Explication de texte “L”inconscient” dans Métapsychologie de Freud

Explication de texte 

“L”inconscient” dans Métapsychologie de Freud

Sigmund Freud est un psychanalyste, neurologue et essayiste du XIXe et XXe siècle. En effet, il a élaboré une nouvelle discipline dans un but thérapeutique pour guérir ses patients atteints de troubles spectaculaires : la psychanalyse. Pour comprendre l'hystérie, il a développé une approche novatrice de l'esprit humain à partir de l’hypothèse de l'Inconscient. C’est une hypothèse qui a rencontré des détracteurs mais Freud leur répond dans ce texte intitulé “L’Inconscient” dans son ouvrage les Métapsychologie datant de 1915.

C’est un des textes importants de Freud car il y définit plusieurs concepts clés tels que l'Inconscient, les pulsions, le refoulement et la mélancolie. Ces textes sont profondément novateurs puisqu'ils remettent en question la définition rationnelle de la conscience telle qu'on la connaît depuis le XVIIIe siècle. Freud aborde dans ce texte sa théorie de l’Inconscient. Il explique comment mieux comprendre notre psychisme à partir de cette nouvelle notion de l'Inconscient. La question qui se pose dans ce texte est, en effet, celle de savoir pourquoi certains faits psychiques semblent sans explication plausible au sein même de notre psychisme. De plus, on ne parvient pas à comprendre leurs origines et leurs buts. Freud démontre alors qu’il faut considérer l’hypothèse de l’Inconscient comme une hypothèse recevable et possible. Celle-ci permet de mieux comprendre l’esprit humain.

Les enjeux de ce texte sont de nous démontrer que l'homme ne peut pas être conscient de tout, que la signification et la réalisation de certains actes lui échappent. Freud veut démontrer que l’Inconscient permet de mieux connaître et comprendre l’homme.

Afin de la démontrer, Freud fait, dans un premier temps, un état des lieux des critiques qui lui sont faites et des réponses qu’il va apporter à ces détracteurs. Ainsi, il répond aux opposants de l’hypothèse de l’existence d’un Inconscient. Ensuite, dans un second temps, il explique que son hypothèse est nécessaire et légitime car sans elle, il serait impossible de comprendre certains faits psychiques courants par la conscience. Il nous dit que l’origine de ces actes est souvent cachée. Selon lui, pour comprendre l’esprit humain, il faut arrêter de réduire la vie psychologique de notre psychisme à la simple conscience. Ainsi, nous sommes tous dotés d’un inconscient actif. Pour finir, dans un dernier temps, il démontre toutes les preuves qu’il a récoltées pour justifier son hypothèse et pour montrer qu’elle est recevable scientifiquement.

Dans la première partie du texte qui va de la ligne 1 à 5, Freud fait état des critiques qui lui sont faites et des réponses qu’il va leur apporter. Cette partie est comme un état des lieux du contexte de ce texte.

En effet, on perçoit immédiatement dès la première phase qu’il s’agit d’un texte polémique puisque Freud dit “On nous conteste”. On voit ici qu’il s’agit de critiques, d’oppositions à ses idées. Mais de qui viennent ces critiques ? On ne le sait pas encore puisque Freud utilise le pronom indéfini “on”. En tout cas, ce que l’on sait c’est que ces critiques sont multiples et qu’elles viennent de “tous côtés” donc de plusieurs domaines. On sait, en effet, que les hypothèses de Freud ont été très mal accueillies à son époque. Elles remettaient en question la théorie cartésienne de la conscience mais aussi l’idée que chacun d’entre nous se fait de lui-même. En quoi consistent ces critiques ? On refuse à Freud le “droit”, c'est-à-dire la liberté de faire deux choses : “tout d’abord le droit d’admettre un psychisme inconscient”. C’est-à-dire qu’on refuse à Freud le droit de penser, d’affirmer qu’il existe une zone, dans notre psychisme, qui échappe à notre conscience et qui est constituée d’éléments refoulés. On peut penser ici aux philosophes comme Sartre ou Alain qui refusent l’idée de l’existence d’un inconscient. En effet, Alain explique dans Les éléments de Philosophie qu’il y a, certes, des choses qui nous échappent en nous, mais ces phénomènes ne proviennent pas d’un inconscient mais plutôt de notre corps. On refuse aussi à Freud le droit de “travailler scientifiquement avec son hypothèse”.  En effet, plusieurs auteurs ont contesté la scientificité de l'hypothèse de Freud comme Popper puisque selon eux, elle n’est pas réfutable, falsifiable. Donc Freud n'aurait pas le droit de “travailler” à l'hôpital avec ses malades sur la base de cette hypothèse car elle ne serait pas scientifique.

Ainsi, dans cette première phrase, Freud fait état des critiques qui sont adressées à ses idées et dans la phrase suivante il va leur “répondre”.

        En effet, dans la phrase suivante, Freud écrit qu’il va “répondre à cela". On voit ici que Freud va défendre ses idées. En d’autres termes, on peut dire qu’il va argumenter et se justifier. Ainsi, son texte peut être qualifié de plaidoyer ou d’apologie qui sont des écrits qui ont pour objet de défendre, de justifier une doctrine. Comment Freud défend et argumente ses idées ? Il se base sur deux notions distinctes que l’on observe grâce à la conjonction de coordination “et” qui marque l’addition. Tout d’abord, Freud affirme que “l'hypothèse de l’inconscient est nécessaire et légitime”. En effet, elle est “nécessaire”, cela signifie qu’elle est indispensable, essentielle et que l’on ne peut pas s'en passer. C’est donc un besoin. De plus, Freud spécifie que son hypothèse est “légitime”. En d’autres termes, son hypothèse est justifiée et qu'ainsi il possède le droit d’admettre l’existence d’un inconscient. On voit ici que Freud utilise deux adjectifs forts pour argumenter son hypothèse. Deuxièmement, il écrit que “nous possédons de multiples preuves”. On remarque qu’il emploie le pronom personnel “nous” qui peut être traduit par Freud et tous ceux qui partagent ses idées. Ainsi, il montre qu’il n’est pas tout seul à admettre l'existence de cet inconscient. Freud affirme qu’il possède de “multiples preuves”, cela signifie qu’il en a plusieurs voire beaucoup. Le terme de “preuves” fait référence au domaine scientifique donc l’hypothèse de Freud serait scientifique. Il aurait le droit de travailler avec car elle rentre dans le cadre du médical et il serait donc capable de prouver que son hypothèse est valable. C’est ainsi que ces “preuves” vont permettre de justifier aux philosophes comme Sartre ou Alain “l’existence d’un inconscient". L'Inconscient n'est pas une invention et il existe bel et bien.

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