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La religion, Guillaume Apollinaire

Chronologie : La religion, Guillaume Apollinaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Janvier 2019  •  Chronologie  •  461 Mots (2 Pages)  •  1 228 Vues

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voila La religion n’est pas inscrite dans le temps, elle ne peut donc pas vieillir. Le sentiment religieux est éternel : alors même qu’Apollinaire est athée, il reste marqué par son enfance pieuse, évoquée plus loin dans « Zone ». C’est ainsi qu’il ressent l’envie d’« entrer dans une église » (v. 10), tout en y renonçant par « honte », peut-être honte de la perte de sa foi.

Transition : Guillaume Apollinaire conserve donc des liens avec la tradition qui l’a précédé, notamment dans les tonalités lyriques et spiritualistes du poème. Mais son sujet central, lui, est pour le moins surprenant et novateur : le quotidien d’un Parisien en début de siècle.

III – « Zone » : un éloge du quotidien

A – Un poème urbain

L’auteur et le lecteur s’identifient à travers le « tu », qui nous invite à découvrir les déambulations d’un citadin dans sa ville.

Il s’agit évidemment de Paris (« tour Eiffel », « Située à Paris entre la rue Aumont-Thiéville et l’avenue des Ternes »).

Ce qui intéresse le poète, c’est une « rue industrielle » (v. 23) banale mais « neuve », et c’est ce qui fait tout son attrait et sa « grâce ».

Loin du « monde ancien », la rue industrielle est le témoin de la modernité et voit défiler « quatre fois par jour » (v. 18) les parisiens de ce nouveau siècle, « Les directeurs les ouvriers et les belles sténo-dactylographes » (v. 17).

Cette longue strophe sur une rue professionnelle et bruyante (« Une cloche rageuse y aboie », v. 20, « à la façon des perroquets qui criaillent », v. 22) montre qu’Apollinaire s’intéresse à la réalité quotidienne plutôt qu’aux thèmes traditionnellement associés à la poésie (l’amour, le temps qui passe, etc.). Le quotidien est lui aussi digne d’être un sujet poétique.

B – Un art né de la banalité

La modernité du nouveau siècle se manifeste sous de nombreuses formes, notamment les nouvelles formes de littérature, comme les romans policiers ou les biographies (« les livraisons pleines d’aventures policières / Portraits des grands hommes et mille titres divers », v. 13-14).

La ville elle-même est un support sur lequel s’inscrit la poésie des temps nouveaux : « les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut / Voilà la poésie ce matin » (v. 11-12).

La ville moderne est un sujet poétique : le regard du poète transforme ce qu’il voit en images insolites et novatrices.

Ainsi, la tour Eiffel, symbole fort de modernité puisque érigée en 1890, se transforme en « bergère » dans un paysage bucolique de « troupeau de ponts » qui « bêle » (v. 2), associant ville et campagne.

Cette personnification permet de doter la ville d’une âme : elle devient animée (de même, les « fenêtres observent », « les affiches chantent tout haut », « la sirène y gémit », la « cloche rageuse aboie », etc.)

 C – L’inspiration cubiste

Difficile de ne pas penser au mouvement cubiste à la lecture de « Zone » : Apollinaire crée des images très visuelles, un tableau composé de fragments de ce

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