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Suis-je le mieux placé pour me connaître ?

Fiche : Suis-je le mieux placé pour me connaître ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Décembre 2020  •  Fiche  •  2 088 Mots (9 Pages)  •  914 Vues

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I. A première vue, je suis le mieux placé pour me connaître

A. Grâce à ma conscience, je dispose d’un grand nombre d’informations me concernan

B. De plus, grâce à ma conscience, j’en apprends toujours plus sur moi

- je me connais de mieux en mieux au fur et à mesure de mes expériences

> définition de l’expérience : ensemble des connaissances concrètes acquises par l'usage et le contact avec la réalité de la

vie, et prêtes à être mises en pratique > pour développer son expérience il faut percevoir, ressentir, et réfléchir sur ce qu’on a

vécu. Pas d’apprentissage réel sans réflexion.

> exemple : l’apprentissage de la nage : on commence par boire la tasse parce qu’on ne sait pas que faire de soi face à la

vague, puis on apprend à disposer son corps différemment

- je me connais aussi de mieux en mieux au fur et à mesure de mes introspections

> étymologie « introspection » : regard vers l’intérieur > l’introspection permet de savoir qui je suis « au fond »

=> A travers l’expérience et l’introspection, je prends conscience de ce que je suis et améliore donc la connaissance que

j’ai de moi.

C. D’ailleurs moi seul sait ce que je suis « à l’intérieur », au-delà des apparences

> ce que je vis est unique, singulier : même si j’explique parfaitement ce que j’ai vécu, l’autre ne fera pas la même expé-

rience

> les autres ont accès à mon corps mais pas à mon esprit : ils ne connaissent qu’une apparence

> même si certains gestes peuvent trahir un peu la nature de mes pensées, je ne suis pas transparent pour autrui.

- les autres n’ont pas accès à ce que je garde secret

> tout le monde a un « jardin secret » c’est-à-dire une intimité

- je peux modifier ce que je suis pour les autres

> je peux cacher des informations pour différentes raisons (donner un exemple)

> je peux mentir (définition du mensonge)

> de toute façon, exister parmi les hommes, n’est-ce pas toujours porter un masque ? (ex. étymologie de « personne », ana-

lyse de la citation des Pensées de PASCAL : « Nous travaillons incessamment à embellir et conserver notre être imaginaire et

négligeons le véritable. » voir ch.1 : II-C)

=> Je suis le mieux placé pour me connaître car ce qui me définit, c’est surtout ce qui se passe à l’intérieur de moi et qui

motive mes actions extérieures, autrement dit ma pensée, et elle n’est pas accessible aux autres. Moi, je la connais grâce à

ma conscience. Mais ma conscience a des limites (défaillance de perception, de mémoire, de réflexion possibles). Serais-je

donc à une place moins parfaite que je veux le croire ?

II. Mais je n’ai pas une parfaite connaissance de moi

A. Ma conscience ne me donne qu’une vision subjective sur moi-même (illusion, erreur, préjugé)

- j’ai une vision subjective de moi-même : je ne peux avoir qu’une représentation de moi-même, je n’ai pas accès à ce que je

suis vraiment

> distinction connaissance objective (=objet tel qu’il est) / avis subjectif (=objet tel qu’il est en fonction de moi)

> citation de KANT dans la Critique de la Raison pure : « Je n'ai donc aucune connaissance de moi tel que je suis , mais je

me connais simplement tel que je m'apparais à moi-même. »

> analyse de la citation : en fait, je ne connais de moi que ce qui m’apparait (une apparence, donc), je me fais une certaine

image de moi.

> Le doute et la méfiance surgissent alors : cette vision subjective correspond-elle toujours à la réalité ? Ai-je la vérité sur ce

que je suis et qui je suis ?

- je peux être dans l’erreur

> je peux me mentir à moi-même : l’exemple de la mauvaise foi analysée par SARTRE (voir ch1 : III-A)

> je peux avoir des croyances sur moi nourries par mes sentiments ou les jugements des autres

=> Cette source si fiable de connaissance qu’est la conscience n’est plus si fiable en réalité. En fait, il est vrai que la

conscience a des limites.

B. Certaines données m’échappent : je ne suis pas conscient de tout

- je ne perçois pas tout

> l’exemple de la vague : notre perception des choses extérieures n’est pas très fine (ch1 : II-B), alors pourquoi percevrait-on

mieux les choses intérieures, qui nous concernent personnellement ?

> sélection de la perception : je ne perçois pas tout de moi (mes actes réflexes, mes habitudes incorporées…)

- les facultés qui permettent la connaissance de moi ne sont pas parfaites : limites de la mémoire, de la réflexion, de la per-

ception

> si on prend seulement l’exemple de la mémoire, on voit qu’elle est sélective et que je ne sais pas tout de mon passé

- j’ignore souvent les motivations profondes de mes actes

> de nombreux mécanismes complexes de mon corps m’échappent (ex. la digestion)

> certains sentiments

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