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Sommes-nous prisonniers de nos opinions ?

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Par   •  6 Janvier 2021  •  Dissertation  •  2 527 Mots (11 Pages)  •  1 267 Vues

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Sommes-nous prisonniers de nos opinions ?

Forme du sujet :

Le sujet se présente sous forme de question fermée, il s’agit de répondre par l’affirmative ou la négative à une spécificité de la condition humaine et donc de savoir si oui ou non nous sommes prisonniers de nos opinions.

Relations qui font sens :

Le sujet décrit une condition humaine le fait d’être prisonnier mais du point de vue de l’opinion. Question générale qui vient interroger notre condition mais aussi notre rapport à la vérité. Le terme opinion est inclus dans le fait d’être prisonnier il y a relation de concordance.

Le mot décisif :

Prisonnier parce qu’il décrit une limite de la condition humaine, le fait qu’elle est ou non limiter par ses opinions.

Analyse de notion :

Sommes-nous – question sur un état de l’existence ou une spécificité de la condition humaine

Prisonniers – le fait d’être entravé, le fait d’être enfermé ou le fait d’être limité, le fait d’être conditionné, ou encore le fait d’être dépendant, condamné. Liberté.

Opinions – avis, jugement personnel, interprétation, savoir subjectif, préjugé, croyance, la tradition. Vérité.

Le questionnement :

Sommes-nous limités à des jugements personnels ? Raisonnement sur l’opinion et sur le déterminisme à l’œuvre dans l’expression de nos idées. La première condition de la nature humaine semble être de se trouver limitée à des opinions véhiculées par son entourage, son milieu, ou les apparences des choses. L’homme développe des jugements qui relèvent de l’opinion parce qu’ils sont fondés sur des croyances. Nous sommes limités à l’opinion parce que chacun détient sa propre compréhension des choses, position relativiste qui indique qu’il n’y a que des opinions plus ou moins partagées.

Pouvons-nous nous libérer de notre subjectivité ? Penser à un savoir fondé sur la raison et susceptible de dépasser l’opinion pour atteindre le vrai. Si nous nous sentons prisonniers c’est parce que nous envisageons une autre condition ou nous sommes libérés de l’opinion et donc dans un échange sur le vrai, comme un au-delà de la subjectivité. Notamment dans la démarche expérimentale ou dans le cadre de la science : démonstration par déduction ou induction.

Suis-je condamné à des interprétations/croyances ? Condition humaine est d’être limitée dans sa perception du monde, le monde est apparence et nous produisons des apparences du monde. Tout est de l’ordre de l’interprétation nous ne sommes pas prisonniers de nos opinions, elle constitue qui nous sommes et ce que nous sommes tout en fondant notre liberté de penser.

Problématique :

La question de la vérité.

Sommes-nous prisonniers de nos opinions ?

Nous pouvons changer d’opinions au cours de la vie, au sens strict nous ne sommes pas prisonniers. De plus nous pouvons échanger nos opinions avec d’autres et donc les modifier.

L’opinion vient des sens, des apparences, et de jugements davantage basés sur l’affect.

L’opinion c’est la croyance infondée, c’est un premier contact avec le monde qui se fait avant l’apprentissage de celui-ci ou la possibilité d’un exercice légitime de la raison.

L’homme est tout de même en mesure de penser par lui-même au-delà de ses propres déterminations en faisant retour sur ses jugements et en réfléchissant plus loin que l’apparence des choses.

Nous sommes prisonniers de nos opinions si nous envisageons la possibilité d’un au-delà de l’opinion c'est-à-dire un autre type de savoir qui ne soit pas subjectif mais universel et nécessaire, donc vrai.

Nous sommes déterminés par notre culture, notre milieu social, nos affects, notre inconscient, notre éducation, tout cela produit des jugements personnels que nous ne maîtrisons pas, il semblerait donc que le fait d’être prisonnier de nos opinions représente une caractéristique de notre condition mais pouvons-nous la dépasser.

Il est possible d’établir des jugements à partir de la raison, et donc de dépasser nos opinions ou en tout cas de les relativiser et de les mettre en examen. Cela passe soit par le dialogue avec autrui soit par la mise en application d’une méthode qui relève de la science. La connaissance mathématique semble donner davantage de résultat concernant la vérité, les énoncés sont démontrables et ils présentent une logique qui dépasse le cadre de l’opinion.

L’homme n’a pas seulement une connaissance subjective mais aussi une connaissance objective des choses, il appréhende les choses telles qu’elles sont et non seulement telles qu’elles lui apparaissent. Le monde n’est pas seulement définit par l’opinion, il y a une expérience se construit au contact des choses et il est possible de se rapprocher de la vérité en se détachant de ses opinions pour réfléchir sur ce que les choses sont en elles-mêmes et non telles qu’elles nous apparaissent.

Il y a donc la possibilité de se libérer de l’opinion tout d’abord parce qu’il y a des connaissances en l’homme qui sont universels, c'est-à-dire qui ne dépendent pas de l’opinion, et aussi parce qu’il y a la possibilité d’établir des connaissances fondées sur la raison. Les opinions peuvent être dépassées dans le dialogue avec autrui et par la raison en adoptant une démarche réflexive sur ce que nous pensons et en étant critique vis-à-vis de soi-même.

Mais nous vivons dans un monde changeant et gouverné par sa propre volonté. L’idée de vérité est elle-aussi une croyance qui dépasse certes le cadre de l’opinion mais qui relève de l’interprétation. Après avoir compris que nos opinions impliquent une démarche qui mène vers la vérité (notamment dans les sciences), il est possible de réfléchir sur la condition de prisonnier qui n’est pas aussi nocive qu’il y paraît.

Le monde n’est fait que d’apparences, plus ou moins légitimes et durables. Dans ce cadre nous restons dans le monde de l’opinion comprise comme interprétation ou croyance. Ce sont les valeurs que nous injectons dans le monde qui nous permettent de l’appréhender et de vivre. Il n’y a pas un autre monde à opposer à l’opinion mais à comprendre qu’elles sont les indicatrices de notre façon de comprendre le réel et de l’interpréter à partir de nos croyances.

Cela ne revient à abolir la distinction entre opinion et science, au profit d’une compréhension du rapport entre l’homme et la vie. L’homme développe des moyens d’expression qui relèvent de l’interprétation, il n’y a pas de vérité mais pas au sens d’un relativisme, plutôt au sens d’un perspectivisme. Chacun possède un regard sur les choses et si certaines tendent vers le vrai d’autres tendent vers la croyance et donc nous nous rapprochons de formes d’opinions qui sont plus ou moins partagées au profit d’une reconnaissance des mêmes valeurs qui sont partagées par certains hommes.

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