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Le désir est-il la marque de notre imperfection ? DISSERTATION PHILOSOPHIE

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Par   •  28 Mars 2020  •  Dissertation  •  2 475 Mots (10 Pages)  •  1 045 Vues

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Le désir est-il la marque de notre imperfection ?

Devoir réalisée par Matthieu M. , élève de terminale S : note obtenue 18/20

Ce fut d’abord une contrée voisine, puis un pays voisin, un nouveau continent et maintenant une nouvelle planète c’est ainsi que l’homme, au cours du temps, élargi ses limites pour conquérir, découvrir le monde et l’univers. L’humain a toujours envie de faire plus, de repousser ses limites,en effet nous ne cessons de désirer. Cela fait-il de nous des êtres imparfaits ? Le désir est un terme désignant une attirance vers un objet de désir que l’on imagine comme étant une source de satisfaction et se compose d’envie et de pulsion. La marque est une preuve/trace qui nous permet d’attester quelque chose. Le notre nous questionne sur l’être humain et l’imperfection est le fait de ne pas être parfait, c’est à dire de pouvoir être perfectible. La perfection témoigne d’une stabilité, de quelque chose d'abouti et qui correspond à tous les critères pour pouvoir être parfait. Alors le fait de désirer est-il la preuve que l’homme n’est pas parfait ? Si le désir est une attirance qui permettrait à l’homme d’atteindre le plaisir ou le bonheur c’est que l’homme n’ai jamais satisfait et n’atteint jamais le bonheur absolue, l’homme veut toujours plus. Effectivement, l’humanité désire toujours plus et désir la perfection, mais désirer la perfection ne serait-ce pas le signe de notre imperfection ? Alors nous nous demanderons alors si le désir témoigne-t-il de l’instabilité permanente de l’être humain ou bien est-il également essence de l’homme et moteur de la joie humaine ?

Nous verrons alors qu’effectivement le désir est la marque de l’imperfection humaine, puis la gestion irrationnel des désirs montre notre imperfection enfin nous verrons que le désir peut également être la définition même de l’homme ainsi que le moteur essentielle de l’évolution humaine et porteur de bonheur.

Tout d’abord les caractéristiques du désir font que celui ci est permanent. Lorsqu’un désir est accomplis un autre apparaît, c’est ainsi que l’homme ne cesse de vouloir plus. Le désir est la manifestation d’un manque alors désirer c’est également manquer de quelque chose. Dès lors, comme l’homme désire en permanence celui ci ne s’arrête jamais de manquer, l’homme ne peut donc pas être un être satisfait et fini. Or la perfection est synonyme de stabilité, d’aboutissement et de complétude, cela démontre bien que l’homme est un être imparfait car il est en permanence en train de désirer.

D’après Platon, le désire est qualifié principalement par un manque. Alors lorsque l’homme manque de quelque chose, vient un objet de désir pour combler ce manque. Dès lors l’homme qui désire, est un homme qui n’est pas comblé et qui cherche à se compléter donc il ne répond pas au critère de la perfection car il lui manquera toujours quelque chose. C’est à dire que lorsque l’homme désire, il contribue à combler un manque en lui, par exemple un homme qui manque d’affection va chercher à accueillir un chien ou encore un conjoint avec qui il pourra recevoir de l’affection. Ici l’homme désire de l’affection et l’objet de désir est une personne ou un animal de compagnie qui pourrait lui permettre de recevoir celle ci, en fin de compte l’homme désire combler son manque. Un puzzle avec une pièce manquante ne peut pas être parfait, et bien l’homme est un puzzle à qui il manque en permanence une ou plusieurs pièces.

Mais le désir est également la marque de notre imperfection, car celui ci peut également être synonyme de souffrance or la souffrance ne va pas avec la perfection de l’être humain. Comme on peut le voir avec Schopenhauer, selon lui le désir est associé à la souffrance.

“La vie oscille comme un pendule de gauche à droite, entre la souffrance et l’ennui.” On comprend ici que lorsque l’on manque de quelque chose on souffre alors on désire mais lorsque l’on accomplie ce même désir alors on s’ennuie de celui ci. Et lorsqu’on s’ennuie on souffre alors on recommence à désirer quelque chose. L’homme n’est donc jamais rassasié et souffre donc en permanence. Lorsque un jeune enfant réclame un bonbon et l’obtient cela ne lui convient pas, il en réclame un autre car la satisfaction d’un seul bonbon ne lui suffit pas. Il a besoin d’un bonbon en plus pour ne pas s’ennuyer de la satisfaction précédente et lorsqu’il ne peut plus en avoir il pleure. Orelsan illustre très bien la pensée de Schopenhauer dans La fête est finie lorsqu’il dit “Un jour, tu réalises enfin un d'tes fantasmes. Et tu ressens comme un vide parce qu'en fait t'as trouvé ça naze”.

L’homme est condamné à désirer, hors le désir ne sera jamais assouvi car aussitôt accompli il meurt, l’homme trouvera toujours un manque à combler, nous sommes condamné à l'insatisfaction. Alors l’homme livré à lui même, doit gérer ses propres désirs pour pouvoir en être le maître et ne pas l’associé seulement à la souffrance et au manque..

Le désir, étant en permanence en l’homme, celui ci se diversifie à travers différent objet de désir. Cependant il n’existe pas qu’une sorte de désir, dans certains cas ces désirs peuvent conduire à l’épanouissement de l’être mais il arrive que certains désir ne soit pas réalisable. Il appartient alors à l’homme d’advenir lui même à la gestion de ses propres désirs, mais la gestion irrationnel de celui ci démontre l’imperfection de l’humain. Et si l’imperfection de l’humanité à cause du désir, ne résultait seulement dans la gestion de celui ci ? Ne pourrions nous pas être sage ?

La gestion irrationnelle des désirs de l’homme est mise en avant dans La brièveté de la vie, III de Sénèque. En effet, Sénéque énonce que l’homme vit telle un être immortel et désire comme tel alors que l’être humain est un être fini et ne peut se permettre de désirer à l’infini. La façon dont l’homme vit est donc irrationnelle et montre qu’il est perfectible, il pourrait vivre de façon à se considérer comme il est réellement mais ne le fait pas. Alors l’homme désire à volonté et gaspille son temps qui lui est compté. Selon Sénèque la solution pour qu’un homme gère son temps et ses désirs de façon rationnel est la sagesse.

Reprenons l’exemple de Sénèque, qui annonce à un vieillard qu’il s'apprête à mourir prématurément. Celui ci ne s’est pas limité

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