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Malaise dans la Civilisation, Freud

Commentaire de texte : Malaise dans la Civilisation, Freud. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Janvier 2018  •  Commentaire de texte  •  1 131 Mots (5 Pages)  •  1 711 Vues

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      Sigmund Freud, neurologue autrichien, fondateur de la psychanalyse, du 19ème-20ème siècle, aborde, dans cet extrait de Le Malaise est dans la civilisation publié en 1930, le thème de la culpabilité. Le problème qui se pose à lui est le suivant :  D’où vient le sentiment de culpabilité ?  Ce sentiment est nécessaire à toute vie sociale mais parfois douloureux et contraignant, le sentiment de culpabilité est l’impression de ne pas être juste, d'avoir, en fantasme ou réellement, enfreint un tabou, de nourrir un désir défendu, d'avoir eu un comportement coupable face à telle personne ou telle situation. Il en naît une forte angoisse et une tendance à l'autoaccusation. On peut séparer ce texte en 2 parties. La première qui parle des deux origines du sentiment de culpabilité qui implique les pulsions (l1 à l12). Toutes les deux tiennent de la peur de quelque chose. Puis enfin, la seconde (l12 à l20), à la conscience morale qui nait en dépit du sentiment de culpabilité.

       Le sentiment de culpabilité a deux origines, celle qui tient à la peur de l’autorité, qui désigne ici principalement les figures parentales, le père et la mère et celle qui tient à la peur du surmoi.  Le Surmoi représente une intériorisation des interdits parentaux, une puissance interdictrice dont le Moi est obligé de tenir compte. L’être humain subit, en effet, durant son enfance, une longue dépendance qu’exprime le Surmoi. Le surmoi est cette voix en nous qui dit “il ne faut pas”, une sorte de loi morale qui agit sur nous sans comprendre son origine. La peur de l’autorité oblige à renoncer à ses satisfactions de pulsions. L’angoisse se manifeste devant la perte d’amour des parents et la punition éventuellement, ou encore devant la perte d’amour de l’autorité en général. Cela conduit le sujet à renoncer à satisfaire ses pulsions. Par-là, il peut aussi s’ensuivre une agressivité contre l’autorité répressive où ici l’énergie est reprise par le Surmoi. De là, l’angoisse devant le Surmoi et le besoin de punition. L’angoisse devant l’autorité entraîne un renoncement pulsionnel pour ne pas perdre l’amour de cette autorité. On est alors quitte envers elle, et il ne devrait plus subsister de sentiment de culpabilité. Mais en ce qui concerne l’angoisse devant le surmoi, qui pousse à la punition, le renoncement ne suffit pas pour « être quitte » car l’intention de mal agir persiste et ne se laisse pas dissimuler au surmoi. L’interdiction par le père et la mère entraîne renoncement et agression, laquelle à son tour doit être refoulée. On sort de cette situation économiquement difficile en accueillant en soi, par identification, l’autorité inattaquable, laquelle devient le surmoi et entre en possession de toute cette agression qu’un enfant aurait aimé exercer contre elle. La sévérité originelle du surmoi n’est pas celle qu’on a connue de ses parents ou qu’on lui rapporte, mais celle qui représente notre propre agression contre lui. L’agression haineuse de l’enfant est déterminée par le degré d’agression injustifiable qu’il attend de ses parents. Mais l’expérience révèle que la sévérité du surmoi est indépendante de la sévérité qu’a connu l’enfant.  Le surmoi est le prolongement de la figure d’autorité intériorisée. Le malheur, le sort, provenant du substitut du parent, voire de la volonté divine, participent au besoin de punition. En conséquence, plus le sujet est vertueux, plus le Surmoi est méfiant et sévère. Ainsi, l’être humain a échangé un malheur extérieur menaçant, où le renoncement est pleinement libérateur, contre un malheur intérieur continuel. La conscience, c’est-à-dire l’angoisse, d’abord la cause du renoncement aux pulsions, en devient ultérieurement la conséquence. La conscience proviendrait de la répression d’une agression, dit Freud. Par ailleurs, qu’est-ce qui concourt à la formation et à la sévérité du Surmoi de l’enfant ? Ce sont des facteurs constitutionnels innés, ainsi que des influences du milieu, soit la privation de satisfactions instinctuelles et l’expérience de l’amour. De même, l’extrême indulgence entraînant l’extrême sévérité du Surmoi.

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