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Puis-je savoir qui je suis ?

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Par   •  15 Mars 2021  •  Dissertation  •  1 862 Mots (8 Pages)  •  486 Vues

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Dissertation de philosophie n°2

L’homme et l’animal sont tous deux dotés d’une conscience, cette faculté productrice de représentations physiques de la réalité. Mais toutefois, on peut distinguer l’une de l’autre, par exemple, l’homme a la conscience du temps que l’animal n’a pas. L’homme a conscience de son image mais rare sont les animaux à l’avoir. En effet, quand on est confrontés avec d’autres animaux, on est habitués à réfléchir sur notre capacité unique de reconnaître l’existence de nous-même et des autres avec des motivations, des objectifs et des ponts de vues divers. Pour cela, la conscience humaine est dite plus développée que la conscience animale. Chaque individu va chercher à mieux se connaître en cherchant au plus profond de soi. Cependant, nous possédons en effet, une conscience tout comme un inconscient ainsi j’assimile le psychique et le conscient. Si le moi et le je peux s’identifier dans le psychisme et si le psychisme est la conscience alors puis-je savoir qui je suis ?

Tout d’abord, un homme va savoir qu’il est un homme car dès la naissance on lui a appris que c’en était un. Il sait qu’il n’est pas un arbre, une fleur ou un animal grâce à son physique : son corps, son visage, …. De plus, l’emploi du pronom « je » en latin ego, affirme l’unité de la pensée et de l’identité de la personne. En effet, l’identité d’une personne va être confronté à une différence capitale ; qui est la différence entre être quelqu’un et paraître quelqu’un. Ceci devient donc une nécessité de les différencier. Le verbe « être » est lié à l’idée d’exister, subsister, en tout cas ce qui est authentique, ce qui demeure. En revanche, paraître, est lié à l’idée de l’apparence, du visible, de la tromperie, ce qui paraît n’est pas, en tout cas n’est pas forcément vrai. Donc, ne pas être soi-même, en réalité vivre dans l’apparat, se créer un personnage. D’autre part, l’identité d’une personne est forcément reliée à la pensée.  En effet, il existe un lien, une relation insoluble entre l’acte de penser et la certitude que j’existe, dès que je pense je sais que j’existe et inversement. Être conscient, veut dire aussi se rendre compte alors ceci correspond à une réflexion permanente. La présence de la question de possibilité met en évidence la capacité du savoir de connaissance de soi qui sollicite la rectitude de la pensée, l’esprit critique et une certaine considération pour le « regard » extérieur des autres. Par sa nature subjective, le gain de lucidité sur les caractéristiques personnelles rend possible un savoir plus consistant. Pour cela, dire « je » c’est être capable de rapporter à soi-même la diversité de ses représentations et de ses vécus, s’approprier son identité, se saisir comme sujet, comme conscience, prendre conscience de soi-même. Le sujet est constitué de conscience (pensée, action et désir) mais aussi d’un inconscient.  Socrate nous conseillait ceci : « connais-toi toi-même » or chacun en se monde pense se connaître. La conscience nous offre une forme de connaissance de nous-mêmes et on grandit avec cette idée. Pour se connaître, on est lié à nous-mêmes alors on s’appuie sur notre conscience. La conscience est donc le pont entre notre monde extérieur et notre monde intérieur, c’est-à-dire, notre conscience immédiate et notre intériorité. Elle devient alors conscience de soi. Ainsi, la conscience permet non seulement la connaissance du monde extérieur mais aussi une connaissance de soi-même. D’après Aristote : « Se connaître est le début de toute sagesse » ; c’est en se connaissant, en cherchant en lui-même, que l’homme peut trouver la sagesse.  On peut ainsi dire, qu’elle nous avertit de nos états intérieurs puisqu’ils sont faits de nos pensées, de nos ressentis, de nos actions, … en effet, dans le discours de la méthode, Descartes nous montre qu’avec la conscience de soi arriver à nous connaître encore plus. Pour ce faire, il va douter de toutes les connaissances sensibles que nous apportent les sens, en gros, il démobilise l’idée d’une conscience matérielle. De ce fait, il va poursuivre son explication en faisant un retour sur soi, donc une auto-analyse qui deviendra ainsi le cogito « je pense donc je suis » en latin, « cogito ergo sum ». En prenant nous-même comme objet, nous arrivons à nous connaître mais aussi notre nature comme on l’a dit précédemment. C’est la « pensée », la conscience qui nous définit. L’homme est donc, comme le dit Descartes, une « chose pensante », un « esprit ».

Descartes dit que l’existence d’une pensée inconsciente est une impossibilité. Si on affirme qu’il n’y a pas de pensée inconsciente, on doit donc affirmer deux choses : l’âme pense toujours, cela veut dire qu’on n’arrête jamais de penser mais aussi qu’il n’y a rien d’inconscient dans l’âme. En revanche, Descartes est d’accord de reconnaître des processus inconscients dans le corps humain et que l’âme est cent pour cent consciente. Une transparence totale est donc nécessaire pour qu’une véritable connaissance de soi soit possible cependant, elle n’est pas aussi vraie. L’homme n’est pas absolument transparent à lui-même.  Cette prétendue transparence est remise en doute par la psychanalyse freudienne. Pour le psychanalyste, l’homme est opaque à lui-même, il n’a pas totalement accès à toute sa vie psychique. En ce sens, Freud théorise l’inconscient. Il soutient que l’homme n’a accès qu’une toute petite partie de son être ; seule une petite zone de lui est éclairée par la lumière de sa conscience. L’essentielle de notre vie nous est donc, selon Freud, inconscient, inconnu.

 A présent, nous remarquons la première difficulté cartésienne qui sont les interruptions de conscience par exemple, le sommeil sans rêve, l’évanouissement, l’anesthésie totale, le coma, … Selon Descartes, même quand on est dans un coma profond, l’âme pense toujours ; il n’y a pas d’interruption de conscience ce sont alors des apparentes interruption de conscience qui sont enfaite des interruptions de mémoire. Freud s’oppose totalement à Descartes. Ainsi, va naître la psychanalyse auquel elle correspond à une méthode thérapeutique ainsi qu’à une doctrine sur le psychisme. Freud, un psychanalyste, va trouver une méthode pour soigner les personnes atteintes de névrose et parfois de psychose, et il va faire une hypothèse de sa méthode pour la comprendre. L’inconscient constitue l’essentiel du psychisme humain. Parfois, on rend nos pensées conscientes ce qui correspond alors au préconscient. Pour Bergson, la conscience humaine est au service de l’action (on réfléchit pour savoir ce qu’on à faire) alors la conscience ne retient que ce qui est utile à l’action. La plupart de nos connaissances, nos souvenirs, et nos pensées reste dans l’ombre c’est-à-dire, qu’on n’y pense pas tout le temps. Pour agir correctement il faut savoir oublier : par exemple, lorsqu’on est en anglais on ne pense pas aux maths. Tout ce qui est inconscient est ce qui ne peut pas être rendu comme conscient sans de très grandes difficultés on rend de cette manière, conscient notre inconscient : on peut penser à quelque chose sans forcément y penser tout le temps. Il y a donc en nous des contenus psychiques qui sont interdis à la conscience, ils entrent en contradictions avec les règles moraux que nous intégrons lors de notre éducation.  Par exemple, quand je regarde une scène de théâtre les coulisses sont mon préconscient et la scène est ma conscience. La scène qui se passe dans une autre pièce est mon inconscient, les bruits faisant parti de cette scène que j’entends sont la maladie. Par conséquent, le rêve est la manifestation de l’inconscient ; parfois on ne les comprend pas car la conscience est troublée. Il y a une partie de moi-même que je ne veux pas connaître. Il y existe alors des contenus inconscients qui sont des contenus censurés c’est-à-dire, des contenus interdits.  En outre, la censure est un concept psychologique, en effet, en grandissant j’intègre un certain nombre d’interdits ; j’éprouve des pulsions et des désirs qui entre en contradiction avec les interdits que j’assimile en grandissant, à tel point que je les censure pour qu’ils ne deviennent pas conscient : je les refoule. On va refouler ces contenus psychiques maintenus dans l’inconscient parce qu’ils ont été censurés. On exerce alors une résistance pour qu’ils ne passent pas conscients. Par exemple, Freud dans son texte Cinque leçons sur la psychanalyse, il propose une comparaison sur le refoulement ; pendant une conférence, les auditeurs se conduisent mal, le prof demande à l’élève de sortir : ceci est le refoulement. L’auditeur fait de tous pour revenir dans la salle, les gens de la salle le bloque pour ne plus qu’il dérange la conférence : ceci est la résistance. C’est pourquoi l’inconscient est dit un inconscient dynamique, il est comparable à des forces, il exerce une pression. Ensuite, Freud va interpréter cet inconscient ; en effet, dans le texte Métapsychologie Freud affirme qu’il existe des preuves de l’existence de l’inconscient et il donne son argument principal : les actes psychiques conscient sont souvent lacunaires ainsi il propose des exemples comme les actes manqués (auquel personne en n’avait parlait avant Freud), les rêves, … A première vue, il y a de grandes différences entre les actes manqués et les névroses mais ces actes psychiques ont une structure commune : ce sont des actes conscients qui sembles dénués de sens. Dans le texte, il suppose l’existence de l’inconscient, il ne devient possible de trouver du sens là où en apparence il n’y en a pas. Quant à Freud, il part du principe que tous les actes psychiques ont un sens. En revanche, le sens échappe à la conscience (lacune). On suppose donc l’existence de l’inconscient.  Les rêves, les névroses, les actes manqués sont des données de la conscience lacunaire, se sont des retours de l’inconscient refoulé c’est-à-dire, comme si les pulsions refoulées cherchent à devenir conscientes, elles buttent contre la censure alors elle la contourne. Par conséquent, elles passent sur le devant de la scène de la conscience mais sont déformés à cause de la censure elles résultent alors une formation de compromis. L’hypothèse de l’inconscient est nécessaire pour pouvoir dégager le sens de certains phénomène conscient ceci correspond à l’interprétation. La psychanalyse est une méthode d’interprétation. Toutefois dans le texte de Jean-Paul Sartre, il va développer une idée dans L’être et le néant : toutes les données de la conscience ont un sens mais la conscience n’est pas consciente de ses sens. Ainsi, Freud met radicalement en question, la notion de « sujet ». La notion de « sujet » est une notion primordiale de la philosophie moderne. Dans notre cas, le sujet est la conscience, être un sujet c’est être une conscience. C’est la grande différence entre un objet et un sujet. L’objet est visé par la conscience ; il ne sait pas qu’il est un objet, c’est notre conscience qui sait que l’objet est un objet. Le sujet se définit lui-même : je sais que je suis moi. De ce fait, la conscience n’est jamais prisonnière de ses déterminations. La conscience introduit une sorte de division à l’intérieur de la réalité, c’est-à-dire, la conscience ne coïncide jamais avec elle-même -Shakespeare : « I am not what I am ».

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