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Explication de texte : René Descartes, Correspondance avec Elisabeth, Lettre du 4 août 1645.

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Par   •  19 Septembre 2021  •  Commentaire de texte  •  1 820 Mots (8 Pages)  •  1 578 Vues

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Explication de texte : René Descartes, Correspondance avec Elisabeth, Lettre du 4 août 1645.

Dans un premier sens, le bonheur serait un état de complète satisfaction. Pour les philosophes grecs, il représente le « souverain bien », qui signifie la fin ultime de l’existence humaine, indissociable de la vertu. L’éthique de la vertu se penche sur les qualités d’une personne, qui influent sur les décisions et les actions de celle-ci, dans la perspective de la réalisation de soi. Le célèbre philosophe du XVIIe siècle, René Descartes, depuis plusieurs années et jusqu’à sa mort, va établir un échange avec la princesse Elisabeth afin d’aborder certains points essentiels de la philosophie et lui permettre de découvrir une nouvelle façon de penser. Le texte dont il est question ici, est un extrait d’une de ses correspondances entre cette princesse et lui dans une de ses lettres, celle du 4 août 1645 qui a pour objectif de mener une quête afin de parvenir à accéder au bonheur. Mais l’homme désire être heureux et épanoui dans sa vie. Le bonheur est peut-être leur fin ultime. Mais comment l’obtenir ? Faut-il satisfaire nos désirs afin de prétendre accéder à la voie du bonheur ? Ou bien, la vertu est-elle une nécessité primordiale pour que l’homme soit enfin heureux ? Dans un premier temps, Descartes va montrer que les désirs peuvent faire partie du bonheur. Puis, il mettra en valeur la nécessité de la vertu qui sera insuffisante afin de prétendre accéder totalement au bonheur. Enfin, le philosophe révélera sa thèse afin de parvenir à accéder totalement au bonheur, celle de l’usage de la raison.

Nos désirs ont-ils la possibilité d’apporter leurs aides afin que l’homme soit dans un état de satisfaction complète qui est le bonheur ? Ou bien, le bonheur réside-t-il dans la réalisation des désirs ? Lors du premier mouvement de cet extrait, Descartes nous révéle que le désir est un obstacle principal au bonheur mais souligne par une distinction qu’il ne faut pas non plus en faire de généralités : « il n’y a que ceux qui sont accompagnés d’impatience et de tristesse ». Ici, le philosophe distingue différents types de désirs puis montre qu’il ne faut pas tous les proscrire. Il y a ceux qui ont la possibilité d’apporter l’aide dont a besoin l’homme afin qu’il atteigne un bonheur éternel et parfait, autrement dit « la béatitude ». Mais seulement ceux qui sont « accompagnés d’impatience et de tristesse » puisque l’impatience et la tristesse troublent l’âme. Ainsi, l’impatience en la précipitant à désirer un faux bien ou un bien impossible pour nous dont l’objet du désir va aboutir à une quête de l’impossible qui est la source d’un malheur permanent : En se donnant des désirs impossibles, on est certain de ne jamais être satisfait puisqu’un désir impossible est un désir qui ne pourra jamais se réaliser. Or, si nos désirs ne sont jamais satisfaits, on est continuellement dans la souffrance de la frustration qui nous irrite et on ne connaîtra jamais le plaisir et par conséquent le bonheur. Puis la tristesse, définit comme une passion qu’il faut à tout prix éviter si nous souhaitons vouloir être pleinement satisfait en cette vie. Alors, on voit bien qu’au début de cet extrait, Descartes s’empresse d’être précis sur le fait que seules la tristesse et l’impatience qui accompagnent de temps à autre nos désirs, rendent ces derniers contraires à la béatitude. Mais la satisfaction de tout nos désirs afin de prétendre accéder au bonheur est-elle suffisante ? Ou bien, faut-il solliciter l’indigence de la vertu pour que l’homme atteint son but ultime, celui d’être béat ?

Durant le second mouvement de cet extrait, Descartes va nous mettre en valeur le fait que la vertu soit nécessaire dans la voie qui mène au bonheur mais qui sera insuffisante pour prétendre un accès total à la béatitude. Quand le philosophe disait « qu’il n’est pas nécessaire que notre raison […] pour nous rendre content en cette vie ». Il nous explique que la raison ne déjoue pas le rôle de la vertu et que l’inclination de la volonté vers le bien soit resté immaculé et qu’on ait fait de son mieux tout les efforts possibles pour bien juger nos actions. Le philosophe n’hésite pas à affirmer qe l’homme vertueux et également l’homme heureux. Puis, Descartes va définir deux formes de contentement. Pour être content, en droit il suffit que « notre conscience nous témoigne que nous n’avons jamais manqué de résolution » pour ce qui dépend de nous. Autrement dit, le contentement consiste dans la vertu, c’est-à-dire la certitude et la continuité de la résolution, hormis faite de la pertinence de notre discernement de ce qui est à vouloir ou non. Cette définition de contentement par la vertu seule correspond sans doute d’avantage à la morale par provision présente dans la 3e partie de son œuvre, paru en 1637, le Discours de la Méthode. On remarque que son inspiration provient des stoïciens qui pour eux, le bonheur dans la vertu serait le « souverain bien » De même, lors de ce passage, nous montre que la morale Stoïcienne est très exigeante quand on voit la difficulté à être parfaitement rationnel dans nos actions. Descartes, lui-même, avait sincèrement essayé d’être vertueux et que même si nous n’avons pas réussi à l’être absolument,

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