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La morale

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Par   •  9 Mai 2020  •  Cours  •  3 231 Mots (13 Pages)  •  507 Vues

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Présentation des notions de morale et de devoir

Morale : - l'ensemble des règles de vie et des valeurs propres à un groupe d'individu.

  • Sens très large : renvoie aux meurs mais il faut prendre garde à ne pas abusivement ramener la morale aux mœurs

La morale porte sur ce qui doit être.

Mœurs : Les habitudes de vie et des règles de conduite relatives à une société donnée, à un moment donné de son histoire. (Mœurs ≠ Morale)

Le devoir : Ce qui a lieu d'être fait mais il concerne la volonté.

La nécessité : L'absence de recours possible.

I) Comment savoir en quoi consistent nos devoirs ? Sur quels critères faut-il se fonder pour dire ce qui est moral ou ne l'est pas ?

1) La morale téléologique :

La morale téléologique : Lorsque la fin visée est norme du devoir

La valeur morale = conséquences de l’acte => doctrine de l'utilitarisme

« la doctrine qui donne comme fondement à la morale l'utilité ou le principe du plus grand bonheur, affirme que les actions sont bonnes ou mauvaises dans la mesure où elles tendent à accroître le bonheur ». Mill, L'utilitarisme

« la fin justifie les moyens » Machiavel  

Faire son devoir c'est alors accepter de passer par de mauvais moyen au nom d'une bonne fin. Weber parle d'éthique de la responsabilité pour qualifier cette morale. Problèmes : les conséquences d'une décision sont toujours opaques, incertaines.

2) La morale déontologique :

La morale déontologique : Kant veut fonder la morale sur la valeur même de l'acte, sur ce qu'il convient de faire. => morale déontologique

Je dois considérer comme morale une action dont le principe est universalisable, dont je peux attendre de tous les autres qu'ils agissent de la même façon.

Puis-je mentir à l'assassin qui recherche un ami pour le tuer ? Non car le mensonge n'est pas universalisable. Cependant, dans un monde où le mensonge est devenu la règle, la confiance en autrui n’existe plus, ce qui rend impossible le mensonge.

Weber parle d'une éthique de la conviction. Ce qui importe ce ne sont pas les conséquences de l'acte mais sa valeur en lui-même, qu'il repose sur une volonté qui soit bonne.

Kant envisage une seconde formulation de l'impératif catégorique : « Agis de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen ».

II) La conscience est-elle fondamentalement morale ? Deux points de vue divergents

1) La légende de Gygès :

Cherche à déterminer le sens du concept de justice et à dresser le portrait d'une cité idéale. Le personnage de Glaucon prend la parole et délivre sa conception de la justice en prenant appuis sur la légende d'un berger prénommé Gygès.

Résumé de ce qui arrive à Gygès : il découvre sur un cadavre une bague ayant le pouvoir de rendre invisible. Il use de son pouvoir à des fins malhonnêtes afin d’accéder au trône.

Glaucon veut montrer que cette vertu morale (la justice) n'est que l'effet de la contrainte. L'homme n'agit de façon juste et morale que parce qu'il craint la désapprobation et le châtiment. L'obéissance à la règle morale est donc hypocrite et contrainte. Nul n'est respectueux des lois par amour du Bien.

Si nous laissons deux hommes, un juste, un injuste, avec un pouvoir semblable à celui de Gygès tous deux se dirigeront vers l’injustice. La conscience serait donc immorale. La justice n'est qu'un moyen provisoire pour me protéger, que je trahis dès que j'en ai le pouvoir.

Réponse de Socrate : Autrement dit les hommes sont injustes, c'est donc le reflet de ce qu'est la nature humaine et de ce qu'elle doit être. Or pour Socrate on doit partir de la morale pour revenir aux faits et les juger au regard de la morale et non partir des faits pour constituer la morale.

2) Rousseau L’Emile (livre IV de L'Emile ou de l'éducation) :

Rousseau décrit l'éducation idéale d'un jeune homme (=Emile). Il imagine être le précepteur. Y sont abordées les problématiques éducatives qui émergent lorsque l'enfant grandit.

Dans le livre IV le vicaire savoyard. La saisie des valeurs morales repose pour lui sur le sentiment et non sur la raison. Il s'agit ici d'une opposition à ce que Rousseau considère comme le pire des asservissements.

La conscience morale : capacité qu'apporte la conscience de distinguer le bien du mal.

La voix de la conscience est de l'ordre du sentiment, elle est claire, certaine et universelle. Permet à tout être humain de juger infailliblement du bien et du mal.

Rousseau développe l'idée qu'à l'état naturel l'homme est mû par deux passions :

L'amour propre fait naître des passions conflictuelles alors que l'amour de soi limite l'individu à des désirs limités qui ne dépassent pas les besoins physiques.

La seconde passion c'est la pitié. Elle amène l'homme à l'application d'une maxime simple : « fais ton bien avec le moindre mal d'autrui qu'il est possible. »

Naturellement l'homme est touché par la pitié, cela le pousse à aider son prochain. En quittant sa condition naturelle l'homme civilisé s'est dépravé. Par exemple il perd le goût des choses simples en s'habituant au luxe et aux raffinements de la société.

Cependant, Rousseau ne rejette pas tous les acquis de la civilisation. Il ne prône pas un retour à la nature. Mais il critique la civilisation quand elle prône des valeurs fausses et artificielles.

Bonheur : Etat global et durable de satisfaction.

Selon F. Lenoir : Etat global et durable de satisfaction au-delà de la succession des hauts agréables et des bas désagréables.

Epicure (philosophe hédoniste : le bonheur est dans le                                          plaisir)

=> Ataraxie : absence de trouble de l'âme

Epictète (philosophe stoïcien : sans émotion)

Désir : Mouvement qui nous pousse vers un objet qui nous manque et dont on attend que l’obtention soit source de satisfaction  et de plaisir.

« La vie oscille comme un pendule de droite à gauche de la souffrance à l’ennui » Schopenhauer

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