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Pouvons-nous connaître la réalité ?

Fiche : Pouvons-nous connaître la réalité ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Décembre 2017  •  Fiche  •  568 Mots (3 Pages)  •  598 Vues

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Philosophie

Pouvons-nous connaître la réalité ?

Raison et réel : Le mot raison vient du latin ratio qui signifie « compte », « calcul », « rapport », « proportion », et désigne la faculté propre à tout être humain de penser, apprécier, juger, connaître. Chez Descartes, elle est la faculté de bien juger, c’est-à-dire de distinguer le vrai du faux, le bien du mal. Chez Kant, elle est la faculté des principes a priori (indépendants de l’expérience) qui dirigent la connaissance, la systématisent. En fait la raison de chacun détermine ce qui est justifié dans un contexte donné. Ici, elle se télescope avec la morale et le droit. Si nous nous référons à la célèbre opposition freudienne « principe de plaisir / principe de réalité » nous voyons que la raison penche du côté de la réalité. La raison est aussi l’exigence d’un accord avec le réel. Il s’agit de ne pas se laisser leurrer par nos désirs et donc d’éprouver nos idées, de les vérifier. La raison est également à la recherche d’un accord avec autrui. Vivant en société, l’homme recherche des affirmations valables pour tous.

Le mot réel vient du latin res, « chose ». le réel s’oppose à l’apparence. C’est aussi ce qui est actuel et non simplement possible. C’est enfin ce qui est concret par opposition à ce qui est abstrait. C’est, en somme, ce qui est, ce qui existe indépendamment de l’esprit humain. Si le réel est ce qui donné, la raison est de l’ordre du nom-donné, du non-immédiat. La raison est une mise à distance. Mais elle est aussi un moyen de la présence de l’homme au monde. Elle manifeste que l’homme transcende le monde mais que, du même coup, il ne peut avoir un accès direct au réel, il peut seulement se le représenter. Le réel reste inaccessible à l’homme qui ne peut que s’en rapprocher sans jamais l’atteindre.

Démonstration : Pendant longtemps, « démontrer » a signifié « montrer ». Un sens abstrait nouveau, celui de « donner des preuves », s’est progressivement constitué en ancien français à partir du XIIe siècle. Le mot démonstration désigne, vers la même époque, un genre argumentatif et juridique, puis prend un sens proprement logique ? démontrer se distingue alors de montrer par le geste, ou même par les image. Le verbe démontrer dérive du latin demonstrare qui signifie « montrer en partant de ». En ce sens la démonstration est une sorte de preuve. Elle est une opération qui montre, qui éclaire. Mais en fait, hormis la philosophie, on ne parle guère de démonstration qu’en mathématiques. La démonstration suppose une démarche où tout est clair parce qu’elle ne contient que ce que la pensée y a mis par convention explicite. Donc la démonstration désigne une manière de manifester la nécessité d’une conclusion en la tirant rigoureusement d’un ensemble de donnée de départ, nommées prémices.

Théorie et Expérience : Le mot théorie, issu du grec theoria, désigne à l’origine les émissaires envoyés à un spectacle religieux, mais le sens durable fixé par Platon, est celui de contemplation. La théorie est assimilée à une vue de l’esprit à laquelle ne correspond aucune réalité, par opposition à l’expérience (du latin experiri, « éprouver »), qui recourrait à la réalité. Le terme expérience a fini par désigner en français la perception sensible, ce qui permet de regrouper les informations venues des sens. On parle alors de connaissance empirique.

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