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Sommes-nous prisonniers de notre culture?

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Par   •  28 Janvier 2020  •  Dissertation  •  1 867 Mots (8 Pages)  •  4 372 Vues

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Sommes-nous prisonniers de notre culture ?

« L’homme est naturellement bon, et c’est la société qui le déprave. » Dans Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, Rousseau espère nous faire comprendre que l’homme dans son premier souffle n’expire aucune once de haine. C’est par l’acculturation de la société qu’il développera certains vices et donc ce par quoi on le définira comme un être dit civilisé malgré les mauvais penchants que cette convention l’a poussé à avoir. Suite aux mots de ce philosophe nous comprenons que la société, emprisonne passivement l’humain dans sa culture n’importe soit elle en lui imposant indirectement de développer certains comportements, façons de vivre, et bien d’autres. Mais sommes-nous réellement prisonniers de notre culture ? Par prisonnier nous entendons quelqu'un qui est enfermé ou maintenu dans un endroit, une position où il perd toute liberté d'actions, de mouvements. La prison sera ici tenue et surveillée par la culture, c’est assez imagé mais nous pouvons entendre par emprisonnement que nous sommes totalement dépendants de notre culture. Celle-ci se définit étant ce qui désigne les éléments matériels spirituels intellectuels et les pratiques sociales qui organisent et constituent la vie d’une communauté. Et en somme chacun de ses éléments est une institution, une production sociale qui se transmet par héritage sociale donc par l’éducation. D’après la problématique, il faudrait alors nous s’extirper de l’entièreté de ce que nous avons assimilé ou du moins s’y opposer. Mais pouvons-nous alors échapper à ce que la culture de notre société nous impose ?

Pour répondre à cette question nous verrons premièrement comment et par quels procédés cette culture nous possède sans notre accord, secondement, que la volonté et le pouvoir sont deux choses parfois incompatibles, et dernièrement, que se libérer de sa culture reste possible mais dans certaines mesures.

Dans Discours de la méthode en 1637 de Descartes, seconde partie, le philosophe écrit ces mots : « Nous avons tous été enfants avant que d’être hommes ». Il entend ici que depuis notre naissance nous sommes acculturés, ce terme désigne le processus par le quelle on inculque une culture à un homme. En effet, si nous étions nés adultes et que nous aurions été capable de raisonner et choisir sans que l’on nous est appris quoi que ce soit, notre jugement aurait plus de chances d’être bien formé, d’être véritable et de n’appartenir qu’a notre propre être. Nous devons notre identité à l’héritage social, elle appartient à une collectivité. Chacun reçoit les manières de faire et de penser de son entourage immédiat. Nous apprenons une langue particulière et notre milieu nous inculque sa façon de voir les choses et de se conduire. Nous n’avons pas réellement le choix, dès notre plus jeune âge ce sont notre entourage qui choisit pour nous, il choisit de nous transmettre une culture que eux même n’ont pas choisi d’apprendre étant nourrissons et ainsi de suite. Cette acculturation se fait passivement et elle se fait car dans notre société il est primordial de présenter les mêmes comportements d’assimiler les principes et valeurs ainsi que de se comporter comme le plus grand nombre se comporte. A la naissance on ne nous laisse pas le choix car cette culture se fait passer pour l’unique manière de vivre. Du moins, elle se fait passer pour la meilleure et si nous ne la respectons pas, nous serons considérés comme indiscipliné ou non éduqué et par conséquent vivre dans une société ou toutes les conventions sont appliquées serait dérangeant et inquiétant pour les populations. C’est donc pour ça qu’il semble normal à nos prédécesseurs de nous transmettre leurs acquis. Notre premier sentiment d’identité ne s’obtient pas en échappant à sa culture, mais au contraire par son assimilation inconsciente. Par conséquent le fait que l’on nous donne l’idée que ceux qui nous apprenne les choses sont forcément des choses justes peuvent poser problème dans la mesure où d’autres apprendront une version différente de la chose. Ce phénomène peut se traduire par l’ethnocentrisme. C’est le fait de penser que les normes de notre culture sont similaires à toutes les autres cultures. Une barrière peut alors se créer entre différents peuples, différentes sociétés ou alors même parfois entre peuple d’une même culture. Mais, uniquement par divergence d’opinions, un lien ne peut parfois être crée. En réalisant alors que notre culture peut être une barrière voir nocive pour nous, peut-on vouloir s’en échapper ?

En échappant à notre culture, nous décidons alors de renier notre mode de vie. Il est alors question d’affirmer que tout ce qui nous à constitué jusque-là ne nous a pas été bénéfique ou ne nous convient pas. La conséquence de s’approprier une autre culture et de fuir la nôtre est bien souvent de changer physiquement de société. Il est très dur de s’acculturer différemment que par vivre dans la culture qui justement nous parait nous être la bonne. Pour en revenir à ce que nous disions précédemment, nous serions plus à l’aise dans un espace ou les hommes réagissent et comprennent notre façon de vivre. On y voit ici un désir d’évasion pour nous approprier un soi qui semblera nous appartenir complètement. Une véritable personnalité libre de s’exprimer dans la culture qui lui est proche.

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