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La vérité peut-elle se passer du doute ?

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Par   •  17 Avril 2020  •  Dissertation  •  1 273 Mots (6 Pages)  •  1 031 Vues

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Philosophie

La recherche de la vérité peut-elle se passer du doute ?

La première question à se poser sur ce sujet est qu'est ce que la vérité ? La vérité est la qualification d'un jugement qui peut être vrai ou faux. De l'ordre du jugement, c'est donc une idée que l'on admet ou que l'on réfute. Mais ce n'est pas la seule définition. Nous pouvons voir dans le Larousse que la vérité est l'adéquation entre la réalité et l'homme qui la pense. Mais alors, puisque chaque homme est différent, pouvons-nous dire qu'il y a une seule et unique vérité. Ne pouvons-nous pas avoir des vérités personnelles différentes de celles des autres . Dans ce cas-là, nous devons donc nous poser la question est-ce que les vérités universelles peuvent se passer du doute ? Mais au fond qu'est-ce que le doute ? C'est quelqu'un qui ne sait que croire, qui hésite à prendre parti. Il est donc dans l'incapacité de répondre au jugement sité avant par oui ou non. Mais cette incapacité est souvent vue d'un mauvais œil. En effet, quand nous doutons nous sommes souvent critiqués car notre décision n'est pas claire. On peut donc se demander pourquoi doute-t-on et est-ce utile pour chercher la vérité ?

Ainsi le sujet nous pose la question pouvons-nous avoir des vérités sans doute ?

Nous verrons dans un premier temps si c'est possible d'avoir des vérités sans doute puis nous verrons si nous pouvons avoir des vérité universelles sans doute puis enfin si douter de toute chose peut réellement nous amener à la vérité.

Nous pouvons être sur de quelque chose sans jamais avoir à nous remettre en cause. Il y a beaucoup de choses qui sont instinctives ou de l'ordre des croyances. Nous pouvons voir qu'un prêtre, un rabbin ou un imam ne doute pas que son dieu existe. Dans leur vision du monde l’existence d'un être supérieur est une vérité absolue. Mais de la même façon un athée vous dira que cette puissance supérieur n'existe pas et il sera convaincu de cela. Pour lui ce sera sa vérité. Nous pouvons donc faire une différence entre plusieurs sortes de vérité. Les vérités personnelles et les vérités universelles. Les premières se rapprocheraient plus de la croyance car c'est une adhésion à un fait possible ou vraisemblable. Elles sont donc vrai pour une personne mais peut-être pas pour les autres. Mais qu'en est-il des secondes, celles aux-quelles tout le monde adhère ? Une part importante de nos croyances provient de notre éducation. Tout calcul numérique simple ou toute sensation nous paraissait évidents et sans contradiction possibles. Nous avons appris ces choses par la logique ou les sensations, elles sont donc irréfutables. Prenons l'exemple de la phrase « l'eau mouille et le feu brûle » personne ne viendrait la remettre en cause. Cela prouve bien qu'il y a des vérités que l'on acceptent sans les remettre en question, sans avoir la moindre hésitation.

Mais pourtant nous savons que nos sens nous trompent comme pour les mirages ou les rêves qui paraissent réels. Nous pouvons donc nous demander si les vérités « universelles » doivent être remises en cause?

Les vérités dites « universelle » sont souvent des vérités scientifiques aux-quelles tout le monde adhère. On peut prendre l'exemple des axiomes. Dans la géométrie Euclidienne deux droites ne se coupent jamais et grâce à cela nous pouvons démontrer plusieurs autres théorèmes. En changeant notre point de vue et en remettant en question cet axiome, notre raisonnement est tout aussi correct et on arrive à démontrer des choses différentes. Cela s'explique avec le cogito de Descartes. Nous voyons avec l'argument du rêve ou du malin génie que ces vérités sont peut-être fausses. Avec l’argument du malin génie, qui nous dit que deux droites parallèles ne se coupent jamais ? De plus, si nous sommes dans un rêve en permanence nous ne pouvons savoir si ce que nous ressentons n'est pas simplement une vue de l'esprit. Nous devons donc douter de nos sens. Cela met en exergue le fait que nous ayons besoin de douter de toute chose pour être certain qu'elle est bien réelle. En effet, notre société nous apprend des vérités auxquelles on se cantonne parce qu'on les prend pour vrai. Nous pouvons prendre l'exemple « Il faut un chef pour gouverner ». Si on ne respecte pas cela se serait le chaos. Mais a-t-on déjà essayer de ne pas avoir de chef ? Nous ne savons donc pas ce qui se passerait. Nous pouvons aussi prendre l'exemple de l'allégorie de la caverne de Platon. Nous voyons qu'il faut que l'homme sorte de la caverne pour pouvoir voir la vérité. Mais pendant un moment il doutera que la vérité soit vraie et il lui faudra insister pour l'accepter. Donc l'acceptation de la vérité est toujours accompagnée de doute car sans doute la vérité se rapprocherait plus de l'opinion. Elle serait sans examen. Avec le doute elle se rapprocherait de la connaissance que l'on acquière après remise en question de ce qu'on nous a dit. Douter c'est donc essayer de sortir de l'illusion, se défaire des apparences, avoir un libre arbitre pour rechercher une vérité vraie et cohérente.

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