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En quoi l'incertitude participe-t-elle au développement d'une pensée philosophique ?

Commentaire de texte : En quoi l'incertitude participe-t-elle au développement d'une pensée philosophique ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Octobre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 332 Mots (6 Pages)  •  1 074 Vues

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        Réflechir sur des sujets divers revient, en philosophie, à essayer de s'éloigner du sens commun, des opinios déjà fondées afin de s'ouvrir à de nouvelles perceptions. Bertrand Russell s'interroge donc sur la valeur de philosophie, et plus précisemment sur la source même de cette valeur : d'où la philosophie tire-t-elle cette valeur ? A cela, Russell nous expose sa thèse des les premiers mots de l'extrait de son ouvrage Problèmes de philosophie : "c'est dans son incertitude même que réside la valeur de la philosophie" .C'est le doute qui nous confère la capacité à ouvrir nos esprits.

        Cependant, l'incertitude n'est-elle pas considérée comme une faiblesse plutôt qu'une valeur ? Russell, ici, se détourne une nouvelle fois de l'opinion en exposant ce paradoxe. Le doute devient alors un ressort dans la philosophie or ne pas avoir de solution au problème posé est alors considéré comme un échec.

        Alors, en quoi l'incertitude participe-t-elle au développement d'une pensée philosophique ?

        Pour commencer, Russell, dès ses premiers mots, expose le thème de sa réflexion, elle se porte sur la valeur de la philosophie. Dans cette même phrase, il prononce aussi l'argument majeur de sa thèse. : l'incertitude. En effet, cette incertitude amène la notion de questionnement comme valeur. Philosopher revient donc à réflechir sur tout sans forcement trouver la solution, cela revient à s'ouvrir sur des réflexions nouvelles. Nous verrons que cette thèse n'est pour l'instant que partielle et qu'elle sera complétée à la fin de l'extrait. Nous trouvons aussi dans ce premier moment le problème du paradoxe de l'incertitude comme valeur.

        Ensuite, le deuxième moment correspond à la critique de l'inexpérience philosophique. Russell a recours à la comparaison "comme des prisonniers" pour qualifier ceux qui ne s'ouvrent pas à la réflexion philosophique. Ils sont enfermés dans une prison faite de "préjugés du sens commun", des traditions et cultures de son pays ou de son temps et enfin de l'opinion. Les non-philosophes se bloquent dans un monde sans réflexion, ils restent passif et préfèrent croire ce qu'on leur dit plutôt que de penser et réfléchir par eux-mêmes. Ils ne veulent pas voir les choses autrement, tout leur paraît "aller de soi". Ils n'ont aucune ouverture sur le monde tant leur "horizon est limité. Ils s'emprisonnent eux-mêmes dans la tyrannie de l'habitude puisqu'ils ne semblent pas vouloir quitter cette zone de confort que leur offre leur monde familier. Cette une impasse dans laquelle se trouve ce "prisonnier".

        Puis, à partir de la ligne 9, Russell commence à faire l'éloge et à caractériser la philosophie. Il la voit comme une ouverture d'espirt. Ici, débute le développement des arguments de sa thèse. Il déploit la valeur de l'incertitude. En effet, philosopher revient donc à se poser des questions sur absolument tout, "même les choses de tous les jours". Et même si aucune réponse définitive ne peut être apporter, elle ouvre le champ des possibles. C'est même ce doute qui fonde la philosophie. Nous accédons alors à des réflexions et des points de vue différents. Devenir philosophe c'est parvenir à de nouveaux horizons, c'est se questionner et découvrir par nous-mêmes. Se libérer des croyances, c'est atteindre un doute libérateur qui mène à l'émerveillement. Regarder les choses différemment, les redécouvrir sous de nouveaux aspects différents, c'est le but même de la philosophie.

        Enfin, dans un quatrième et dernier moment, Russell complète sa thèse. La philosophie n'est plus qu'une question théorique mais est aussi une question pratique. Cet ajout est caractérisé par le complément "à côté". L'auteur dépeint alors la valeur suprême de la philosophie : "la libération à l'égard de la spère étroire des buts individuels", c'est-à-dire se dégager de cette routine, de ces actes sans importance qui rythme nos vies afin d'atteindre, grâce à la réflexion philosophique, de nouveaux buts, cette fois-ci, transindividuels voire universels. Ces buts son commun à tous puisqu'ils résident dans l'humanité ce qui aménerait donc à se désinteresser de ce que nous aimons ou désirons. Est-ce là la valeur de la philosophie ?

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