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Existe-t-il des vérités ?

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Par   •  14 Janvier 2022  •  Cours  •  2 877 Mots (12 Pages)  •  246 Vues

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Existe-t-il des vérités ?

Exemple de dissertation possible

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[Introduction :]

[Développement du problème :]

[A] Au premier abord, il semble qu'il existe des vérités, c'est-à-dire des propositions en adéquation avec le réel

et éternellement valables. Ne pouvons-nous pas, en effet, considérer que « 1+1=2 » est une proposition vraie, et qu'elle

correspond à ce que nous observons dans le réel ? Soutenir le contraire semble difficile.

[-A] Toutefois, à bien y regarder, il peut aussi sembler qu'il n'existe aucune vérité, pas même une vérité

mathématique telle que celle que nous venons de mettre en avant. En effet, l’histoire ne nous montre-t-elle pas que nous

finissons toujours par réfuter tout ce que nous prenions pour « vrai » à un moment donné ? Songeons par exemple à la

théorie du géocentrisme (l'idée que la Terre serait le centre de l'Univers) : n’a-t-elle pas été remplacée par l’héliocentrisme

(l’idée que la Terre tournerait autour du Soleil) de Galilée, alors qu’on l’a pourtant cru vraie pendant des siècles ? Cet

exemple nous montre qu'une théorie que nous considérons comme vraie peut du jour au lendemain s'avérer fausse.

[Récapitulation explicite du problème] Nous nous retrouvons alors devant un problème : il semble à la fois

que la vérité existe et n'existe pas. Qu'en est-il alors ? Existe-t-il des vérités, ou n'en existe-t-il aucune ?

[Plan] Pour résoudre ce problème, nous procéderons en trois temps. Tout d'abord, nous commencerons par

montrer que nous avons des raisons de croire que certaines de nos propositions sont absolument vraies. Mais nous nous

rendrons compte, dans un deuxième temps, que cette certitude n’est qu’illusoire, et que nos vérités restent toujours

susceptibles d’être remises en question. Mais comme cette thèse ne explique ni pourquoi ni comment nous continuons

malgré tout à utiliser le concept de « vérité » dans la vie quotidienne, nous analyserons, en troisième partie, ce que nous

prenons pour des « vérités ». Nous découvrirons alors que ces pseudo-vérités ne sont en réalité que des fictions inventées

pour nous rassurer et nous permettre de vivre au milieu d'un monde chaotique et désordonné.

[Transition 1] Commençons donc par analyser la thèse selon laquelle il existerait des vérités. Quels arguments

pouvons-nous dégager en sa faveur ?

[PARTIE 1]

Déjà, il semble que d'emblée, cette thèse a un avantage que la thèse inverse n'a pas : elle a la doxa (c'est-à-dire

l'opinion commune) de son côté. En effet, si nous demandons à quelqu'un s'il existe des vérités, il y a de fortes chances

que la personne réponde spontanément « oui ». L'existence de la vérité semble ainsi s'imposer avec évidence. Pourquoi

cela ?

L'argument principal en faveur de l'existence des vérité est le suivant : il semble qu'il soit possible de formuler

des propositions qui restent valables éternellement. Le théorème de Pythagore (a²+b²=c²) semble en être un exemple.

Depuis que Pythagore l'a mis au jour (au 6ème siècle av. J.C.), ce dernier n'a pas changé et est répété chaque année à

l'identique par des millions de personnes. Et nous pouvons à bon droit suggérer qu'il pourra encore l'être pendant des

centaines et des milliers d'années. Et même lorsqu'il n'y aura plus aucun homme sur Terre pour le prononcer, il semble

qu'il ne cessera jamais d'être vrai. Le carré des deux plus petits côtés d'un triangle restera en théorie toujours égal au carré

du plus grand côté de ce même triangle. Mais pourquoi cette proposition et toutes les autres du même genre seraient

vraies ? Comment être sûrs de leur valeur épistémologique ? Si nous voulons être sûrs que nous ne nous trompons pas

lorsque nous affirmons qu'il existe des vérités, il nous faut approfondir ce point-là.

Dans le Phédon, Platon étudie justement, entre autres, la nature de la vérité. Il part du principe que nous vivons

dans un monde matériel. Toutes les choses composant ce monde (notre corps ainsi que tous les objets qui nous entourent)

sont particulières et changeantes. Ce sont toutes des choses individuées, qui évoluent au travers du temps. Par exemple,

notre corps est unique et vieillit, meurt puis disparaît. Le monde matériel est donc un monde qui fluctue (c'est-à-dire qui

change) en permanence. Mais à cause de son changement permanent, nous ne pouvons pas formuler de proposition

éternellement valable, c'est-à-dire une vérité. Ce monde ne nous donne que des informations temporairement valables,

qui deviennent fausses dès qu'un certain temps est passé.

Toutefois, il remarque que malgré tout, des formules semblent être éternellement valables donc vraies (les

théorèmes mathématiques ou les lois logiques en sont des exemples). Mais si le monde matériel ne nous donne pas

directement à percevoir des choses toujours identiques à elles-mêmes, c'est que ces propositions qui

...

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