Explication de texte de « Discours de la Méthode » IIIème partie, de Descartes

Enzo MARTI

TES3

Explication de texte de « Discours de la Méthode » IIIème partie, de Descartes

        Pour l'Homme, son but est l’eudémonisme. Pour y parvenir, il éprouve des désirs qui une fois accomplis, le rendront heureux.  L'Homme est capable de changer le monde s'il en a la volonté. Mais il suffirait juste de réajuster ses désirs en fonction de ses capacités pour pouvoir avoir accès à l'entière plénitude de la vie.

        Dans cet extrait de « Discours sur la Méthode », R. Descartes assimile le bonheur à une vie épurée de toutes superficialités où notre seul désir, à la manière des stoïciens, serait nos pensées.  Nous pouvons, donc, nous demander s'il est possible de désirer sans souffrir ? Autrement dit, est-il possible d'avoir un accord entre le fait d’être sage (entendant par là le fait de vivre simplement) et de pouvoir exprimer ses volontés ( le fait de quand même pouvoir désirer des choses, autre que nos pensées) ?

        Nous aurons, donc, à savoir comment réussir à être heureux sans souffrir dans un premier moment. Puis ce que cela peut nous apporter dans un dernier moment.

        Dès la première ligne, Descartes nous parle d'une règle à suivre, « Ma troisième maxime ». Une maxime est une règle de conduite, un jugement général des choses extérieures à adopter. De sorte que je ne puisse pas me laisser dépassé par les événements. Pour Descartes, sa maxime consiste « à se vaincre ». Nous pouvons dire que cela s'apparente à une sorte de domination de l'esprit, de l'âme sur le corps pour ne pas que la fortune, les désirs et les passions l'emporte sur nous. Même si l'appétit est le propre de l'Homme et qu'il le porte obligatoirement vers des personnes, des objets ou des activités qui vont correspondre parfaitement avec ses désirs, cela ne suffit pas. Car nous n'avons que très peu de pouvoir sur nous, sur les choses extérieures, de sorte que nous n'ayons la main que sur nos pensées.

        Mais le fait de se persuader que nos pensées sont entièrement en notre pouvoir demande une pratique souvent « réitérée » pour pouvoir s'accoutumer à ce nouveau mode de vie. Réussir à effacer toutes sortes de pensées superflues demande plus d'effort qu'il n'y paraît. Car nous sommes facilement écartés de cette pensée stoïcienne due au mode de vie actuelle, qui demande toujours plus. C'est donc là que notre volonté entre en action. En effet, se persuader d'une chose demande beaucoup de conviction. Il ne suffit pas alors de simplement modifier ce qui dépend de nous (nos pensées principalement) mais également ce qui est extérieur à notre corps et notre esprit. Nous pouvons dire qu'il faut se donner les moyens d'être heureux et de ne pas attendre que la bonne fortune fasse sont apparition soudaine.  

        En désirant quelque chose d'impossible, on se donne de faux espoirs en pensant pouvoir y arriver. Ce qui va se conclure sur une frustration et donc nous faire souffrir. « Les hommes veulent tout avoir, et ils se rendent malheureux par le désir du superflu » (Fénelon). Mais si on arrive à réajuster nos désirs sur quelque chose de plus réalisable et qu'on à la volonté d'y arriver en agissant sur soi et sur les externalités possibles, on arrive à une grande satisfaction. Même s'il advient que c'est un échec,  notre âme ne sera normalement pas frustrée, car nous aurons tout mis en œuvre pour réussir. Il suffira donc de se convaincre que cela provient d'une chose qui ne dépend pas de nous pour pouvoir se sentir tout de même « content ».

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