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Simone de Beauvoir explication de texte

Commentaire de texte : Simone de Beauvoir explication de texte. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Janvier 2023  •  Commentaire de texte  •  1 554 Mots (7 Pages)  •  469 Vues

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EXPLICATION DE TEXTE EN GROUPE - Simone de Beauvoir - "Le deuxième sexe"

              L'extrait qu'il s'agit d'expliquer est tiré de l'ouvrage "Le deuxième sexeécrit par Simone de Beauvoir en 1949. L'objet de ce texte est la femme ainsi que le rapport au genre. Dans cette extrait Simone de Beauvoir répond à la question suivante : Qu'est ce qu'une femme si elle n'est considérée que comme un être doté de féminité? Simone de Beauvoir défend l'idée selon laquelle une femme n'en est une que seulement si elle le désire. De sorte que ce texte a un enjeu conséquent : il s'agit en effet de traiter le problème de la question de l'homme qui est nullement évoquée dans le texte. Il est possible de distinguer trois parties dans cet extrait. Dans un premier temps nous verrons des lignes 1 à 8, qu'est-ce qu'une femme? Puis dans un second temps, des lignes 8 à 12, il s' agit pour Simone de Beauvoir d’évaluer la définition des caractères d’une entité selon les sciences biologiques et sociales. Cela conduit Simone de Beauvoir à montrer que les inégalités subites par les femmes mènent à une destruction de la liberté de ses dernières dans une dernière partie, allant des lignes 12 à 20.


            Dans un premier temps, il s’agit pour Simone de Beauvoir,  des lignes 1 à 4, de définir la féminité. Puis des lignes 4 à 8,  de montrer que la féminité est un barrage vers la liberté. Pour commencer de la ligne 1 à 2, tout le passage s’appuie sur la nature avec le sens biologique "il y a dans l'espèce humaine des femelles: elles constituent […] à peu près la moitié de l'humanité". Mais la ligne 3 « la féminité est en péril » montre qu’il y a être une femme biologiquement mais aussi savoir montrer que l’on est une femme. Cela signifie que la féminité nous définit en tant que femme. Alors les femmes seraient la féminité. Puis à la ligne 4, le passage « soyez femme, restez femme, devenez femme »  affirme qu’être une femme n’est pas inné, qu’il faut l’apprendre et le rester. Cela montre que les femmes ont une pression sociale importante puisqu'il n'y a pas d'autre moyen d'être une femme ou pas. Des lignes 4 à 6, Simone de Beauvoir explique que les humains femelles peuvent être autres que des femmes: cela démontre que la féminité est fondée par la société et qu'elle n'est pas saine pour la liberté de tous. De la ligne 6 à 7, "celle si est-elle sécrétée par les ovaires ?","suffit d'un jupon à frou frou pour la faire descendre sur terre?", l’auteur se questionne: si être une femme se définit par son anatomie sexuelle ou alors par son style vestimentaire. Ceci répond à la question que pour être une femme, il faudrait forcément avoir ses caractéristiques, alors les femmes ne peuvent pas se définir autrement que ceci. Elles ne peuvent pas choisir leur définition personnelle de la femme, elles ne sont donc pas libres. Cette féminité ne permet pas aux femmes et même aux hommes d'être libres puisqu'ils sont piégés dans les critères de la société donc ils ne choisissent pas par eux-mêmes ce qu'ils sont. La féminité ferait barrage à la liberté de l'Homme. Des lignes 7 à 8, elle explique que même si une femme essaie d’être parfaite aucune n’y est arrivée car personne n’

est parfait même si la société veut que la femme le soit. Ceci permet de voir que la femme subit une vraie contrainte puisqu'elle n'est femme que si elle est féminine mais cette féminité empêche alors la liberté d'être celles qu'elles veulent être sans se faire juger ou quelque soit d'autre. 

   Dans un second temps, il s’agit pour Simone de Beauvoir d’évaluer la définition des caractères d’une entité selon les sciences biologiques et sociales. Pour cela, elle commence par soulever le fait qu’une entité ne peut plus être définie par des caractères fixes et définitifs tels que la femme, le Juif ou le Noir, des lignes 9 à 11. Puis, Simone de Beauvoir relève la réflexion qu’un être est de part l’existence d’un autre, des lignes 11 à 12.

   De la ligne 9 à 11, l’auteure a une vision existentialiste : il est incontestable que la femme, le Juif ou le Noir existent, nonobstant aucune femme n’est immuable, elle est indéfinissable, si elle est comparée parfois aux Juifs et aux Noirs, elle est surtout considérée par rapport à l’homme.

   L’homme est absolu et la femme, un être relatif donc imparfait ce qui sous-entend l’infériorité de celle-ci et ainsi entraîne l’inégalité entre les hommes et les femmes. On ne naît pas femme, on le devient.

   De la ligne 11 à la ligne 12, le caractère est désormais considéré comme une réaction secondaire à une situation : c’est à dire je suis considéré par rapport à un autre, la femme est considérée par rapport à l’homme ;  je suis une femme parce qu’il y a des hommes, je suis Juif parce qu’il y a des chrétiens, des musulmans, des bouddhistes, je suis Noir, parce qu’il y a des blancs. Mais aucun être, quel qu’il soit, n’a de destin tout tracé, quelque soit ce qui le caractérise.

Parce que la femme n'est plus caractérisée de façon primaire. Peut-on pour autant l'associer inéluctablement à la féminité?

         Finalement, il s'agit pour Simone de Beauvoir, des lignes 9 à 16 de dénoncer que les propos inégalitaires réduisent considérablement la liberté des individus, et celle des femmes en particulier, puis, des lignes 16 à 20 de définir la femme biologiquement. Pour cela, elle annonce que la féminité est soit éternelle, soit n'a jamais existé. La féminité n'arrive pas de façon inespérée selon elle. En effet, aux lignes 12 et 13, elle explique que "S'il n'y a plus aujourd'hui de féminité, c'est qu'il n'y en a jamais eu". Simone de Beauvoir en vient à la conclusion que la femme est uniquement définie par la féminité car, pour elle, si la féminité n'a jamais existé, cela mènerait à se demander si le terme "femme" ne signifiera plus rien.

Si l'on rejette, et donc n'approuve pas l'existence de l'éternel féminin, et donc les caractères attribués à la Femme qui lui sont constants, des Noirs ou des Juifs, leur existence reste tout de même indéniable, aux lignes 14 et 15 : "ce n'est pas nier qu'il yait des Juifs, des Noirs ou des femmes". Il est donc possible de ne pas approuver quelque chose mais cette chose peut tout de même exister, et donc, il ne faut en aucun cas omettre les Juifs, les Noirs et les femmes, qui restent des humains, ayant donc la même valeur que tout autre humain peu importe sa foi, son genre ou ses origines. Selon "les intéressés" à la ligne 16, c'est-à-dire les personnes concernées, et donc les Noirs, les Juifs et les femmes, ne pas les nier n'est pas synonyme de liberté mais de "fuite inauthentique" à la ligne 16, si bien qu'une fuite désigne un écoulement, une évacuation et le fait pour quelque chose d'être inauthentique désigne le fait de ne pas être authentique, et donc, le fait d'être faux. Ainsi, nous pouvons supposer que cette "fuite inauthentique" se réfère à l'évacuations de propos inégalitaires,  en l'occurrence sur l'existence des femmes, des Juifs et des Noirs, et donc inauthentiques selon le point de vue l'auteure, c'est-à-dire que les femmes mènent en général une vie répétitive et inféconde, tout en étant inférieur à l'homme, le "Premier Sexe".  Finalement, le fait de subir des inégalités réduit, voire détruit la liberté.

L'évocation de la "femelle" à la ligne 17, renvoie au sens biologique de la Femme, c'est-à-dire un humain femelle. Selon Simone de Beauvoir, la femme n'est pas qu'un humain femelle, elle n'est pas uniquement définie par un éternel féminin, et donc l'ensemble des caractères attribués à la femme. Cela nous mènerait à se demander si la femme a un caractère particulier, propre à la femme alors que l'identité d'une femme est fondée sur un fait culturel, qui n'est pas inné, mais acquis, et sera différent d'une femme à une autre. Ce texte mène à une conclusion de l'auteure : "Qu'est-ce qu'une femme?" aux lignes 19 et 20.

   Pour conclure, nous avons vu que dans cet extrait de Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir, il s'agissait pour l'auteure de répondre à la question suivante: qu'est ce qu'une femme si elle n'est considérée que comme un être doté de féminité?

    Face à cette question, Simone de Beauvoir défend alors l'idée selon laquelle la femme en est une que de par son désir. Pour cela, tout d'abord elle définit la féminité. Puis, elle soulève le fait que la femme ne peut être caractérisée de façon définitive. Enfin, l'auteure évoque une privation de la liberté de la femme suite aux inégalités hommes/femmes.       

   Si on se plaçait du point de vue de l'auteure, on pourrait se poser la question si une femme pourrait être caractérisée par sa liberté ou sa sexualité. 

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