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Suis -je le mieux placé pour savoir ce que je suis ?

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Par   •  1 Janvier 2019  •  Dissertation  •  2 135 Mots (9 Pages)  •  777 Vues

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Suis-je le mieux placé pour savoir ce que je suis ?

Qui peut me connaître mieux que moi-même ? Il semblerait à première vue que nul ne soit plus proche de moi que moi-même.  

En effet,  je suis conscient de ce que je suis mieux que quiconque car je prend le temps de cerner mon identité et mon fonctionnement.

De plus , dans une société on ne se dévoile pas entièrement ce qui fait que les autres ne peuvent pas nous connaître autant que nous nous connaissons nous même car on se préserve de ce que les autres peuvent penser de nous avec cette angoisse constante du jugement. Aujourd’hui, l’introspection c’est a dire l’observation et l’analyse de ses sentiments, est de plus en plus d’actualité car nous prenons conscience qu’il est important de se connaître soi même, sans l’intervention d’autrui. Avant, l’idée d’établir un développement personnel ne se faisait pas car on justifiait tout par dieu. Si j’estime être le mieux placé pour savoir ce que je suis c’est que j’ai la meilleure position, le meilleure point de vue mais c’est aussi prendre conscience de soi-même, s’approprier son identité, se saisir comme sujet. Cependant , on peut dire que nous ne sommes pas toujours le mieux placé pour savoir ce que l’ont est. On fait parfois des actes qui ne nous ressemblent pas ce qui remet en question la connaissance que l’ont a de soi. Savoir ce que l’ont est demande de savoir prendre du recul ainsi qu’une remise en question lorsque l’ont fait des erreurs par exemple. Or , tout le monde n’en ai pas capable car la façon dont nous nous voyons nous même est parfois différente de la façon dont on se comporte face aux autres .

se connaître peut être une illusion en se définissant comme étant de telle ou telle manière car c’est un idéal de soi que nous voulons atteindre. Ainsi,  pour se connaître  on se réfèrent très souvent à des proches  car nous pouvons être ignorant par rapport a  certains traits de notre caractère ou dans le déni ce qui peut altérer la connaissance de soi. Nous demandons souvent l’avis de quelqu'un sur notre personne pour savoir si cela correspond a l’idée que l’ont se fait de soi.

 De nos jours,nou/s sommes toujours en quête de notre identité mais  une telle proximité de soi à soi est-elle la perspective idéale pour accéder à son identité ?  ? La subjectivité du rapport direct à soi ne peut-elle pas fausser la connaissance que je peux avoir de moi-même ? Dans ces conditions, qui d’autre que moi serait-il mieux placé que moi pour savoir ce que je suis ?

Nous verrons dans un premier temps pour quelles raisons est-on  le mieux placé pour savoir ce que l’on est puis les limites de cette perspective nous amèneront a comprendre que nous ne sommes pas les mieux placés en cause d’un manque d’objectivité envers nous même. C’est ainsi que nous pourrons montrer que nous sommes bien placé pour savoir ce que nous sommes mais qu’un point de vue extérieur peut être bénéfique.

Pour commencer, nous pourrions penser que nous sommes les  mieux placé pour savoir ce que nous sommes. Je suis mon corps et mon esprit et ces éléments me permettent de faire mon introspection c’est à dire l’observation ainsi que l’analyse des sentiments qui me constituent. Cette méthode montre que je me connaît mieux que quiconque puisque les autres ne font pas ce travail sur moi.En règle générale, les hommes se préoccupent souvent du regard des autres autant que d’apporter un jugement sur les personnes qui les entourent. Cependant, ce sont souvent ces  personnes qui se préoccupent le moins d’eux même et ceux qui ignorent qu’ils produisent les même erreurs que ceux à qui ils les font remarquer. C’est pour cela que nous nous protégeons constamment du jugements des autres en créant autour de nous une barrière qui ne consisterai à montrer seulement les bons cotés que nous possédons.  Prenons l’exemple de Rousseau. Dans la sixième lettre du receuil des Lettres Morales Rousseau évoque le fait que les hommes sont toujours occupés par l’opinion publique sans se préoccuper assez de soi même. Pour expliquer ce phénomène, il utilise une métaphore avec une toile d’araignée. La toile représente  la vanité de l’homme et l’homme est un insecte. Au final, ce n’est qu’en déchirant la toile que l’insecte cesse de s’épuiser. A travers cette métaphore , Rousseau veut dire qu’il faut redevenir soi-même et se concentrer en soi et se connaître soi a travers ce que la nature nous a donné. Cela permettrai d’accéder a la sagesse et cela montre également que  nous sommes les mieux placés pour savoir ce que nous sommes sans avoir besoin de cette toile qui dicte notre manière d’agir.

Ensuite, personne d’autre que moi ne peut éprouver ma conscience de l’intérieur : ce que je ressens, pense, veux… demeure une expérience unique voire solitaire donc inaccessible et incommunicable aux autres. Cette conscience nous permet a tous de savoir ce que nous sommes car sans elle nous n’aurions pas conscience de notre esprit. En effet, l’esprit est un élément fondamental pour prendre conscience de soi car nous ne sommes pas réduit au corps. On estime que l’esprit est créer par le cerveau. C’est ce qui fait la valeur de l’homme car l’homme ne peut pas être entièrement compris par ce qu’il y a dans son corps. Réduire une personne a son corps serait grossier. Étant donné que l’esprit est métaphysique a contrario du corps , il est difficile d’expliquer cette relation de cause a effet entre ces deux éléments mais nous savons que nous possédons un esprit et c’est ce dernier qui ne permet de plonger au plus profond de nous même pour se connaître et pour prendre conscience de ce que nous sommes. Nous sommes tous fondamentalement différents et donc nous possédons chacun un esprit , une conscience propre a chacun. c’est cette différence qui fait que chaque personnes est en mesure de savoir ce quelle est et quelle caractéristique elle possède plus ou moins que d’autres. Ceci montre que nous sommes les mieux placés pour savoir ce que nous sommes a travers notre conscience.par exemple Nietzsche , dans Le Gai savoir paragraphe 354 nous dit que la conscience n’est qu’un réseaux de communication entre les hommes et qu’elle n’as que cette fonction mais il explique également  que l’homme, le plus menacé des animaux a besoin de se connaître et que pour se connaître il a besoin d’une conscience , ces élément donnés par Nietzsche nous montre encore une fois que nous sommes les mieux placés pour savoir ce que nous sommes car ce travail ce fait par l’intermédiaire de la conscience. Ainsi, tout autre que moi ne peut que supposer ou deviner ce qui se passe en moi c’est a dire mes sentiments, mes intentions, ma représentation du monde. De meme, qui d’autre que moi peut savoir mieux que moi qui je suis réellement ? Les autres ne saisiraient alors de moi que l’apparence extérieure mais en vérité mon intériorité leur échappe. Ainsi, nous pouvons penser que les gens ne peuvent que se représenter ce que je ressens, qu’imaginer ma souffrance, tenter de s’y identifier et ne peuvent qu’éprouver pitié ou sympathie à mon égard.

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