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Pourquoi devrait-on obéir aux lois ?

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Par   •  9 Novembre 2020  •  Dissertation  •  1 630 Mots (7 Pages)  •  649 Vues

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Pourquoi devrait-on obéir aux lois ?

« La liberté consiste à faire ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l’exercice des droits naturels n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits » c’est ce que nous indique l’article 4 des droits de l’homme et du citoyen. En effet, la loi permet de fixer des bornes à ma liberté pour ne pas nuire à autrui mais aussi donc qu’autrui ne me nuise pas. Elle est une façon de définir le « devoir être » en société. Mais un problème arrive alors, qu’est-ce qui doit être ? Comment définir le juste ou l’injuste pour qu’il soit vrai pour tous ? Pourrait on envisager la vie en société en l’absence de règles établies ? Nous sommes tous d’accord pour dire qu’une loi arbitraire ne serait pas légitime et nous savons que les hommes ont tendance à être égoïstes. Alors quelle est la légitimité de la loi ? Cette dernière est-elle une réduction de ma liberté ou la protège-t-elle ? La loi est-elle toute puissante ? Il semblerait que la vie en société repose sur le droit, un ensemble de règles communes. Pourtant la loi n’est pas toujours juste et la justice parfaite n’existe pas. Dès lors, faudrait-il désobéir à une loi injuste ?

Tout d’abord, le droit et la loi s’avèrent être des règles communes pour vivre en société. La justice divine, idéale et impartiale n’existant pas, l’homme crée le droit pour réguler la vie en groupe et combler ce manque. Depuis les grecs, nous avons conscience de l’inégalité qui pèse autour de nous. Notre situation de naissance, notre famille mais aussi toutes les différences naturelles ne relèvent pas d’une égalité parfaite. Si mon ami a de plus grandes jambes que moi, il courra plus vite, et ce n’est pas égal. C’est pourquoi, le droit comme institution, qui a pour but final la justice, tente d’établir des règles pour diminuer cette inégalité. Il encadre la liberté de chacun et plus particulièrement la liberté de nuire, c’est à dire qu’il retire la part de liberté de l’homme qui fait naître l’injustice. Ainsi, comme tous les citoyens sont d’accords pour se soumettre à cette loi, ma liberté est aussi celle de l’autre et chaque concession se fait pour tous. Personne ne voudrait nuire à la liberté d’autrui si par conséquent cela nuit à la sienne. La loi limite et protège ma liberté car en mettant des bornes aux libertés de chacun, elle enlève à l’autre le droit d’empiéter sur la mienne. Avec ces principes d’égalité et de réciprocité, c’est la « volonté générale » qui s’exprime. Chacun met de côté ses sentiments et son cas personnel au profit du bien commun, public. L’unité du peuple est une décision collective de s’unir sous un même contrat. Selon une idée de Hobbes, au XVIIème siècle de Hobbes, inspirée par Plaute, l’homme est un loup pour l’homme. Dans son état de nature, il n’est pas digne de confiance et ne peut que nuire à l’autre mais aussi à lui même. Il a dès lors besoin d’un encadrement grâce auquel l’homme peut devenir Dieu pour l’homme. Cependant, selon Hobbes cet encadrement est en fait un pacte de soumission qui met au pouvoir un chef, un homme qui aurait donc les pleins pouvoirs. Pour s’unir, les hommes se soumettent à un tiers. Il y a bien alors cette idée qu’un contrat social est indispensable, une certaine régulations quelle qu’elle soit est nécessaire pour vivre en société. Seul et sans loi l’homme se nuirait. Les lois sont ainsi des bornes à la liberté pour interdire à l’homme de se faire du mal. Elles me protègent et protègent surtout ma liberté. Pour autant, la justice humaine reste perfectible et malgré le principe d’équité qui tente de rétablir la justice dans le jugement (un SDF qui vole pour se nourrir ne peut être jugé de la même façon qu’un escroc qui soutire de l’argent pour s’enrichir), la loi a des défaut.

En effet, la justice pure est un idéal et la loi peut être injuste. La justice selon le droit et la justice selon la morale sont séparées pour des raisons d’efficacité. Le débat de fond est le même, pourtant lorsqu’il s’agit du droit il faut finir par trancher. Or le débat morale étant interminable, lorsqu’il faut choisir l’on utilise le vote. Par ce moyen, chacun peut s’exprimer. Pourtant c’est la majorité qui l’emportera et il s’agit donc de la force du nombre. La loi est votée par une majorité, elle peut donc être directement injuste pour la minorité. Elle peut devenir un moyen d’oppression envers les minorités et le risque principal est la tyrannie de la majorité. Comme l’a dit un homme politique : « Vous avez juridiquement tord parce que vous êtes politiquement minoritaire ». En politique, la majorité a raison même si cela ne s’accorde pas avec le débat moral. C’est un grand risque qui a causé de nombreux problèmes

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