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La phénoménologie

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Par   •  9 Janvier 2018  •  Cours  •  2 053 Mots (9 Pages)  •  635 Vues

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La phénoménologie - HUSSERL

Il n’y a pas dans Husserl des pages et des pages sur la définition du phénomène (bien qu’il provienne de la Phénoménologie). Le phénomène pour Husserl c’est un concept opératoire, plutôt que thématique.

La distinction entre concept opératoire et thématique vient d’Egen Fink, élève de Husserl. C’est une distinction à laquelle on procède dans l’intention de penser d’autres concepts.

Edmund Husserl né en 1859 en Moravie, mort en 1938. Il a enseigné à Göttingen et à Freiburg. Sa formation est d’abord celle d’un scientifique. Il renoue avec la tradition du philosophe mathématicien, et étudie ensuite la psychologie. Husserl, fondateur de l’école de Phénoménologie, dont seront issus : Sartre, Merleau-Ponty, Emmanuel Levinas, Michel Henry ainsi que Jean Toussaint Desanti en France, et Heidegger, Fink, et Hannah Arendt en Allemagne.

Son livre le plus connu : Idée directrice pour une phénoménologie, 1913 ; qu’on désigne souvent comme Ideen, I.

Nombreux de ses textes sont conservés sous formes de manuscrit à Louvain en Belgique.

La proximité historique entre Kant et Husserl est beaucoup plus grande qu’entre Kant et Platon. Il n’y a qu’un siècle qui sépare les deux auteurs. On est alors dans le même univers de la langue allemande. Le rapport entre les deux ne se posent pas dans les mêmes termes. Toutefois, Husserl ne s’est pas explicitement référé à Kant, bien qu’il ait réutilisé son vocabulaire en modifiant le sens comme notamment : Transcendantal.
Husserl ne revient pas nécessairement en ce cas à Kant, Husserl a été formé et a conçu son projet philosophique à
l’écart de la référence à Kant, mais il a été emmené à préciser sa pensée philosophique alors qu’il était lancé, car Kant était redevenu une référence dans les universités de langue allemande. A la fin du 19ème, début 20ème, on parle de néo-kantisme. Husserl a dû donc préciser sa pensée, et réutiliser des termes de Kant, mais dans un autre sens. Il demeure une différence essentielle.

  • Que s’est-il produit entre Kant et Husserl ?

Rappel sur Kant : Il y a d’un côté les catégories de l’entendement, elles n’ont pas d’autres fonctions pour la connaissance que de s’appliquer à l’expérience possible (page 206-207). C’est ce qu’on peut appeler la phénoménalité du connu.

Mais, d’un autre côté, les phénomènes ne peuvent être déterminé comme apparaître sans les concepts, sans objets déterminés. Pour cela, il faut les catégories de l’entendement. Il était question dans l’esthétique transcendantale, qu’une représentation par abstraction du phénomène ; une isolation des conditions du sensibles. Mais les intuitions sans concepts sont aveugles. Sans concept = pur surgissement sensible. Rien ne m’ait donné à proprement parler. Les intuitions ne m’apparaissent pas comme mienne. On peut tout à fait se tromper dans l’identification d’un phénomène : prendre un lampadaire pour un arbre. L’objet sensible n’est pas celui que je pensais, et pour que l’erreur soit possible, et sa correction, il faut que ce qui se manifeste soit d’emblée placer sous le régime du concept. Sans concept pas d’objet, qu’il soit bon ou non. Les catégories sont indispensables même dans le cas où je suis en présence de quelque chose qui me surprend tant que je ne saurais dire ce qui m’est donné.

Pour que quelque chose apparaisse il faut qu’il soit un objet en instance d’identification, même si je ne suis pas sûre de moi, même s’il s’agit d’un phénomène qui se produit dans des conditions telles que je ne serais pas sûr de pouvoir attribuer un objet.

Le phénomène est bien normé et mesuré par ce qui dépasse le phénomène : les catégories. Même si d’un autre côté, les catégories n’ont de pouvoir cognitif qu’en s’appliquant aux phénomènes.

Une cause n’apparaît pas comme telle, mais ce qui apparaît, apparaît toujours nécessairement selon le principe de causalité. Cela ne veut pas dire qu’en telle ou telle circonstance j’identifie la cause de ce qui apparaît, et je ne suis pas forcément en mesure de le faire (je peux être devant un phénomène mystérieux, dont je ne vois pas la cause) mais ce phénomène m’apparaît comme ce qui doit avoir une cause, même si maintenant je ne suis pas en mesure de l’identifier, ce phénomène m’apparaît nécessairement selon le principe de causalité.

  • Le positivisme d’Auguste Comte

Le positivisme prétend se débarrasser de ce qui reste de métaphysique à ses yeux dans le propos de Kant : La référence à la causalité.

Dans le Discours sur l’esprit positif : “En un mot, la révolution fondamentale qui caractérise la virilité de notre intelligence, consiste essentiellement à substituer partout à l’inaccessible détermination des causes proprement dîtes, la simple recherche des lois c’est à dire des relations constantes qui existent entre des phénomènes observés.”

Le positivisme se comprend comme un pas supplémentaire par lequel on se débarrasserait de ce qui est métaphysique chez Kant. Et les catégories en tant que tels ne sont pas en elle-même des phénomènes, elles n’apparaissent pas en elle-même.

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