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Rue Deschambault, Gabrielle Roy

Dissertation : Rue Deschambault, Gabrielle Roy. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Novembre 2017  •  Dissertation  •  1 257 Mots (6 Pages)  •  1 816 Vues

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Sujet amené Dans son enfance, Gabrielle Roy se faisait appeler « Petite Misère » par son père en raison de sa santé fragile et de son caractère difficile. Plus tard, la romancière a confié qu’elle avait souffert de ce surnom évoquant le malheur et de sa relation avec son père. Comme elle l’a fait très souvent dans ses romans, elle s’est inspirée de ces faits qui ont marqué son enfance pour imaginer une histoire qui aborde le thème universel du chagrin. Sujet posé Il s’agit de l’histoire racontée dans le récit justement intitulé « Petite Misère », qu’on retrouve au début du roman Rue Deschambault, publié en 1955. Dans ce récit, Christine se réfugie dans son grenier après que son père lui ait laissé entendre qu’il n’aurait jamais dû avoir d’enfants. Elle fera alors la découverte du chagrin. Dans le texte qui suit, j’analyserai les deux aspects de cette découverte. Sujet divisé D’une part, Christine découvre que son chagrin d’enfant la rend plus lucide ; d’autre part, elle découvre que son père éprouve lui aussi un grand chagrin, un chagrin qui l’enferme dans son malheur.

Idée principale 1 D’abord, Christine constate avec étonnement que son chagrin, au bout de quelques heures, augmente sa lucidité, enrichit sa perception de la réalité. Illustration 1 Ainsi, de la lucarne de son grenier, elle remarque avec plaisir les nuages, le vent et les arbres. L’émotion qu’elle ressent lui fait comprendre alors que « le chagrin a des yeux pour

mieux voir à quel point ce monde est beau » (p. 34). Explication utilisée ici

rapproche deux éléments qui, habituellement, sont opposés : le chagrin, lié à une vision négative, et la beauté, plutôt associée à la joie, aux plaisirs. La tristesse de Christine la conduit, par contraste, à « mieux voir » ce qui avait échappé à son attention auparavant : les aspects du monde naturel qui évoquent une beauté pure, innocente, épargnée de tout chagrin (le passage des nuages, le balancement calme des arbres sous l’effet du vent). Illustration 2 Par ailleurs, le chagrin l’amène à mieux percevoir non seulement le monde, mais aussi sa place dans le monde. Cela ressort quand Christine, après avoir été appelée par sa mère, son

Sujet : Analysez la découverte du chagrin évoquée dans le récit « Petite Misère ». Portez attention, d’une part, au chagrin de Christine et, d’autre part, au chagrin de son père.

L’antithèse

1

Carl Diotte 601-711 Littérature québécoise des origines à la fin du XXe siècle Automne 2017

frère et ses amis, se sent abandonnée de tous. La narratrice décrit son sentiment à l’aide d’une

: « Maintenant, dans la lucarne, le ciel était sombre. [...] Il me semblait que

c’était l’avenir, tout le long, terrible avenir d’un enfant qui sur moi pesait... » (p. 37) Explication Ici, le ciel sombre que Christine observe du grenier est comparé, par les mots « il me semblait », au « long, terrible avenir d’un enfant » qui pèse sur elle. Cette comparaison suggère que l’avenir inconnu lui fait peur comme le ciel sombre, qu’il représente un fardeau trop lourd pour l’enfant seule qu’elle est. Par le chagrin, elle prend conscience de la vulnérabilité et du désarroi de tout être humain, et d’un enfant en particulier, face à l’inconnu qui le dépasse. Conclusion partielle Comme le chagrin, la maladie permet aussi à Christine d’enrichir sa vision des choses : ainsi, dans « Ma coqueluche », elle découvre, du fond de son hamac où elle est contrainte de rester couchée, le pouvoir de l’imagination.

Idée principale 2 Si le chagrin rend plus lucide, il peut

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