de la production mesurée en terme réel sur un territoire donné.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le PIB français a ainsi été multiplié par plus de 6. On peut précisément écrire qu’en 2017, la France produisait presque huit fois plus de biens et de services qu’en 1950. Pour parvenir à ce résultat, le PIB a augmenté en moyenne de 3% chaque année durant toute cette période.

L’observation plus attentive de cette évolution montre cependant que la croissance n’est pas régulière, mais qu’elle est constituée d’une succession de période d’expansion et de ralentissement. Ces fluctuations autour de la tendance ont ainsi parfois été considérables. Ces fluctuations économiques semblent donc être une caractéristique essentielle de la croissance.

  1. Comment évolue la croissance économique

  1. Quelques définitions préalables : fluctuations éco, cycle, crise récessions
  1. Que sont les fluctuations économiques

Fluctuations économiques : irrégularités de l’évolution des grandeurs économiques au cours du temps

Des mouvements alternés ascendants et descendants

On observe ainsi l’instabilité de la croissance : à des périodes de croissance soutenue (expansion), succèdent des périodes de forts ralentissements, voire de recul de l’activité productive pendant une période plus ou moins longue (récession ou dépression).

  1. Cycle, crise et récession

Cycle économique : fluctuations économiques qui se répètent

plus ou moins régulières

Cycle économique : 4 phases :

  • Expansion  
  • Crise
  • Contraction : récession ou dépression
  • Reprise                                              

Crise : point de retournement brute qui met fin à une période d’expansion (sens strict) ou phase de dépression, récession (sens large)

Récession : ralentissement du taux de croissance du PIB (ou taux de croissance négatif sur 2 trimestres successifs)

Dépression : baisse durable du PIB, donc accroissement du taux de chômage.

On s’intéresse au trend pour avoir une vision globale de fluctuations sur le long terme, on distingue trois grands cycles :

  • Cycle Kitchin : plus petit cycle (3 ans) :  ni vraie crise, ni expansion forte, mais seulement accélération économique et décélération. Il y aurait une certaine périodicité dans la gestion des stocks : ainsi des périodes durant lesquelles les entreprises stockent (d’où une production plus forte) succéderaient à des périodes durant lesquelles les entreprises vident leurs stocks (d’où une production moins forte). 🡪 E-U au 19ème siècle
  • Cycle Juglar : cycle majeur (8-10 ans), cycle des affaires dépend de la confiance l’offre devient supérieure à la demande ce qui se traduit par une baisse des prix et une baisse de la production. L’économie passe donc d’un déséquilibre à un autre  🡪 Europe au 19ème siècle
  • Cycle de Kondratieff : cycle long (50 - 60 ans). L’innovation et le progrès technique sont pris en compte, il connait deux phases : expansion et récession.

On utilise désormais les variations de la production pour observer les cycles.

Lorsque ces fluctuations sont récurrentes, et qu’elles suivent régulièrement le même schéma, on parle de cycles économiques. Chaque cycle est constitué de quatre phases : expansion, crise, contraction (c’est-à-dire récession voire dépression) et reprise

On peut cependant remettre en cause des idées de cycle et cette classification car ils ne sont pas incontestables et les calculs statistiques derrière sont assez compliqués. De plus, ils peuvent être perturbés au cours du temps (guerre par exemple).

Le prix des marchandises est plus faible de 50% en 1925 par rapport à 1967.

Lors d’une expansion :

  • Conso augmente
  • Prod augmente : PIB augmente
  • Emploi augmente
  • Taux de croissance augmente
  • Revenus augmentent
  • Inflation
  • Investissements augmente
  • Octroi de crédit augmente

PERIODES

CARACTERISTIQUES DES FLUCTUATIONS OBSERVEES

Au 18ème siècle

Les crises rencontrées sont des crises agricoles. Un facteur exogène provoque une sous production et une forte augmentation des prix.

La spéculation (stockage de blé dans l’attente d’une hausse des prix) et la faiblesse des moyens de transport aggravent la crise.

La baisse du pouvoir d’achat se répercute dans les secteurs artisanaux et industriels.

De 1800 à 1914

En Occident, on compte environ douze cycles majeurs de 7 à 9 ans, dont l’amplitude est très forte (20 à 30%) avec des baisses du PIB en volume, pas de simples ralentissements.

       1800-1850 : la crise nait dans le secteur agricole, mais le développement de l’industrialisation, ses conséquences sur le secteur industriel sont plus marquées que précédemment.

       1850-1900 : La crise nait dans le secteur industriel, souvent dans les secteurs exigeants des investissements lourds (chemin de fer). Le surinvestissement dû à des facilités de crédits, la hausse des valeurs mobilières, puis leur effondrement provoquent le retournement du cycle.

L’entre-deux-guerres 1918-1939

1922-1929 : expansion forte

1929-1939 : crise🡪 baisse de la production de près de 40%. Au EU, près de 27% de la population active est au chômage.

L’État gendarme devient un état providence

Les Trente Glorieuses 1945-1973

Dates importantes : 1975, 1993 et 2009

🡪Jusqu’en 73, l’économie croît plus que jamais (expansion continue)

En 1975, les PIB chutent, apparition du chômage

Les Trente Piteuses 1973-

La crise des années 70 succède aux "Trente Glorieuses". En 1973 a lieu le premier choc pétrolier : les cours du pétrole ont fortement augmenté (prix du baril multiplié par quatre), provoquant une forte augmentation des coûts de production pour les entreprises (en l'absence de produits de substitution, cette hausse du prix du baril se répercute sur l'ensemble des dérivés). Les entreprises voient leur marge se réduire et augmentent les prix. La production recule dans de nombreux secteurs, puis stagne. Les investissements s'effondrent, alors que la consommation continue d'augmenter. Cela ne s'explique pas uniquement par la hausse des prix du pétrole, mais aussi par des facteurs de long terme. Progressivement, la demande de biens d'équipement de la part des ménages, qui a alimenté la croissance des Trente Glorieuses, se sature, car les ménages sont quasiment tous équipés. Le secteur tertiaire se développe, mais il offre moins de gains de productivité possibles que les secteurs primaire et secondaire.

La crise des années 1970 est ainsi marquée par une forte inflation conjuguée à une croissance faible, ce qui donne naissance au terme de "stagflation" qui caractérise cette période. Le pouvoir d'achat des ménages chute, ce qui a un impact sur la demande globale (baisse de la consommation et de l'investissement). Le chômage augmente lentement mais durablement, l'activité économique entre en récession et le commerce international ralentit (bien que poursuivant son expansion).

Le deuxième choc pétrolier, en 1979, renforce les effets du premier choc (triplement du prix du baril). Les idées libérales reviennent en force face à l'essoufflement des politiques keynésiennes (celles-ci sont mises en échec par la stagflation, car les modèles keynésiens soutiennent généralement que l'inflation et le maintien de la consommation permettent de lutter contre le chômage et le ralentissement de la croissance). Cela conduit à mener des politiques dont l'objectif est notamment de limiter l'inflation, sous l'influence des économistes monétaristes.

⮚De véritables cycles économiques sont réapparus en Occident pendant les « Trente Piteuses » (c’est-à-dire de 1975 à nos jours, selon l’appellation de Nicolas Baverez) : les phases de contraction s’y caractérisent donc à nouveau par la diminution de leurs PIB en volume (environ tous les 16 ans an France : 1975, 1993 et 2008-09). Si les baisses de 1975 et de 1993 furent peu importantes, ce ne fut pas le cas de celle des années 2008/2009 : la crise des « crédits subprimes » et la faillite de la banque d’affaires américaine Lehman Brothers qui s’en suivit ont marqué l’entrée des économies occidentales dans la pire récession de l’après guerre. Cette crise des subprimes s’est transformé en une grave crise économique et sociale.

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