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Peut on désirer sans souffrir ?

Dissertation : Peut on désirer sans souffrir ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Mai 2018  •  Dissertation  •  1 338 Mots (6 Pages)  •  1 358 Vues

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Il nous faut partir du constat de départ qu’il y a un sentiment commun éprouver par tous, le manque : effectivement tous les hommes, êtres de culture, manque de quelque chose et nous amène donc à désirer. Le désir est donc implanté en chacun de nous. Cependant peut-on désirer sans souffrir ? Ou le fait de désirer n’est-il pas susceptible de nous faire éprouver de la tristesse, de la douleur ? Autrement dit, le désir (une aspiration, une envie irrationnelle, insatiable, un élément qui trouble l’être humain) peut-il toujours nous faire souffrir (sentiment pénible qui nous fait ressentir de la douleur) ou est-ce au contraire une source de plaisir ? Peut on désirer sans que cela ne nous renvoie à éprouver constamment de la souffrance ?

Nous tenterons d’abord d’étudier comment les désirs nous mènent à la souffrance. Puis nous tâcherons de montrer que désirer n’est pas forcément souffrir. Enfin nous aborderons les désirs sous d’autres approches.

Le désir est souffrance. Lorsqu'on désir, on cherche à combler un manque. Faire ou obtenir quelque chose, réaliser une envie, un souhait. Le manque nous fait donc souffrir. La vie est toujours faite d’insatisfactions. Nos désirs nous ramènent toujours au point de départ. Quand on comble nos désirs, l’ennui vient, ce qui engendre à nouveau le désir. Si l’on évite de réaliser nos désirs on finit par être frustré et s’ennuyer. Schopenhauer est un philosophe pessimiste qui préfère l’ennui à la souffrance. Selon lui, l’ennui est un vide épouvantable et on ne peut pas limiter ou contrôler les désirs. “La vie oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l’ennui”. L’image du pendule illustre bien le caractère répétitif et monotone de notre existence, de l’ennuie à la souffrance.

Le désir n’est jamais satisfait, il est insatiable. Nous trouvons toujours de nouveaux désirs, car nous ne sommes jamais vraiment satisfaits. Lorsque l’on désire un bien, et que nous l’obtenons, un autre survient. On continue à désirer car l’objet désiré perd son intérêt une fois que l’on l’acquiert (il n’y a plus de désir). Il y a une volonté de faire perdurer le désir et de ne pas l'arrêter. Le désir ne peut donc jamais être comblé. Le désir est également souffrance, ainsi il y a un peu de masochisme dans le fait de désirer. Dans Gorgias, Platon fait référence au tonneau des Danaïdes, des jeunes filles condamnées à remplir sans fin un tonneau troué. Ce qui illustre parfaitement le désir inextinguible.

Le désir crée des illusions qui nous éloigne de la vérité. Désirer, c’est se faire une idée du bien que nous souhaitons posséder. En général, ce bien est toujours idéalisé, enjolivé. Mais à force d'embellir ce bien, on finit par être déçu. En obtenant ce bien, on voit qu’il n’est pas comme on se l'imaginait. Le bien n’est plus alors à la hauteur de nos espérances et le bien désiré, devient donc banal. On dit que “l’amour rend aveugle”. En effet, quand on aime quelqu'un (qu'on est amoureux) on ne voit plus ses défauts, on en fait abstraction. On voit cette personne d’une certaine façon, propre à nous mêmes. C’est une vision tirée du fruit de notre imagination. Stendhal parle de “cristallisation” : ce qu’on aime en réalité, n’existe pas, on aime une image que nous avons nous même créée.

L’homme est un être de désirs. S’il ne désire plus il devient alors apathique et donc malheureux. Rousseau dit "Malheur à celui qui n’a plus rien à désirer !".

On peut éviter la souffrance si l'on maîtrise nos désirs. D’un côté, il y a les besoins et de l’autre les désirs. Dans les désirs, il y a les naturels et les vains. Épicure les distingue. Les désirs vains sont ceux que l'on peut éviter. Les désirs naturels sont ceux dont on ne peut se passer. Par exemple, on peut consommer des cigarettes, de l'alcool, de la nourriture qui dans un premier temps vont nous procurer du bien, mais à long terme, et en trop grandes quantités vont dégrader

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