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Dissertation - les femmes savantes, Molière

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Par   •  7 Mars 2018  •  Dissertation  •  571 Mots (3 Pages)  •  1 510 Vues

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Dissertation française

«Je consens qu'une femme ait des clartés de tout. Mais je ne lui veux pas la passion choquante,

De se rendre savante, afin d'être savante.»

«L'idéal de Molière est le bonheur de la société», nous dit l'abbé Calvet. Molière se donne donc tout entier à la correction des travers de son époque. Son zèle s'attaque tout particulièrement au pédantisme littéraire du XVII siècle. Deux de ses oeuvres surtout, les Précieuses Ridicules, les Femmes Savantes, ridiculisent malicieusement ce défaut chez les femmes. Ce n'est pas tout cependant de signaler le mal, il faut y remédier; Molière énonce donc sa théorie sur l'éducation des femmes.

L'auteur consent qu'une femme ait des clartés de tout. Il lui veut un esprit ouvert, sur les différentes questions de nature à l'intéresser. Les sciences, les lettres cultivent beaucoup; Molière admet qu'une femme puisse avoir des notions des activités scientifiques et littéraires. Il veut bien aussi que l'esprit de la femme s'initie dans les autres domaines qui lui sont plus propres. Molière voit d'un bon œil cet intérêt intellectuel, mais il condamne sans pitié la licence et le doctorat. Il ne veut pas aux femmes la passion choquante de se rendre savantes afin d'être savantes. Il proteste contre certaines femmes dont le caractère excentrique les porte à se lancer bien au-dessus de leur faible esprit. Il condamne ces esprits révoltés contre leur propre nature trop humaine. Ces esprits désireux de s'élever au plus haut degré de la pensée et du savoir, pour qui l'attachement aux choses matérielles est un pesant fardeau. Ont-ils une banalité à dire, ils l'expriment avec tout l'esprit qu'ils croient avoir, et dans un style exagéré. En un mot, Molière condamne ces femmes livrées à l'étude, pour le simple plaisir de faire montre de leur science.

Cette théorie de Molière trancherait-elle la question fémi- niste actuelle? Molière a-t-il raison de condamner ainsi la science profonde chez la femme? De nos jours, les cir- constances n'exigent-elles pas plus de femmes docteurs en lettres ou en sciences? Molière a parfaitement raison, il me semble. Évidemment, il serait absurde de nier toute science chez la femme. Son esprit n'est pas plus étroit, ni plus fermé que celui de l'homme. En vertu d'une constitution d'esprit à peu près semblable, de quel droit lui refuserait-on la partici- pation à la vie intellectuelle ? La femme n'est pas née inférieure à l'homme et ce serait un crime, de la regarder comme son esclave. Seulement Dieu a créé ces deux êtres, l'un sensible, délicat, l'autre fort, viril, afin que de leur union naisse le bonheur humain dans le mariage. Cette disparité dans leur tempérament, marque aussi la disparité dans leur rôle à remplir. La femme ne doit pas dépenser sa tendresse, sa délicatesse dans la politique, dans les finances ou dans les sciences d'un pays, mais sur le berceau de son enfant. L'homme n'est pas né pour tenir maison, il doit lutter pour son foyer, pour sa culture, pour son Église et pour sa patrie. Chacun de ces deux êtres porte en soi les desseins de la Providence, et il ne les fausse pas

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