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La conscience morale et l'oubli de soi

Dissertation : La conscience morale et l'oubli de soi. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  13 Janvier 2019  •  Dissertation  •  1 126 Mots (5 Pages)  •  547 Vues

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La conscience morale permet aux hommes de juger du bien et du mal. On peut qualifier la conscience morale de sentiment, une sensibilité face à la souffrance d’autrui qui nous permet d’agir pour les intérêts des autres. Ainsi la conscience morale ne s’acquiert pas par une transmission sociale, l’homme aurait naturellement cette sensibilité à la souffrance en lui, lui permettant d’agir de façon désintéressée. Ceci nous pousserait ainsi, à nous oublier nous-même pour pouvoir agir conformément à la morale. D’après Rousseau, la pitié est l’identification à la souffrance d’autrui sous la forme d’un sentiment et non d’un raisonnement. Ce sentiment de pitié permet à l’homme de se mettre à la place de l’autre. Ainsi l’homme à l’état de nature détient la capacité innée de ressentir la souffrance d’autrui, car l’autre est toujours considéré comme son semblable. Ce sentiment lui permettrait alors spontanément de négliger ses intérêts personnels pour faire le bien.

On remarque que certaines valeurs morales nous paraissent évidentes, la morale semble alors nous être innée. Cependant, les individus de sociétés différentes n’ont pas le même sens de la morale, ainsi nous pouvons dire que les valeurs morales sont sûrement le résultat d’une société, d’une histoire. D’après Nietzsche notre héritage judéo-chrétien nous impose de nombreux devoirs qui nous empêchent d’évoluer véritablement. On peut remarquer que notre conscience morale nous pousse à nous sacrifier. En effet, la société dans laquelle nous vivons est régit par des mœurs souvent antiques, comme celle des classes sociales qui, même si les mentalités évoluent, restent ancrées dans notre société. Notre conscience morale peut nous restreindre dans de nombreux domaines. Pour Nietzsche, l’homme souffre d’une maladie de la conscience morale, qui se distingue par du ressentiment et de la culpabilisation. Ces forces de l’empêchement vont à l’encontre du développement de l’homme. Ainsi cette maladie de la conscience morale affaiblit la créativité de l’homme et l’empêche de faire des choses plus grandes qu’il pourrait faire. Pour lui, « C’est dans cette sphère, celle du droit d’obligation, que le monde des notions morales comme “faute”, “conscience”, “devoir”, “sainteté du devoir” trouve son foyer de naissance ; son commencement, comme celui de tout ce qui est grand sur terre, a longtemps et abondamment été arrosé de sang. ». A l’origine de cette conscience morale qui est malade il y a de la violence, tout comme dans les injonctions que l’on s’impose. Grâce à cette analyse de Nietzsche, nous percevons l’origine et les conséquences néfastes sur l’individu de la conscience morale. Ainsi, la conscience morale commande une forme d’oublie de soi, l’homme ne peut progresser complètement.

Certains hommes agissent dans l’intérêt des autres, néanmoins sans oublier leur propre personne. Ainsi, nous pouvons nous demander si l’acte est réellement moral, ou au contraire intéressé ? En effet, lorsqu’une personne aide un être dans le besoin, elle peut donner l’impression qu’elle agit moralement alors qu’en réalité elle attend une récompense. Kant fait la distinction entre « agir par devoir » et « conformément au devoir ». « Agir par devoir » consiste à effectué un acte purement désintéressé grâce à notre conscience morale. Au contraire, une personne qui agit conformément au devoir, écoute sa raison mais sans oublier ses propres intérêts. Cet acte est donc guidé par la conscience morale mais dans le but d’assouvir des intérêts qualifiés d’égoïstes.

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