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Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances?

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Par   •  25 Janvier 2018  •  Dissertation  •  1 595 Mots (7 Pages)  •  593 Vues

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Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ?

Les sens semblent être la fonction de notr rapport au monde et à nous même la plus simple et la plus universelle. Nous partageons cette fonction avec tous les animaux et elle est présente dès la naissance puisque que le nouveau né est en relation avec le monde et lui-même par la sensation.Grâce à cette fonction du sens, le monde se donne et se présente à nous sans qu'on ait à faire quoi que ce soit. La sensiblité se caractérise comme réceptivité et passivité pure. Les sens nous fournissent des connaissances de façon la plus simple, la plus naturelle et constante.

Mais toutes nos connaissances sont-elles fournies par les sens ou bien certaines ne semblent-elles pas venir d’autres sources ?

Dans un premier temps nous nous efforcerons de dégager l'apport des sens dans nos connaissances tout en nous demandant si nous pourrions connaître sans eux. Dans un second temps nous analyserons leurs limites éventuelles en nous demandant si nous pouvons “connâitre” quelque chose si nous en comptons uniquement sur l'apport de nos sens. Et enfin, nous nous demanderons s'ils ne peuvent pas constituer un “obstacle” à la connaissance.

Afin de répondre à notre question innitiale: “Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances?”, le premier aspect à aborder serait celui de l'apport des sens dans nos connaissances. La question que nous pourrions nous poser serait: “ Pourrions-nous connaître sans eux?”

Si, d'une part, par “connaissance”, nous entendons tout ce dont nous “avons connaissance”, tout ce dont nous avons un savoir, quel que soit la nature de cette connaissance, et si d'autre part, par “sens” ou “sensibilité” nous entendons la fonction de notre esprit qui nous met en relation directe et sans intermédiare avec les réalités du monde, il faut donc alors reconnaîte qu'il y a beaucoup de choses dont nous pouvons prendre conscience à travers l’expérience des sens. Le nouveau né est ainsi confronté très vite aux contacts avec le monde et son réel par l’intermédiaire de la vue, du toucher, de l’odorat, de l’ouie et du goût, donc de l'expérience sensible directe. La definition du terme « sens », à savoir la « faculté d’éprouver des sensations », mais aussi « l’organe servant a l’exercice de cette faculté », suppose alors qu’il est impossible d’assimiler des savoirs sans utiliser les sens.

Or, on se rend compte que cette forme de vérite «particulière » n’est pas la seule pour laquelle l’expérience sensorielle soit nécessaire. En effet, toutes les données qui sont envoyées en direction de l’esprit, passent par le canal sensoriel, qu’elles soient assimilées par immersion, par « oui-dire » ou par enseignement. On peut alors se demander si ces trois vecteurs d’acquisition des données se valent, s’ils amènent des savoirs vrais et objectifs, des « vérités générales ». Tout d’abord, les connaissances assimilées par contact avec autrui ou par immersion dans la société servent a l’apprentissage du savoir-vivre comme les manières de se tenir à table ou de s’exprimer selon nos interlocuteurs par exemple. Elles n’ont pas pour objectif d’être valables et vérifiables universellement, puisqu’elles visent avant tout a donner au récepteur les règles fondamentales de comportement à respecter dans la société. De plus, il existe des connaissances que nous intégrons par « oui-dire », en écoutant les opinions et les événements vécus par d’autres. Enfin, les savoirs peuvent être également acquis par la culture ou l’enseignement. Les données assimilées par ces derniers ou par la parole cherchent davantage a être vérifiables, a instruire, a fournir la réalité et elles proviennent généralement d’expériences sensibles. Ainsi, nous pouvons alors les considérer comme des données fiables et il est même parfois possible d’en faire l’expérience personnellement. Leibniz affirmait que les données par « oui-dire » appartenaient aux connaissances : « l’opinion, fondée dans le vraisemblable, mérite peut-être aussi le nom de connaissance » (Nouveaux essais sur l’entendement humain).

Ainsi, d’après cette analyse des sources de connaissances, il semble peu concevable et difficile d’acquérir des savoirs objectifs et véritables sans passer par l'intermédiaire des sens et par l’expérience des réalités. L’expérience sensorielle nous apparaît donc comme la condition nécessaire a l’acquisition de connaissances « vraies ».

Les arguments que nous venons d'exposés ci-dessus rejoignent la thèse des empiristes, mouvement philosophique apparu au XVIIe siècle, et dont le premier représentant est J. Locke. Les empiristes estiment que la connaissance est basée sur les sensations, correspondant à l’expérience sensible externe, et sur nos sentiments tels qu'ils sont vécus, correspondant à l'expérience sensible interne. Les empiristes estiment que l’homme n’a pas d’idées innées, qui correspondent à des idées « toutes faites » et dont toute la connaissance est procurée par l’experience et la

sensation. Selon eux, nous ne pourrions connaitre que ce que nous vivons. La mise en perspective de plusieurs formes de connaissances et l'apport des sens dans celles-çi, ainsi que le rappel de la these des empiristes

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