LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Les sources extérieures à la Bible

Fiche de lecture : Les sources extérieures à la Bible. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  15 Juin 2022  •  Fiche de lecture  •  1 876 Mots (8 Pages)  •  246 Vues

Page 1 sur 8

Les sources extérieures à la Bible.

  1. Les sources juives.

  1. Flavius Josèphe (vers 37-100).

Le Christ est mentionné dans les Antiquités judaïques, ouvrage historique rédigé à Rome par l'historien juif (non chrétien) Flavius Josèphe entre 93 et 94:

« En ce temps-là, était Jésus qui était un homme sage (si toutefois il faut l’appeler un homme). Car il était un faiseur de miracles (et le maître des hommes qui reçoivent avec joie la vérité). Et il attira à lui beaucoup de Juifs et beaucoup de Grecs. (C’était le Christ).    Des principaux de notre nation l'ayant accusé devant Pilate, il le fit crucifier et ceux qui l’avaient d’abord chéri ne cessèrent pas de le faire. Et le groupe appelé d’après lui celui des chrétiens n’a pas encore disparu. » (Ant. Iud., XVIII, III, 3).

Les passages entre parenthèse sont sans doute des extrapolations chrétiennes d’Origène ou d’Eusèbe de Césarée, incluses au Moyen-Age dans le corps du texte. Flavius mentionne également saint Jean-Baptiste et saint Jacques le Mineur, fils d’Alphée, apôtre et premier évêque de Jérusalem.

  1. Le Talmud.

Ecrit religieux issu du judaïsme rabbinique, le Talmud contient divers passages qui peuvent être compris comme concernant le Christ. Voici la synthèse que fait J. Klausner, auteur juif, des éléments historiques contenus dans le Talmud.

« Il s’appelait Yéshoua de Nazareth ; il pratiquait la magie (c’est-à-dire il opérait des miracles, comme beaucoup d’autres à cette époque), et il trompait et égarait Israël, il se moquait des paroles des Docteurs ; il commentait l’Ecriture à la manière des pharisiens, il avait cinq disciples, il déclara qu’il n’était pas venu ajouter ou retrancher quelque chose à la Loi ; il fut crucifié la veille de Pâque, qui tombait le jour du sabbat, parce qu’il était un séducteur ; et ses disciples guérissaient les malades en son nom. » J. Klausner, Jésus de Nazareth. Son temps. Sa vie. Sa doctrine, Paris, 1933, p. 53.

Les textes talmudiques concernant Jésus remontent pour la plupart à des rabbins du IIe  siècle, le bénéfice à en tirer est tellement faible qu’il est inutilisable, sauf pour ce qui est de l’existence de Jésus.

  1. Les sources païennes.

Dès le début du deuxième siècle, plusieurs auteurs romains parlent de Jésus-Christ.

  1. Suétone (69 - 125) rapporte que l'empereur Claude (10 avt JC - 54 ap. JC) «expulsa de Rome les Juifs devenus, sous l'impulsion de Chrestus, une cause permanente de désordre» (Vita Claudii, 25, 4). On remarque l'altération du nom du Christ, due sans doute à la prononciation de Chrétiens d'origine grecque. Ce texte se rapporte à Jésus-Christ, devenu motif de luttes internes dans le judaïsme romain. La mesure répressive de Claude est d'ailleurs attestée par les Actes des Apôtres: saint Paul rencontra en 52, à Corinthe, un ménage juif qui avait été chassé de Rome (Ac 18, 2). Moins de vingt ans après la mort du Christ, il y avait donc à Rome des Chrétiens. Comment, si Jésus-Christ n'avait pas existé, sa légende se serait-elle accréditée dans un si bref délai, sans rencontrer de réfutation ?

  1. Tacite, dans ses Annales, écrites vers 116, rapporte à propos des Chrétiens lors de l'incendie de Rome et de la persécution de Néron en 64: «Le nom de chrétiens leur vient du Christ, qui sous Tibère fut livré au supplice par le procurateur Pontius Pilatus. Réprimée un instant, cette exécrable superstition se débordait de nouveau, non seulement dans la Judée où elle avait sa source, mais dans Rome même» (Annales, XV, 44). Ailleurs, Tacite parle d'une « ingens multitudo » (multitude immense) de Chrétiens se trouvant à Rome dès 64, seulement trente ans après la mort de Jésus-Christ.
  1. Pline le Jeune, proconsul romain de Bithynie et du Pont (Asie mineure), envoie en 111 à l'empereur Trajan un rapport sur les Chrétiens et lui demande la conduite à tenir à leur égard. Pline relève que les Chrétiens «se réunissent avant l'aurore à des jours déterminés pour chanter des hymnes au Christ comme à un Dieu»; il ajoute qu'ils sont devenus nombreux au point d'inquiéter les prêtres païens (Epist. 10, 96).

D’autres témoignages sont issus du monde païen.

  1. Une lettre datée du dernier quart du Ier siècle, rédigée par Mara bar Serapion, stoïcien d’origine syriaque.
  2. Des fragments de l’Histoire du monde méditerranéen oriental de Thallus (rédigée vers 55), témoignage le plus ancien, venant d’un non-chrétien.
  3. Un fragment des Chroniques de l’historien Phlegon (Ier siècle).
  4. La vie de Pérégrinus, de Lucien de Samosate (vers 115-200) mentionne deux fois Jésus.
  5. Il semble que les Actes publics concernant les évènements arrivés sous Pilate existaient aux archives de Rome au IIe siècle (cf. Justin, Apologie, I, 48 et I, 35 ; Tertullien, Apologétique, 21).

  1. Les sources non écrites : l’archéologie.

L’archéologie se développe à partir du XIXe siècle. Les découvertes ne livrent pas d’éléments directs sur la personne de Jésus mais renseignent sur son milieu et corroborent certaines indications des évangiles. A titre indicatif, voici sept découvertes importantes pour la connaissance historique de Jésus :

  1. La découverte de synagogues antérieures à 70. Cf Mt 13,54 par exemple.
  2. Les murs et les portes de Jérusalem.
  3. Les soubassements de la partie orientale du Temple avec ses pierres de plusieurs tonnes (l’une en fait 600) ; cf Mc 13,1.
  4. Le marché de la viande, transféré du Mont des oliviers à l’intérieur du Temple quelques mois avant l’an 30. Cf Jn 2,15.
  5. La piscine de Bethesda. Cf Jn 5.
  6. La place dallée devant le prétoire de Pilate. Cf Jn 19,13.
  7. La découverte des restes d’un crucifié du Ier siècle (Yohanan).
  8. La découverte d’un mur d’enceinte à l’est du Saint-Sépulcre, celui qui se trouve à l’ouest a été construit par Hérode Agrippa Ier entre 41 et 44, le Golgotha est bien à l’extérieur de la ville jusqu’au début des années 40.

[pic 1]

Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents. Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans. Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? » Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. » Jn 5,2-7.

Ci-contre une photo de la piscine de Bethesda ou Bethzatha.

  1. [pic 2]Les apocryphes chrétiens. 

...

Télécharger au format  txt (11.3 Kb)   pdf (187.9 Kb)   docx (120.3 Kb)  
Voir 7 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com