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''Le banquet'' de Platon

Dissertation : ''Le banquet'' de Platon. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Juin 2017  •  Dissertation  •  1 320 Mots (6 Pages)  •  1 201 Vues

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Andreia Casmarrinho-Fernandes                                                                    Philo 340-101                                                                                            

Groupe : 1220                                                                                                      Hiver 2017

Professeur : Fanie Mousseau                                                                             Évaluation 1

Philosopher : est-ce faire quelque chose?

Nous analyserons d’abord la première partie du texte qui dit que les marchands pensent faire quelque chose, alors qu’ils ne font rien, selon Apollodore (173c). Il dit que seulement la philosophie peut apporter du bonheur (173c). Mais qu’est-ce véritablement faire quelque chose? Je travaille quinze heures par semaine, je vais à l’école et je fais du sport, il me semble que je fais quelque chose, non? Je fais quelque chose d’utile pour produire quelque chose d’utile. Ce quelque chose d’utile sert à produire des moyens qui, plus tard, m’aideront à produire quelque chose d’autre. Or, pourquoi dit Apollodore que je fais rien alors que je sais très bien que je fais quelque chose? Comment peut-il être aussi convaincu que je ne fais rien? Je sais très bien que pour arriver à la véritable fin je devrais avoir une bonne cause, mais ma cause est très bonne, je veux de l’argent! Je sais très bien aussi que la véritable fin c’est le bonheur, mais je l’ai déjà trouvé. Pourquoi le chercherais-je si je l’ai déjà? C'est-à-dire que je suis déjà heureuse, je ne cherche plus à l’être, car je le suis déjà. Apollodore dit que je suis misérable, moi je n’y crois pas. Je sais que je suis heureuse, je sais que j’ai trouvé le bonheur. Je suis heureuse quand je travaille, je gagne de l’argent que je pourrai dépenser plus tard pour m’acheter des choses qui me rendront encore plus heureuse. Toutes les activités que je pratique m’amènent au bonheur. Je n’ai donc pas besoin de pratiquer de la philosophie pour être heureuse. Je ne comprends pas pourquoi Apollodore dit que la seule façon de faire quelque chose c'est en philosophant. Or, pour moi philosopher ce n’est pas faire quelque chose.


Dans un second temps, le texte mentionne que c’est certain que les marchands sont malheureux (173d), car ils ne font rien, serait-il juste d’affirmer que philosopher c’est faire quelque chose? C’est certain que travailler quinze heures par semaine c’est faire quelque chose, mais est-ce quelque chose d’utile? Absolument, c’est une activité héterolétique, c'est-à-dire une activité avec différents buts. C’est une activité qui a une fin qui est différente de son essence, c’est une fin extérieure à l’activité même. Par exemple, je travaille quinze heures par semaine pour gagner de l’argent pour payer mon loyer. C’est une fin avec un but, mais ce but et cette fin peuvent changer selon les désirs de l’individu qui pratique l’activité. Je pourrais très bien travailler quinze heures par semaine pour ne pas avoir besoin de dormir quinze heures par semaine. Or, la philosophie n’est pas une activité héterolétique. La philosophie ne produit pas quelque chose d’utile, selon Apollodore. La philosophie produit exactement l’inverse, elle produit quelque chose d’inutile. Elle produit quelque chose qui ne sert pas à d’autres choses. La philosophie ne réalise pas des moyens, elle ne réalise qu’une fin. Mais quelle est donc cette fin? Selon Apollodore, la fin de la philosophie c'est nulle autre que la fin des fins : le bonheur. La seule façon de le trouver c’est de vouloir le chercher. La véritable cause d’une activité devrait avoir comme fin le désir du bonheur. Or, les marchands ne désirent pas le bonheur. Ils imaginent vouloir le bonheur. Tout comme ils imaginent savoir ce que c'est le bonheur. Ils pensent dire le vrai, car ils imaginent qu’ils n’imaginent pas. Ils sont esclaves du bonheur, ils sont malheureux, car ils pensent que le bonheur est quelque chose qui exprime un ensemble de choses qu’on aime. Le malheur des marchands est certain et tragique, car ils pensent avoir le bonheur, ils ne le cherchent donc pas, s’ils ne le cherchent pas ils ne le trouveront pas. Ils sont malheureux sans le savoir. Leur malheur se nourrit de lui-même, car leur définition du bonheur n’est qu’une illusion. Ils ne savent pas qu’ils ne savent pas, c’est donc un faux savoir. De l’autre côté, Apollodore, il sait que la seule façon d’être heureux c’est de pratiquer la philosophie. Donc, selon lui, philosopher c’est faire quelque chose.

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