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Peut-on ne pas être soi-même ?

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Par   •  11 Novembre 2019  •  Dissertation  •  1 191 Mots (5 Pages)  •  486 Vues

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Peut-on ne pas être soi-même ?

Il me faut partir d’un constat de départ, qui est que seul moi ai accès à mon moi intérieur, me faisant ainsi, sujet unique de ma propre conscience. En effet, je suis acteur maître de mes actions et pensées, reflétant ainsi ma conscience réfléchie. J’ai une identité qui m’est propre et unique, ce qui me donne cette capacité extraordinaire de dire “JE”, symbolisant la conscience de moi-même.

Cependant, peut-on réellement affirmer que ce “je” symbolise la conscience de soi, ou du moins, une pleine conscience de soi. N’ai-je pas dans mon fort intérieur des cotés obscures qui me sont inaccessible, que je ne peut atteindre ? La conscience permet-elle au sujet de se connaître sois même ? Mais la question qui va ici faire l’objet de ma réflexion est la suivante: “Puis-je être moi-même ?”

Je me questionnerais dans un premier tempssur la symbolisation de soi et de la conscience en explorant le “Je”. Ensuite, je délimiterais les côtés obscures de ce “moi”.

“Cogito, ergo sum”; “Je pense, donc je suis” est une phrase célèbre de Descarte, grand philosophe moderne, dans “Méditation métaphysique”. Il s’agit d’une œuvre clé de sa carrière, qui a pour objet l’existence de Dieu et la distinction réelle entre l’âme et le corps de l’homme. La place de la conscience y est donc traitée de  façon récurrente dans ces écrits. Il y dit que la conscience est comme une “substance pensante” radicalement opposée au corps. Cette idée de dualisme et accompagnée d’une volonté de remettre en cause tout ce qui entoure notre monde, au même titre que Socrate “Tout ce que je sais, c’est que je sais que je ne sais rien”. Cette philosophie est d’une grande sagesse, mais aussi d’une grande complexité. Devrions nous réellement se questionner sur tout ? Bien sur que oui, c’est le fondement même de la philosophie, “s’étonner” est l’émotion fondatrice et dirigeante de la philosophie d’après Aristote. Mais le pouvons nous ? Bien sur que non. Nous pouvons nous interroger sur nos idées face à la réalité, mais le fondement de la réalité elle même nous est inaccessible. Mais imaginons que malgré tout, l’homme tente d’atteindre cette idéal, la seule certitude qu’il obtiendrait serait que son existence est belle et bien réelle: mes idées sur les choses sont peut être fausses, mais mes idées, elles, prouvent que j’existe en tant que personne pensante. Ainsi, pour Descartes, l’homme est maître de ses pensées, et se connait d’abord lui même, dans une constante introspection. De plus, pour appuyer ma thèse sur la faculté d’être soi-même, je vais exposer la philosophie de Kant., philosophe moderne du 18ème siècle. Dans “Antropologie”, Kant nous explique que notre nous intérieur, la conscience est une activité se traduisant par le pouvoir de dire “JE”, nous plaçons ainsi au-dessus de tous les êtres naturels, les “choses”. Cette activité permet une synthèse, l’unification des informations venant de mon expérience pour les ramener vers un seul et même sujet, le moi. Le “JE” pourrait donc se traduire par toutes nos représentations des choses. Lorsqu’une personne use du pronom de la première personne du singulier, elle revendique son existence , son être intérieur, elle dit : “C’est moi ! C’est moi qui vis ! C’est moi qui parle ! Je ne suis pas “il” ni “lui”, je suis moi ! Tu ne devras plus dire “il” pour parler de toi, tu devras dire “je”. ” . Cette extrait montrant les pensée d’un enfant qui ne faisait que “se sentir” mais qui maintenant “pense” provient du livre de l’oeuvre “Métaphysique des tubes” de Amélie Nothomb, représentant ainsi parfaitement la notion du “JE”. Une autre idée très importante sur le moi, apparaît dans la thèse de Kant, celle de la responsabilité. Si l’homme s’attribue à lui même ses états de conscience, il ne pourra plus s’en défaire. Il ne pourra plus dire “Ce n’est pas moi”, il devra répondre à lui même. L’idée de la responsabilité associée à la conscience est aussi reprise dans la thèse de Bergson avec “L’Energie spirituelle”. “Si conscience signifie mémoire et anticipation, c’est que conscience est synonyme de choix”; il est dit que la liberté implique un choix constant pour définir sa vie, et donc une responsabilité constante de ces choix. La conscience étant l’élément fondateur de ces choix. Mais le choix n’est-il pas un fardeau ? N’est-il pas dur de choisir, de renoncer à une chose pour une autre ? Pourtant la société d’aujourd’hui ne perçoit pas la liberté comme un fardeau, mais plutôt comme un privilège que l’on se doit d’honorer. Pourquoi un tel décalage ? La liberté ne serait qu’illusion, une illusion crée par notre conscience ? Cela impliquerait que notre conscience peut être subjective, et impliquer des illusions auxquelles nous n’avons pas accès.

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