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La conviction d'avoir raison fait-elle obstacle au dialogue ?

Dissertation : La conviction d'avoir raison fait-elle obstacle au dialogue ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Novembre 2015  •  Dissertation  •  1 311 Mots (6 Pages)  •  2 143 Vues

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La conviction d’avoir raison fait-elle obstacle au dialogue ?

  1. Hypothèse 1 : Trop de conviction empêche le dialogue d’apparaître :

«On appelle "mauvaise foi" les convictions d'autrui qu'on ne partage pas. » Philippe Bouvard, extrait de Maximes au minimum.

Le dialogue est une discussion, un échange de pensées, et d’avis partagés ou divergents. Mais il arrive que parfois le dialogue soit impossible, un des interlocuteurs (voire les deux) a (ou ont) la conviction d’avoir raison par rapport à une idée particulière. En conséquence à cette conviction l(es)’individu(s) peut avoir diverses réactions comme par exemple celle de ne pas admettre le fait que la conviction qu’il défend puisse être un faux reflet conceptuel.

A l’évocation d’une idée, l’orateur va mettre en place une argumentation relativement stable dans le but de faire rallier l’auditeur à son avis, dans ce but la qualité d’être bon orateur permet de propo des arguments pouvant séduire. Pour démontrer cette idée je vais prendre l’exemple des commerçants dans les marchés (et autres organisation festives), ils essaient d’attirer une majeure partie de la population à l’aide d’arguments de vente (superlatifs) et qui vont donc (si l’argumentation a été correcte) pousser le client à acheter le produit proposé (la plupart du temps, les produits nous sont présentés comme des entités magiques, ou comme les dernières créations technologiques du marché). Ceci est un exemple type que la conviction d’avoir raison est une entrave au dialogue car, les clients ne peuvent critiquer le produit sous peine d’en venir avec les mains avec le vendeur.

Lors de l’argumentation l’interlocuteur peut faire adhérer  l’auditeur à son opinion propre autant dire à une idée, un produit d’une longue réflexion propre à soi-même et qui ne sera pas forcément adaptée à celle de l’autre. En disant cela je pense à la théorie de Charon et de Montaigne qui place les animaux et les êtres humains sur une même échelle, et en les différenciant à l’aide de degrés ; en comparaison à Descartes qui sépare dès le départ en deux échelles différentes les animaux et les êtres humains. Dans ces cas-là nous pouvons penser que la réflexion personnelle est de mise.

De plus basée sur le même argument que précédemment, je rajouterais (comme nous l’avons vu lors du premier cours sur la méthodologie de la dissertation) que la conviction est un forte croyance, alors pourrions-nous dire que les croyances divergent entre chaque individu, et ainsi donc prouvant qu’une conviction est implacable à tous les individus.

Une des majeures problématiques pouvant se présenter lors d’une conviction et que même si un échange d’idée se crée, le convaincu ne changeras pas forcément d’avis, et nous pourrions employer une expression commune pour décrire cette action : « l’individu reste campé sur ses positions. », c’est-à-dire que sous aucun prétexte on ne reviendra sur sa pensée. Nous pouvons donc prendre l’exemple des politiques, ils ne pensent pas forcément que l’idée de leurs compatriotes mêlées au leurs pourraient faire avancer l’idée en elle-même.

Pourrions-nous dire que la conviction d’avoir raison est-elle en partie due à des traits de caractères comme par exemple le fait d’être têtu ? Dans certains cas, la cause est celle-ci, nous pouvons nous même en être « victime », mais ces traits de caractères sont souvent reliés aux sentiments. Pour illustrer cette idée, quoi de mieux que l’exemple de la musique, à l’écoute d’un morceau nous pouvons ressentir diverses émotions. Ces dernières peuvent alors crée des affects (divergents chez les individus, et les styles musicaux) , et aboutir à une conviction qui se trouvera donc être plus ou moins concrète.

  1. Hypothèse 2 : Trop peu de conviction peut aussi empêcher la création d’un échange 

« Une conviction qui commence par admettre la légitimité d’une conviction adverse se condamne à ne pas être agissante. » Roger Martin du Gard.

Lors d’une inexistence de conviction ou bien d’adhérence à une idée, le dialogue ne peut pas naître car, le dialogue est un échange de parole ou d’idée et sans cela on ne peut donc pas avancer. De plus lorsque la conviction est inexistante chez un des interlocuteurs, celui qui en possède une peut donc convaincre plus rapidement son auditeur car il n’a aucune idée bien précise concernant le sujet. Prenons comme exemple la rapide diffusion du régime nazi lors de la seconde guerre mondiale, personne ne possédait une idée particulière sur la religion juive, ou autrement dit personne n’était convaincu d’avoir raison sur le fait que la religion juive n’était pas un tare ou une maladie, ce qui a eu pour conséquence la rapide diffusion de l’idéologie antisémite.

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