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Commentaire de texte : Pierre de Belleperche, Tractatus de feudi..., tit.II§3s.

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Par   •  24 Février 2020  •  Commentaire de texte  •  782 Mots (4 Pages)  •  1 483 Vues

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Commentaire de texte : Pierre de Belleperche, Tractatus de feudi…, tit.II§3s.

Intro:

« C’est justice que le vassal s’abstienne de nuire ainsi à son seigneur. Mais ce n’est pas ainsi qu’il mérite son fief, car il ne suffit pas de s’abstenir de faire le mal, mais il faut faire le bien. Il importe donc qu’[…] il fournisse fidèlement à son seigneur le conseil et l’aide, s’il veut paraître digne de son bénéfice et s’acquitter de la fidélité qu’il a jurée. ». Si cet extrait d’une lettre de Fulbert de Chartres adressée à Guillaume V d’Aquitaine met en lumière les principaux éléments du contrat féodo-vassalique, c’est tout simplement parce que cet engagement réciproque entre un seigneur et son vassal est le nouveau système institutionnel sur lequel repose la véritable réorganisation de la société qu’est la féodalité.

En effet, la période féodale, divisée en deux temps, est marquée par l’effacement de l’Etat, dont le territoire est morcelé, au profit d’une appropriation privée du pouvoir politique.

De ce fait, apparait une nouvelle organisation politique et sociale bâtie sur une hiérarchie des hommes et des terres basée sur la relation entre les seigneurs et leurs vassaux.

Celle-ci se matérialise par un contrat qui établit des obligations à la charge des deux parties.

Le contrat s’établit sur un double lien. Tout d’abord un lien personnel en vertu duquel un vassal, homme libre, se range sous la dépendance d’un plus plus puissant, un seigneur. Puis un lien réel, matériel, en vertu duquel le vassal reçoit du seigneur un fief lui offrant les moyens d’accomplir ses obligations. La féodalité est donc caractérisée par ce contrat féodo-vassalique qui conjugue fief et vassalité, ces derniers étant indissociables.Initialement, ce contrat est dépourvu de fondement réel puisque seul l’engagement personnel du vassal en était constitutif. Le fief, appelé ainsi à partir du Xe siècle, est à l’origine une libéralité appelé un bénéfice. Le bénéfice n’est que la conséquence du lien de dépendance personnelle.Ainsi, sous les Mérovingiens, les puissants pouvaient récompenser la fidélité de leurs protégés, dit recommandés, par la concession d’une terre. Sous les carolingiens une évolution importante se produit. Alors que le terme vassus apparait pour designer le recommandé, le bénéfice va devenir un élément déterminant de l’entrée en vassalité. C’est en effet durant cette période que la vassalité, encouragée par le roi depuis le capitulaire de Mersen de 847, se généralise et que la pratique du bénéfice se systématise. L’octroi de bénéfices est un moyen pour les seigneurs de s’assurer un réseau vassalique, puis la reconnaissance dans des circonstances particulières du caractère héréditaire du bénéfice conformément au capitulaire de Quiersy-sur-Oise de 877 devient une garantie de stabilité de ce réseau.De là, l’entrée en vassalité des hommes libres se trouve être motivée par l’obtention du bénéfice. Une connexion s’établit donc entre le bénéfice et la vassalité au point qu’ils vont se confondre: le bénéfice à l’origine une conséquence du contrat vassalique, s’impose comme condition de formation de celui-ci.

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