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Stuart Mill

Commentaire de texte : Stuart Mill. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Novembre 2015  •  Commentaire de texte  •  908 Mots (4 Pages)  •  1 276 Vues

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De nos jours, tout le monde peut avoir sa propre opinion, c’est une de nos libertés fondamentales, mais parfois la liberté d’expression peut-être considérée comme dangereuse par certaines personnes et devrait donc être limitée selon eux. On peut alors se demander si l’opinion, et donc la liberté d’expression, doit être encadrée ou non. Tel est le problème que Stuart Mill cherche à résoudre dans ce texte extrait de De la liberté (1959). On y retrouve un point de vue tranché : l’opinion qu’elle soit vraie ou fausse doit pouvoir être exprimée sans régulation. Il argumente cette conception en trois parties. Dans un premier temps, afin d’expliquer sa thèse, il donne un exemple général autour du paradoxe entre opinion vraie et fausse. Cela lui permet ensuite de démontrer que l’ignorance d’une opinion est défavorable pour l'homme. Enfin il termine en montrant que l’opinion fausse est autant importante que l’opinion vraie.

Stuart Mill explique, tout d’abord, sa thèse avec une hypothèse mathématique, il part du principe que tous les hommes ont la même opinion, sauf un qui a une opinion contraire. Ne pourrait-il pas alors interdire l’opinion des autres autant que les autres pourraient faire de même pour la sienne ? Pourtant l’histoire montre que l’opinion minoritaire a plus tendance à être interdite, par exemple pendant longtemps on a cru que la Terre était plate, et les personnes démontrant le contraire étaient réduites au silence. Ceci contredisant l’exemple de l’auteur pour qui la tyrannie est autant présente dans le cas d’une majorité ou d’une minorité qui interdit l’opinion contraire à la leur. On peut donc en déduire que Stuart Mill cherche plutôt à démontrer la tyrannie de la majorité. Ce que fait aussi Alexis de Tocqueville dans De la Démocratie en Amérique où il dit : “ce qui me répugne le plus en Amérique, ce n’est pas l’extrême liberté qui y règne, c’est le peu de garantie qu’on y trouve contre la tyrannie”, avec pour sous-entendu une tyrannie exercée par la majorité sur la minorité. On peut alors se demander en quoi une opinion est nuisible pour l’homme si elle n’est pas entendue et en particulier si elle est fausse.

L’auteur dresse une deuxième hypothèse selon laquelle si l’opinion est une possession personnelle alors la tyrannie exercée par une majorité est moins grave face à celle exercée par la minorité. Cette hypothèse n’est pas considéré comme juste par l’auteur, car l’opinion minoritaire peut apporter de nouveaux points de vue à ceux qui acceptent de l’entendre et peuvent donc la soutenir. Donc interdire cette opinion ne prive pas seulement la personne qui en est à l’origine mais tous les autres, dont ses détracteurs. Ceci est d’autant plus vrai dans le domaine scientifique, où il important de prendre en compte tous les avis, même les plus fous, afin d’avancer. Ce qui rentre en contradiction avec le texte La formation de l’esprit scientifique de Gaston Bachelard, où il dit que “La science [...] s’oppose absolument à l’opinion”, pourtant si Platon n’avait pas donné son opinion sur la sphéricité de la Terre, Aristote ne se serait peut-être pas intéressé à le prouver scientifiquement, donc l’opinion a bien fait avancée la science. Au final, Stuart Mill sous-entend qu’une opinion peut être volée, puisqu’on empêche d’autres d’y adhérer, cela est en somme nuisible aux hommes et on peut donc parler d’injustice. Or, si on ne doit pas la limiter, est-ce que l’opinion fausse se révèle aussi importante que la vraie ?

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