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La conscience de ce que nous sommes fait-elle obstacle à notre bonheur ?

Dissertation : La conscience de ce que nous sommes fait-elle obstacle à notre bonheur ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Février 2018  •  Dissertation  •  2 789 Mots (12 Pages)  •  2 303 Vues

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Bonheur. Mot que l’on emploie au quotidien. Il est la résultante d’un sentiment de satisfaction, un sentiment de satisfaction puissant qui nous rend heureux et qui contribue a notre bonheur.

Ce sentiment qui contribue au bonheur, nous l’éprouvons pendant une durée plus ou moins longue. Le bonheur peut-être long à atteindre, mais peut aussi être le fruit d’une simple émotion positive qu’on a obtenu au court d’une journée.

Ce sentiment de bien-être est précieux, est-il difficile à atteindre ? Or il nous contrôle et nous permet d’agir car nous agissons la plupart du temps non pas en étant conscient ou au plus juste mais par humeur. Il détermine donc notre humeur, nos choix et nos actes. Il rythme et dirige en quelque sorte notre vie qui n’est pas toujours facile. Nous sommes alors dépendants de cet état de satisfaction.

Le bonheur nous permet d’être momentanément (en principe) heureux. Mais nous permet-t-il de mener une vie meilleure ? Pouvons nous uniquement nous contenter du bonheur pour être heureux ? Notre vie doit-elle être remplie de bonheur pour en tirer satisfaction ? On peut répondre à toutes ces questions par oui, or nous allons voir d’ici peu qu’il est difficile d’être heureux ou du moins d’accéder au bonheur.

Quoiqu’il en soit, le bonheur est propre à l’homme et résulte de l’acquisition de divers plaisirs même chez les animaux.

Peut-il cacher la vérité ? Qu’est ce que la vérité ? Pouvons nous réellement être heureux sans être en toutes connaissances de causes ? Il est donc ici question de connaître la vérité, qui aura un impact direct ou non sur notre bonheur.

Ces questions méritent des réponses ou du moins d’être éclaircies. Nous allons donc tenter d’y répondre grâce aux différents textes dont nous disposons sur Descartes, Kant et Pascal. Il s’agira donc de se demander si la conscience de ce que nous sommes peut-elle faire obstacle à notre bonheur ?

Dans un premier temps il sera donc légitime de penser que : la conscience de ce que nous sommes ne fait pas obstacle à notre bonheur.

Tout d’abord qu’est ce que la conscience ? La conscience est la capacité de percevoir, elle fait donc appel à nos sens. C’est aussi la capacité de s’identifier, de penser et de comporter de manière adaptée ou du moins telle que nous la jugeons.

Elle fait référence à notre expérience qui nous permet d’avoir une perception objective de la réalité. D’ailleurs, la vérité est la conformité de nos représentations à la réalité telle que nous la connaissons.

Maintenant qu’il n’y a plus aucunes ambiguïtés, rentrons dans le vif du sujet et tentons d’y répondre clairement.

Le bonheur c’est un plaisir, quel qu’il soit. Le bonheur fait partie d’un plaisir particulier. Manger et s’amuser sont d’autres formes de plaisir. Mais tous les plaisirs n’engendrent pas le bonheur, cela dépend de l’importance que nous leur accordons, donc tous les plaisirs ne se valent pas.

Alors une question se pose, comment accéder au bonheur ? Dans la lettre rédigée par Descartes adressée à la princesse Élisabeth de Bohême datant du 6 octobre 1645, on observe une alternative : « Madame, je me suis quelquefois proposé un doute ; savoir, s’il est mieux d’être gai et content, en imaginant les biens qu’on possède être plus grands et plus estimables qu’ils ne sont, et ignorant ou ne s’arrêtant pas à considérer ceux qui manquent, que d’avoir plus de considération et de savoir, pour connaître la plus juste valeur des uns et des autres, et qu’on devienne plus triste ». Ici Descartes n’est ni pour le premier choix ni pour le deuxième choix de son alternative.

Mais pour quoi est-il ? Étudions la citation suivante parue dans une autre lettre destinée à Élisabeth le 18 août 1645 : « … pour avoir un contentement qui soit solide, il est besoin de suivre la vertu, c’est-à-dire d’avoir une volonté ferme et constante d’exécuter tout ce que nous jugerons être le meilleur, et d’employer toute la force de notre entendement à en bien juger. »

Descartes ici nous donne sa propre thèse sur le bonheur. Il nous affirme que le bonheur n’est associé qu’à un seul plaisir : le contentement de soi qui nait en nous lorsque nous n’éprouvons ni remords ni regrets.

Il faut donc selon lui se contenter de ce que la vie nous offre, plus concrètement être heureux de vivre avec ce que nous avons en notre possession. Vivre dans le réalité et non dans l’illusion comme il le dit dans la première lettre : « Ainsi je n’approuve point qu’on tâche à se tromper, en se repaissant de fausses imaginations ; car tout le plaisir qui en revient, ne peut toucher que la superficie de l’âme, laquelle sent cependant une amertume intérieure, en s’apercevant qu’ils sont faux. » L’illusion selon Descartes est mauvaise, il faut considérer les choses telles que nous les voyons à nos yeux. Si une chose n’est pas importante il ne faut pas lui donner plus de valeur que ce qu’elle n’en vaut. Il vaut donc mieux selon Descartes connaitre la vérité : « …c’est une plus grande perfection de connaître la vérité, encore même qu’elle soit à notre désavantage, que l’ignorer, j’avoue qu’il vaut mieux être moins gai et avoir plus de connaissance. »

Descartes affirme que le contentement de soi à juste terme est le contentement des biens en notre possessions, des choses qui nous rendent heureux est donc qui fait référence à la réalité qui est donc vraie. Il vaut donc mieux éviter de vivre dans l’ignorance, car en étant ignorant on se contente que de plaisirs superficiels, qui ne feront que notre malheur et nous n’accéderons jamais au bonheur de cette manière là. Alors qu’en vivant dans la vérité, celle-ci n’engendrera pas tout le temps le bonheur certes, mais n’engendrera jamais le malheur, elle nous rendra seulement triste.

La conscience de ce que nous sommes ne fait donc pas obstacle au bonheur selon Descartes, elle apporte une certaine vérité qui peut nous rendre triste mais pas malheureux et non ignorant et pourra dans certaines conditions nous rendre heureux.

Mais est-ce que cette conclusion n’est pas trop rapide ? N’est-elle pas contestable ?

Pascal invalide cette thèse de manière très nette, en nous montrant que l’homme n’est qu’un être misérable et malheureux. Selon lui, l’homme est malheureux pour deux raisons, la première est que l’homme est un être vivant, il appartient au commun des mortels, il n’est alors que misérable.

La

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