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Soin et philosophie

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Par   •  1 Décembre 2018  •  Thèse  •  1 790 Mots (8 Pages)  •  963 Vues

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Soin et philosophie

I. Philosophie du soin

• Qu’est ce que le soin ?

 Le sens des mots est important

 Au cœur du dispositif de formation de l’IFSI => Institut de formation en soin infirmière

 Le soin est une relation => le soin détermine deux pôles et un « espace » les séparant : un soignant, un patient, un ensemble de pratiques les liant. => on se demandera ce que signifie chaque partie

 Ce qui produit cette relation, c’est l’état du patient => c’est le fait d’être patient, c’est celui qui subi un état, un certains nombre de difficulté. Cet état est celui d’une vulnérabilité (+ importante que la moyenne des vulnérabilités). Grec ancien = patior  pathologie, passion, patient.

 La vulnérabilité est cause du soin, elle appelle, mobilise le soin, de prendre en charge le patient. On peut prendre soin sans nécessairement être soignant.

 L’archétype de la vulnérabilité qui appelle le soin est celle du nouveau-né (un des êtres le plus vulnérable), patient au premier degrés, le plus exposer de nous tous.

 Soigner, c’est prendre en charge, être appeler pour aider, prendre soin.

• Qu’est ce que la vulnérabilité ?

 C’est l’état de la personne dont les forces visant sa santé et son bien être sont insuffisantes dans son rapport à lui-même et à son environnement. (nous sommes tous vulnérables, nous pouvons tous appeler le soin)

 Maladie, vieillesse ou enfance, une complexion ( une organisation interne, disposition physiologique ) inadaptée à un environnement donné (handicap par exemple) sont des causes possibles de la vulnérabilité. Qui ne permet pas de lutter contre un environnement ou contre soi même.

 Elle implique :

 Un environnement hostile => charge du soignant consiste à protéger de cet environnement

 Un corps affaibli

 Une conscience malheureuse

 Soigner, c’est donc :

1. La vulnérabilité implique un environnement hostile

 Entourer et protéger (éviter toutes causes de chutes pour les personnes âgées)

 Soigner c’est sauver, sauvegarder

 Soigner c’est maintenir l’intégrité du corps contre l’hostilité extérieure

 Soigner c’est préserver le patient en vue de sa santé

2. Un corps affaibli

 Soigner c’est remédier à la faiblesse du corps (soignant est un relai, un auxiliaire

 C’est accompagner le patient afin de lui apporter les forces nécessaires à sa conservation ( empêcher que sa maladie ne se répande, limiter les dommages que la maladie inflige au corps)

 Soigner c’est soutenir, c’est faciliter

 Soigner c’est aider à vivre => accomplir ses fonctions vitales, on lui permet de faire en sorte de manger, d’être propre (rapport d(hygiène normale) on l’aide à vivre dans un sens fort du terme

3. Conscience malheureuse

 Soigner c’est créer une relation humaine positive

 Soigner c’est réconforter et encourager => cette partie est souvent malmener, sacrifier au profit d’un geste technique qu’on vous demande de faire. Il faut revendiquer notre droit à soutenir et encourager les patients

 Soigner c’est développer une humanité qui soutient et donne de la force => soigner c’est être un être humain, c’est notre compassion, cet appel qui nous relie.

• 3 conséquences

 1ère conséquence

 Soigner ce n’est donc pas seulement effectuer un geste technique.

 Soigner c’est prendre en compte l’intégralité de la personne dans sa vulnérabilité.

 Référence Les lois, IV Platon => établit la différence entre le médecin des esclaves et le médecin des hommes libres. Le médecin des esclaves (lui-même esclave) ne s’occupe que du corps des malades. C’est un « tyran », un « arrogant », qui impose les remèdes et ne donne aucune explication aux malades qu’il soigne. C’est juste une pratique technique sans le soin. Le médecin des hommes libres (lui-même libre) soigne et suit ses malades. Il enquête sur l’origine du mal et communique avec ses malades. Il les instruit et ne donne aucun remède avant d’avoir persuadé le malade de son bien fondé.

o Leçon du texte => L’humanité du soin n’est pas un supplément au soin technique. L’humanité du soin est une disposition intellectuelle, morale et affective vis-à-vis du patient.

o Le soin ne se fonde pas sur un savoir dogmatique (dogme= une vérité immuable, un jugement, une proposition qu’on estime vrai absolument, c’est quelque chose de figer, on ne peut pas le remettre en question). Soigner c’est procéder de façon empirique ( de manière expérimentale, par les sens, par tâtonnement, on est pas sur, on avance). L’expérience du soin est donc une expérience toujours en progrès. Soigner c’est adapter ce que l’on sait au cas particulier auquel on doit l’appliquer.

o Soigner suppose une relation ouverte au patient. Cette ouverture est dialogue et respect de la personne.

o SOIGNER C’EST PRENDRE SOIN => prendre veut dire s’approprier quelque chose, soigner c’est être actif, ne pas oublier que le dialogue et la concentration pendant les soins.

o Prendre soin à l’hôpital de Walter Hesbeen (livre à acheter)

 Prendre soin « relève d’une intention authentiquement et généreusement humaine, dont la perspective est l’aide apportée à la personne dans la situation de vie qui est la sienne. » c’est d’abord une question de soi à soi, l’intention (représentation) qui vise la personne. Appel du soignant => vouloir que cela ait une réalité -> aide, encouragement, apporter des forces, la protection, le soin (sens strict du terme).

 « Prendre soin de l’autre consiste en une attention particulière que l’on va porter à une personne vivant

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