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Nietzsche le gai savoir para 108 à 124

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Par   •  10 Décembre 2018  •  Commentaire de texte  •  1 892 Mots (8 Pages)  •  2 016 Vues

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                                Nietzsche, Le Gai savoir, 1882

        Dans cet extrait (§108 au §124)  du Le Gai savoir de Nietzsche publié en 1882, on retrouve différentes thèses qu'il nous expose et dans lesquelles, pour la plupart remet en cause des fondements et principes qui ont, depuis longtemps été établis.

 

Paragraphe 108:  Ce premier paragraphe intitulé Nouveaux combats nous donne son premier point de vue avec sa phrase ''Dieu est mort'', il fait en quelque sorte ''mourir''

la divinité (au sens figuré) qui domine durant son temps pour rendre sensible le lecteur et notamment ses contemporains croyants. Il affirme que même après ''la mort de Dieu'', subsistera des personnes croyantes qui feront références aux écrits, aux lois religieuses ainsi propageant de l' « ombre ». Il veut donc alerter les esprits, et pour se faire, il explique que pour que l'Homme avance, il faut tout d'abord qu'il se détache des principes fondamentaux instaurés par la religion (ici le christianisme ou l’Église) afin de pouvoir penser par soi-même. D'où le titre Nouveaux combats faisant appel à une lutte contre l'hégémonie religieuse de son époque  pour une vision indépendante de Dieu et de ses lois. D'ailleurs on retrouve ces mêmes propos au paragraphe125.

Paragraphe 109 : Dans ce second paragraphe Nietzsche s'oppose fermement à la vision dominante et contemporaine de la société dans laquelle il vit encore une fois. En effet, il rejette une vision du monde, de l'Univers considérés comme un « organe »  et dont sa compréhension repose sur la construction de lois scientifique. Il fait preuve, en quelques sorte de modestie avec son titre Gardons-nous ! Il s'oppose une nouvelle fois à un anthropomorphisme (c'est à dire une tendance à attribuer à quelqu'un ou quelque chose -ici le monde- idées, passions etc.). C'est d'après lui en considérant le monde comme ce qu'il n'est pas (machine ou être vivant par exemple) ou en lui attribuant des caractéristiques spécifiques qu'on lui accorde de l'importance, de « l'honneur ». Il (le monde) n'est pour lui qu' « éternel chaos », « absence d'ordre ». Il rabaisse donc le monde et sa création en employant des termes crus et souhaite rendre compte de sa ''bassesse'' en affirmant qu'il n'y a pas de mal à ne pas prendre de précaution en jugeant ce dernier « Mais quand aurons-nous fini avec notre prudence et notre circonspection ? ». Encore une fois, et à la façon du paragraphe 108 il lutte contre la vision du monde à travers les lois religieuses « Quand donc toutes ces ombres de Dieu cesseront-elles de nous assombrir ? ». Il souhaite « naturaliser les hommes » donc ne pas la justifier sa présence à partir d'un quelconque dire divin, il qualifie d'ailleurs la nature de « délivrée » afin de renforcer sa volonté de se défaire de la religion.

Paragraphe 110 : « la force des connaissances ne tient pas à leur degré de vérité mais à leur ancienneté » Ici Nietzsche, nous explique que malgré la véracité d'un propos ou d'une connaissance, sera reconnu celle qui est la plus ancienne même si elle est fausse. Il nous fait donc part de la difficulté à remettre en cause les fondements et les principes qui ont longtemps été reconnus comme vrai au risque d'être considéré comme fou (« la contestation et le doute passaient alors pour de la folie » p164). Une nouvelle lutte se créée alors, « une lutte intellectuelle », une « lutte pour les vérités »  elle devint même une nécessité. Cette quête de vérité remontant aux origines a mit en conflit les erreurs et les connaissances « reconnues toutes deux comme puissances » et ainsi créant un conflit chez l'homme désirant la vérité n'ayant pas d'autres choix que d'accepter les erreurs conservées et les connaissances nouvelles et de l'interpréter comme il peut. Nietzsche affirme donc qu'avec ces deux puissances en conflit, cherchant l'origine de la vie, de la connaissance ( qui est d'ailleurs fait référence au titre de ce paragraphe ; Origines de la connaissance) mais surtout de la vérité il est difficile de trouver un point d'entente d'où « l'homme penseur » dont il fait référence. Il renforce d'autant plus sa thèse avec sa dernière question « Jusqu'à quel point la vérité supporte-t-elle l'incorporation ? » l'incorporation, ici, supposant le mélange de la « pulsion de vérité » et les « erreurs conservatrices » résidant chez un même homme désireux de la vérité.

Paragraphe 111 : Dans ce nouveau paragraphe nommé Provenance du logique, Nietzsche, d'emblée pose une question sur la provenance de la logique « A partir de quoi la logique a-t-elle pris naissance dans la tête des hommes ? » et puis y répond par lui même en affirmant qu'elle est tout simplement née par son opposé ; l'illogique « A coup sûr à partir de la non-logique ». Il cherche dans ce 111eme paragraphe à comprendre comment le système de logique s'est formé chez l'homme, comme il (l'homme) peut aujourd'hui être considéré comme homme pensant, et rationnel. La logique, est donc, selon Nietzsche née de l'illogisme des hommes. Elle est le fruit d'une « lutte des pulsions », des pulsions nuisant à la survie des êtres humains. Implicitement cela signifie donc que la logique permet notre survie. La personne doué de raison ou de logique est avantagée, car elle voit les choses non pas de façon « précise », à contrario de la personne rigoureuse qui n'a aucune chance de survie ne sachant pas traiter les informations données aussi efficacement que la première personne dotée de logique et donc d'efficacité. La logique est donc selon Nietzsche une nécessité pour la survie de l'espèce humaine.

Paragraphe 112 : « Nous appelons cela ''explication'' : mais c'est une description […] l'image » ici Nietzsche essaie de nous faire comprendre qu'il faut en quelque sorte dénommer afin de mieux se comprendre et s'entendre.

Paragraphe 116 : Ce paragraphe nous donne encore une fois le point de vue de Nietzsche sur la société ou d'une communauté et ses ''conséquences'' comme la faiblesse et de l'individu le poussant à se soumettre ; « la morale induit l'individu à devenir fonction du troupeau et à ne s'attribuer de valeur que comme fonction » se créée dès lors une hiérarchie comme Nietzsche l'affirme. Ainsi, pour Nietzsche « La moralité est l'instinct du troupeau dans l'individu ». Il dénonce en quelque sorte le comportement et l'obéissance aveugle que certains hommes adoptent dans un effet de masse ou de groupe.

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