LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

A quoi bon travailler ?

Dissertation : A quoi bon travailler ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Février 2021  •  Dissertation  •  2 065 Mots (9 Pages)  •  2 871 Vues

Page 1 sur 9

A quoi bon travaillér ?

        

        Le travail est souvent  perçu tel une forme de souffrance, d’où l’expression «  tu travailles à la sueur de ton front » ainsi le travail deviendrait comme une sorte d’épreuve que l’homme doit franchir pour récolter les fruits de la nature.  Un moment de fatigue mentale et physique pour pouvoir survivre et satisfaire ses besoins primaires, ses besoins animaux. Le travail ce résumerait ainsi ? Faisant rentrer l’homme dans un cercle vicieux entre travailler dur, rentrer chez soi, dormir et  recommencer le lendemain, nous donnant le même mode de vie qu’un robot pré -programmé ? Soit, ainsi à quoi bon travailler alors que le travail lui-même nous dépossède de notre âme, autrement dit : nous aliène ? Le travail est un point majeur de la vie humaine et pourtant relève divers questions et problématiques, il est difficile de voir le bon du travail pourtant il existe. Nous allons donc  voir le travail aliéné  et aliénant, pour poursuivre notre réflexion nous verrons que le travail aliène  seulement si il est étranger à lui-même,  c'est-à-dire qu’il peut être tout de même source de bonheur ; et pour finir nous verrons qu’une vie sans travail donnerait sans doute à une société anarchique et à une vie sans but et sans volonté.

          Premièrement, le travail domine la vie humaine, il a une force de contrôle sur  l’existence de l’homme qui ne peut pas vivre sans lui. Ce n’est pas l’homme qui contrôle le travail mais le travail qui contrôlerait alors l’homme. En effet la question du travail est évoquée dés le plus jeune âge chez les hommes ; dés l’enfance il est question de reproduire par le jeu certains métiers puis d’aller à l’école pour étudier, obtenir un métier, chercher  désespérément un emploi et une fois qu’on le trouve,  être encore plus désespéré. Le travail contrôle la vie humaine et décide  de la catégorie  sociale de chacun,  certains  vont être hissés au sommet de la société  tandis que d’autres toucheront le fond alors qu’ils ont fourni tous autant d’effort. Ici il y a comme un aspect inégal du travail qui va classer chaque individu selon ce qui produit de son travail. Le travail et ce qu’il en résulte contrôle donc les hommes. K. Marx dit dans Manuscrits de 1844 : « plus l’ouvrier s’extériorise dans son travail, plus le monde étranger, objectif, qu’il crée en face de lui, devient puissant, plus il s’appauvrit lui-même, moins il possède en propre » ainsi l’homme donne son énergie au travail, donne sa vie au travail et ne posséderait alors plus rien  car le travail le dominerai. Ainsi l’homme donnerait sa vie  et son esprit au travail et le travail serait alors son maitre.

Pour continuer dans notre résonnement, nous pouvons dire que l’homme subit une dénaturation. Effectivement le travail permet à l’homme de survivre mais va le déposséder de sa conscience, le dénaturer, le travailleur est alors libre seulement pour répondre à ses fonctions  sauvages et instinctifs. Lors de son activité  par exemple l’ouvrier ne s’appartient plus, son âme appartient  à son travail comme une possession diabolique  ainsi « le bestial devient l’humain et l’humain devient le bestial » comme le dit K.Marx dans Manuscrit 1844.  L’homme perd sa nature et devient homme seulement lors de ses activités bestiales finalement sa vie n’est alors pas humaine mais bestiale. L’être humain va se perdre dans le cercle vicieux de la production et devient lui-même une marchandise.

Par ailleurs le travail  met en évidence plusieurs formes d’aliénations, l’aliénation du travailleur dépossédé du produit de son travail, plus le travailleur produit, plus il augmente le pouvoir du capital plus il perd les moyens de se réapproprier de ce qu’il a lui-même produit. Ceci est un complexe paradoxal lié au système de la société qui crée alors une aliénation du travail. Il y a également une aliénation entre travailleur et travailleur car désormais se sont seulement les marchandises qu’ils échangent qui établissent entre eux un lien. Ce ne sont donc plus des relations entre personne mais entre choses. Ainsi le travail rend le travailleur étranger à ses semblables. Charles Gaule a dit : « La vie n’est pas le travail : travailler sans cesse rend fou  » cela exprime parfaitement  le fait que le travail est une aliénation dans toute sa splendeur, alors où serait la part de bonté dans le travail, comment voir et ou trouver la libération que le travail est censé nous offrir, à quoi bon travailler si nous finissons  aliénés, alors comment ne pas être aliéné ? Souvenons nous que le travail n’aliène, dépossède l’homme de sa nature et domine l’homme seulement si il est étranger à lui-même.

 

         Ainsi dans un second temps le travail n’aliène que s’il est étranger à lui-même, et est donc source de bien être lorsqu’il n’est pas étranger à lui-même. En effet il ne faut pas travailler pour vivre mais vivre pour travailler et trouver un travail nous permettant d’exceller, de triompher de rayonner dans une activité qui nous plait qui nous diverti et occupe de façon mélioratif notre temps libre. Le travail devient un loisir, une passion. Par exemple les artistes, les chanteurs, les danseurs, les sportifs ont fait de leurs passions un métier et donc leur travail n’est pas aliénant mais plaisant, en effet certaines personnes ont le désir d’investir un corps de métier précis. Choisir son métier par vocation permet de l’apprécier. Ici serait le début du bonheur car le travail occupe une parti de nos vies, si il est passionnant la vie le sera également ici il y a alors une corrélation entre le travail et le bonheur d’une vie.

De plus le travail permet la découverte de ses volontés et de ses buts. La satisfaction liée au travail vient du fait que ce dernier est comme un témoignage de notre volonté et de notre intelligence. En effet : «  il y réalise du même coup son propre but dont il a conscience qui détermine comme loi son mode d’action, et auquel il doit subordonner sa volonté » (comme le dit K.Marx dans Le Capital, livre premier, ch.VII). Dans son travail l’Homme doit subordonner sa volonté , ses buts et ses productions  à l’image de sa conscience et ainsi de ses volontés, le travail témoignerai de la capacité humaine et permettrai  de découvrir nos envies nos buts et nos volontés.  Le travail nous éduque, il nous impose de mobiliser notre attention et notre énergie dans un effort et nous instruit alors par la résistance des matériaux que l’on façonne, dans Terre des hommes, Saint-Exupéry affirme : « la terre nous en apprend plus long sur nous même que tout les livres. »

...

Télécharger au format  txt (12 Kb)   pdf (63.2 Kb)   docx (11 Kb)  
Voir 8 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com